Virée à Londres pour Halloween 🎃 1/2
Novembre 2018.
Mouhaha ! La courte période d’Halloween vient de se terminer et, en France, nous l’avons très vite oubliée pour laisser place à Noël ! Il faut dire que dans l’hexagone, la greffe n’a jamais vraiment pris.
Quand j’étais plus jeune, dans les années 90, c’était tendance de fêter Halloween, cela faisait très américain, donc très moderne. Et petit a petit l’engouement s’est estompé. Pour autant, Halloween, comme vous le savez surement, est une fête celte. Elle a connu un succès grandissant aux Etats-Unis suite à la fameuse vague d’émigration irlandaise pendant la grande famine. De ce fait, l’origine de cette fête se trouve beaucoup plus proche de nous ! Alors pourquoi cela n’a pas fonctionné ? Je vais me risquer à un peu de psychologie et après nous parlerons de voyages, promis !
- Le fort aspect commercial : en France, les activités qui ont attrait à faire de l’argent, de façon décomplexée, sont plutôt mal vues. Elles sont qualifiées de superficielles et ont un goût amer.
- L’encrage chrétien : c’est un fait, la France est un pays chrétien, et le 1er novembre, c’est la Toussaint. Qu’on le veuille ou non, notre tradition se trouve dans cette fête et non dans celle d’Halloween qui pourrait venir « polluer« .
- Cassez-vous les mioches ! : ce n’est pas dans notre culture de venir réclamer chez les gens. Alors, certes, on ne se parle que de bonbons, mais dans nos esprits cela reste malpoli. Surtout que ces enfants entrent clairement dans notre zone de confort : notre maison. Et si, par malheur, vous n’avez rien à leur donner, c’est le malaise (comme lorsque votre grande cousine par alliance sur la 4ème génération vous offre un cadeau de Noël alors que vous, vous n’avez même pas pensé qu’elle serait invitée, vous voyez ? 😉 ).
- Le « danger » : et là je mets d’énormes guillemets. Etant donné que la fête n’est pas suivie par tous les Français, et voire même par seulement une minorité d’enfants, l’effet communautaire qui peut être rassurant dans d’autres pays n’est pas présent. Si dans ces pays, à partir de 8 ans, les jeunes peuvent faire du porte à porte seuls (entre amis et sans leurs parents), cela parait totalement inconscient en France ! Paranoïa ou méfiance justifiée … ?
Trêve de tergiversions, rentrons dans le vif du sujet ! Cette année nous avons donc décidé de profiter du pont du 1er novembre pour se rapprocher des origines de cette fête. Non pas en Irlande (mais ça ne saurait tarder), mais à Londres. Ce n’est pas l’épicentre d’Halloween, et l’Ecosse est bien plus touchée par le phénomène, mais il y a tout de même des influences beaucoup plus prégnantes qu’en France.
Programme en 1 coup d’œil :
- J1 – Jeudi 1er novembre : Départ Orléans – Gare routière Isilines (4h15) → Arrivée Londres – Gare routière de Victoria (17h30).
- Palace Theatre, Leicester Square, Chinatown et expérience Fish & Chips. Puis, petit tour dans notre quartier : Whitechapel
- J2 – Vendredi 2 novembre : Rencontre avec TARDIS, puis, le planning du parfait touriste : Kensington, Buckingham, Westminster, London Eye et Trafalgar Square. Une petite déformation professionnelle avec la visite d’Harrods et déambulation sur Oxford Street. Soirée sur le Millennium Bridge.
- J3 – Samedi 3 novembre : Piccadilly Circus, Carnaby Street, et en route pour le Warner Bros. Studio Tour London pour plonger dans l’univers d’Harry Potter ! Au retour, passage par le Leadenhall Market et direction Tower Bridge et la Tour de Londres. Soirée au Steel Yard pour la Secret Garden Rave Halloween.
- J4 – Dimanche 4 novembre : English Breakfast dans le brouillard, shopping à Camden Town et commatage dans St Pancras.
- Départ Londres – Gare internationale de St Pancras (17h01) → Arrivée Paris – Gare du Nord (22h00) après être restés coincé 1h40 devant l’Eurotunnel.
Le logement :
C’est totalement par hasard que nous avons choisi notre logement. Du moins nous n’avons fait résonner que notre rationalité en choisissant un hôtel proche du centre à un prix abordable. Et puis rapidement nous nous sommes rendu compte qu’il était situé dans le célèbre quartier de Whitechapel. Pour ceux à qui cela ne parle pas : XIX siècle, difficultés économiques, surpopulation, prostitution, tueur en série … ? Bien sûr je parle de l’affaire Jack l’Éventreur ! Et bien figurez-vous que nous étions à deux pas du lieu du meurtre le plus sordide de Mary Jane Kelly. C’est parfait pour Halloween non ? 😀
Plus factuel, notre hôtel se nomme le Monopoly Accomodations. Et nous pouvons l’avouer, quand nous avons vu la rue, puis la petite porte avec écrit grossièrement « Monopoly Accomodations » nous avons pris peur … Et puis, une fois le pas de la porte franchie, wahou. La décoration était hyper moderne, plusieurs étages tous d’une propreté impeccable, une chambre parfaite avec fenêtre donnant sur un petit rooftop bien sympathique, salles de douche avec toilettes également très propres. Non, vraiment, ne pas se fier aux apparences.
Par contre, un point à prendre en compte lors de votre réservation : il est possible d’avoir le petit-déjeuner inclus dans ce type d’établissement mi-hôtel mi-auberge de jeunesse. Pour autant, ne vous attendez pas à l’English Breakfast, on vous met simplement à disposition de quoi vous confectionner un petit-déjeuner basique à la française (pain, confiture, beurre, lait, café, ni plus, ni moins).
J1 – Premier contact
Leicester Square et Whitechapel
Si vous voulez voir à quel point Londres est une ville dynamique, vous pouvez vous diriger vers Leicester Square. En pleine semaine, à 21 heures, en pleine nuit noire, c’est un festival de musiques, de bruits et de rires ! A croire que cette ville ne dort jamais ! C’est dans ce quartier que vous pourrez visiter l’immense M&M’s World. Pour le plaisir des yeux, ce sont des silos de milliers de bonbons qui décorent les murs. Vous pouvez visiter les 3 étages mais attention, c’est une véritable foule qui s’amoncelle autour des caisses.
A deux pas, se trouve Chinatown. Vous ne pouvez pas la rater, elle arbore une porte très cliché et des lampions pour décorer la rue. Mais surtout, imprégnez-vous de l’ambiance, des allers et venues des londoniens, des artistes de rue et des restaurants.
D’ailleurs, en parlant de nourriture, c’est le premier soir que nous avons testé notre premier fish & chips ! Ce plat dont on nous parle depuis nos débuts de cours d’anglais en primaire ! Et bien, verdict ? C’est un poisson panné, rien de plus : pas de quoi en faire un fromage, mais au moins, nous aurons goûté !
Et pour finir avec cette longue journée (plus de 13 heures de bus tout de même), nous nous sommes dirigés vers notre quartier pour découvrir les fameuses rues où déambulaient les gourgandines au XIXème siècle. La Christ Church Spitalfields est le centre où pullulais une grande majorité de la basse classe et juste à côté, se situe le Ten Bells, ce bar fut le lieu où l’on vit Mary Jane Kelly pour la dernière fois, avant son assassinat. L’ensemble du quartier est un témoin de cette époque. Vous pourrez découvrir le marché couvert de Spitalfields avec, lui aussi, son lot d’histoire morbides. Et surtout, dirigez-vous vers l’ancienne brasserie Truman et son immense cheminée. Actuellement le lieu est le théâtre de soirées privées, et si vous vous promenez dans les rues adjacentes le soir, vous sentirez une furieuse envie de vous faire inviter ! 🎉
J2 – Planning du parfait touriste
Kensington
Si vous vous demandez où vivent Kate, Wiliam, Harry, Meghan et leurs marmots, et bien, rendez-vous à Kensington ! Pour être honnête, le bâtiment n’est pas extraordinaire, par contre, ce qui impressionne, c’est son immense parc. Avec 250 ha, il vous faudra bien une matinée tout entière pour le visiter dans les moindre recoins. Nous, nous nous sommes concentré sur la zone sud en commençant par le Round Pond et en longeant la Serpentine. Cet espace vert est également reconnu pour sa population d’écureuils, vous ne pouvez pas passer à côté, il y en a une quantité phénoménale et ils se laissent plutôt bien approcher.
Buckingham
La relève de la garde est l’un des rituels les plus connus en Europe. Aux alentours de 11 heures, les membres des régiments chargés de la protection du palais de la reine se relèvent. Ils passent alors de l’équipe du matin à celle de l’après- midi. C’est une cérémonie très codifiée, à l’image de l’attitude que se doivent de tenir ces gardes tout au long de leur service. Tout pourrait être parfait, s’il … n’y avait pas autant de touristes … Pour nous, impossible de voir quoi que ce soit, même pas un bout de chapeau Bearskin. Las, nous sommes repartis bredouille. Tant pis, nous avons tout de même pu approcher le palais de Buckingham.
Westminster
Et hop ! Direction le quartier de Westminter. Son abbaye accueille les couronnements, mariages et sépultures de la monarchie britannique. Elle se situe juste à côté de l’immense palais qui héberge le parlement anglais. Et enfin, accolé, la célèbre horloge Big Ben. Certains disent qu’on l’appelle ainsi à cause du maître d’oeuvre de sa cloche, Benjamin Hall, surnommé Big Ben. Pour autant, ne vous attendez pas à un édifice gigantesque, aujourd’hui, nous sommes habitués aux constructions en hauteur, donc en comparaison, Big Ben est plutôt … Petite, ironique non ? Dans tous les cas, là encore nous n’avons pas eu de chance. La tour est en rénovation depuis 2017 et ce, jusqu’en 2021 … Et pas une petite rénovation … Jugez par vous-même ! Mais en grands seigneurs, ils ont tout de même conservé la vue sur le cadrant ! Merci !
London Eye
De l’autre côté de la Tamise, vous ne pouvez pas rater la grande roue de Londres. Traversez le pont de Westminster et longez le fleuve par le Queen’s walk et vous vous retrouverez au pied de cette roue. Mais au fait, pourquoi est-elle si célèbre ? C’est vrai, après tout … Des roues … Il y en a une à Tours et à Orléans ? Et bien figurez-vous que c’est la plus haute du monde. Si vous avez le temps, et surtout, l’argent, vous pouvez vous offrir un tour de 25 minutes pour observer les toits de Londres. Pour l’histoire, cette roue a été construire pour l’an 2000, d’où son autre nom : Millennium Wheel. Au départ il était prévu de la démonter au bout de 5 ans, puis, compte tenu de son succès, elle est devenue permanente. Si vous vous renseignez, vous verrez également qu’elle se nomme désormais : The Coca-Cola London Eye. Cette roue était au départ la propriété de la British Airlines avant d’être rachetée par la multinationale Merlin entertainments, spécialiste dans les activités de loisirs. Avant de porter le nom de Coca-Cola, elle se nommait EDF Energy, tout est histoire de partenariat, sponsoring, gros sous en somme …
Trafalgar Square
Nous continuons notre balade aux travers des grands lieux touristiques de Londres avec Trafalgar Square. Cette place est connue pour être un lieu d’expression. Elle a connu plusieurs contestations comme le mouvement des suffragettes ou encore les oppositions à la politique de Margaret Thatcher. Son nom lui vient de la bataille navale de Trafalgar opposant les Britanniques aux Français, et c’est d’ailleurs pour cela qu’une statue de Lord Nelson trône au sommet de l’obélisque entourée de lions : et non, ils avaient le même chapeau, mais ce n’est pas Napoléon tout en haut ! Les Français et leur nombrilisme … 😉
Ce que je voulais voir par-dessus tout à Trafalgar Square, c’est la statue de l’artiste irako-américain Michael Rakowitz. Tous les ans, une nouvelle statue est mise à l’honneur sur la quatrième colonne de la place : cette année, il s’agit de la reproduction d’un Taureau androcéphale ailé. Pourquoi ce message est fort ? Le taureau androcéphale ailé est une statue de Mésopotamie ancienne présente dans la ville de Ninive. En 2015, Daesh décida de détruire cette oeuvre historique sous prétexte qu’elle ne répondait pas à leur religion. L’artiste a donc voulu faire passer un message notamment en nommant la statue « The Invisible Enemy Should not Exist« .
Trafalgar Square n’est pas nécessairement une jolie place, mais elle est symbolique par la multitude d’idéologies qu’elle représente. A elle seule elle concentre des années d’histoire.
Millennium Bridge et Cathédrale Saint-Paul
Pour terminer la journée, nous avons choisi de nous offrir une vue sur la Tamise et la Cathédrale Saint-Paul depuis le Millennium Bridge. Pour un parfait mix entre les courbes froides du pont et le dôme traditionnel de l’édifice religieux, c’est un très beau point de vue qui rappelle une scène de la saga Harry Potter.
Et pour rester dans le sujet, je vous invite à me suivre dans le prochain article pour la suite de mon voyage à Londres. Les fans de la saga Harry Potter ne seront pas déçus ! Je ne vous en dis pas plus !
@Cwmtraff et @tinytwine