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Asie,  Chine

Odyssée en Chine 🥢 – Étape 3 : Sichuan

Chengdu

Juin 2019.

Nous voilà repartis, on the rails again, pour 4 heures de trajet afin de rejoindre notre prochaine ville d’étape : Chengdu ! Nous entrons donc dans une nouvelle province, le Sichuan. Je n’ai aucun doute sur le fait que vous connaissez cette région, principalement grâce à son poivre. Si vous n’en avez jamais goûté, ce poivre est plutôt fort et donne une sensation de chaleur comme, le piment.
Et d’ailleurs, le piment, parlons-en ! Le Sichuan est la province où l’on mange le plus épicé en Chine : préparez votre estomac ! 🥵

Autre info sur Chengdu : la ville accueille le plus grand Centre de Recherche et d’Élevage du Panda Géant. Si vous connaissez le Zoo de Beauval, c’est de cette ville que viennent les parents de Yuán Mèng : Yuán zǐ et Huān huān. Le centre est visitable, mais gare à vous, il faut arriver très tôt le matin pour pouvoir profiter des pandas lorsqu’ils sont actifs, sinon, vous risquez de tomber lors de leurs nombreuses siestes (les pandas géants dorment 14 heures par jour !). Accessoirement, c’est également un moyen d’esquiver au maximum la horde de touristes. De notre côté, notre planning nous ne le permettait pas … Pas de pandas pour cette fois-ci.

Yuan Meng
Yuán Mèng à 1 an

C’est parti ? Aller, sommaire et ensuite nous attaquons !

Transfert

La gare des trains à grande vitesse se trouve à l’est de la ville. Vous pouvez rejoindre facilement le centre-ville en métro en empruntant la ligne 2. L’arrêt Tianfu Square représente le cœur battant de la ville. D’ailleurs, je vous conseille de vous rendre sur cette place rien que pour vous perdre dans l’énorme symbole du ying et du yang sur plusieurs étages.

Source : chinadiscovery.com
Clique ici pour agrandir

Logement

Nouvelle ville, nouvel hôtel. Cette fois-ci, nous avons trouvé un pied-à-terre en plein centre. Le XiShu Garden Inn est l’endroit parfait pour les touristes internationaux et ça se sent : personne ne parle Chinois. Tant pis, les chambres sont agréables, et le must du must : un café-restaurant sur le rooftop avec vue sur le Parc du Peuple, plutôt agréable. L’hôtel propose également une laverie sur le toit où vous pourrez faire sécher vos vêtements à l’air libre. Le tout, pour un micro budget : 22 € la nuit.

Chengdu : PandaVille

Même si vous ne visitez pas le Centre de Recherche et d’Élevage du Panda Géant, vous ne pourrez pas passer à côté de la petite bête à poils noirs et blancs. Tout le monde a des serre-têtes panda, des sacs à dos panda, des parapluies panda, tout tout tout panda ! C’est affolant !

Si comme nous vous n’avez pas une laps de temps trop étendu sur Chengdu, je vous conseille de prioriser 2 lieux incontournables de la ville : le Parc du Peuple et la rue Jinli.

Le Parc de Peuple

Il est de ces lieux qui nous invite tout simplement à la détente : ce parc en fait partie. Et ce, malgré le nombre de personnes que nous y avons trouvé ! S’étendant sur 10 hectares, il permet une promenade bucolique agréable et, si l’envie vous en prend, vous pouvez louer un pédalo pour voguer sur le grand lac artificiel.

Mais si le Parc du Peuple porte aussi bien son nom, c’est car il est le lieu de rassemblement de nombreux habitants : danse, chant, pratique d’instrument de musique … Il existe plusieurs zones dans le parc dédiées à ces activités. C’est l’endroit idéal pour se retrouver et partager une passion. C’est plaisant de voir à quel point le sentiment de communauté est présent dans la culture chinoise. Alors que nous, nous avons plus l’habitude de rester seul ou dans notre cercle proche lors de nos sorties de fin de semaine, les Chinois, eux, prennent du plaisir à partager avec des individus qu’ils ne connaissent pas ou très peu.

L’activité incontournable dans le parc est de se poser à la terrasse d’une maison de thé. Vous en trouverez plusieurs à l’intérieur du parc, choisissez celle qui vous offre la meilleure table (si vous en trouvez de libre 😉). Choisissez le thé que vous souhaitez déguster et le ou la serveur·se vous le servira en respectant la méthode traditionnelle.

Yongju Tea House

Si l’envie vous en prend, vous pouvez également vous payer un nettoyage d’oreille ! Oui, vous avez bien lu ! Quand vous serez posé devant votre tasse à regarder les va-et-vient des passants, un homme se baladera devant vous avec sa blouse blanche et en faisant sonner une sorte de diapason. Pour quelques yuans, il vous offre la possibilité de repartir avec les oreilles propres comme jamais ! Nous avons longuement hésité … Et non, pas assez téméraires pour tenter l’expérience 😅.

Comme je vous le disais précédemment, je n’ai pas vraiment d’autre conseil que de prendre le temps. D’ailleurs, pour vous aider à flâner, je vous ai dégoté un plan du parc. Il vous permettra d’identifier les différentes portes et je vous ai confectionné un petit parcours, vous m’en direz des nouvelles !

Source plan : TravelChinaGuide.coom

La rue Jinli

Après votre bouffée d’oxygène, sortez par la porte de l’est et prenez sur votre droite. Marchez pendant 30 minutes sur la Wuhouci street, petit à petit vous rencontrerez de plus en plus de commerçants vendant des pandas en peluche, mais pas que ! Piment, viande séchée, thé, broderies, peintures, encore du piment jusqu’à l’énorme porte marquant l’entrée dans la rue Jinli. C’est une rue totalement piétonne où se concentre l’ensemble des boutiques de souvenirs typiques.

Bubble Waffle Jinli
Combien de pandas voyez-vous sur cette photo ? 🐼

Cette rue est également appréciable car elle présente des bâtiments anciens et préservés représentant l’architecture typique du Sichuan avec ses poutres en bois et ses briques grises apparentes. Parfois vous pourrez tourner la tête et vous retrouver face à un plan d’eau entourée de verdure, à un temple ou à une forêt de vœux inscrit sur des petits rubans rouges (comme au Hua Shan : voir article 3).

La rue Jinli est idéale pour ceux qui souhaitent tester la street-food chinoise. Comme dans la grande majorité des villes du pays, la nourriture est omniprésente et vous pouvez vous laisser tenter par les mets les plus étranges. C’est également un lieu qui concentre beaucoup de restaurants, c’est pour cela que nous avons décidé de dîner sur place ! Après avoir tourné pendant 15 bonnes minutes, nous nous sommes laissé approché par un rabatteur de rue qui nous a invité à pénétrer dans un immense bâtiment. Et là, la surprise fut totale ! Nous nous sommes retrouvé en plein dîner-spectacle et à déguster des plats épicés comme jamais : du grand Chengdu !

De gauche à droite : Nouilles sautées avec fines lamelles de poulet, ciboulette et oignon, bœuf pimenté aux cacahuètes, œuf cru et champignons sous son dôme de riz frit.

LeShan : le plus grand bouddha antique

Quittons Chengdu pour nous enfoncer dans la région du Mont Emei. C’est dans la petite ville de Leshan que se trouve la plus grande représentation de Bouddha antérieur au XXème siècle. En effet, si nous prenons en compte les constructions modernes, c’est le Bouddha du temple de la Source dans le Henan qui est de loin le plus haut avec 153 mètres (vs. les 71 mètres de celui de Leshan). Mais la construction, bien qu’impressionnante, est le fruit des technologies que nous avons actuellement à disposition car elle a été construite en 2002. Le Bouddha de LeShan a, lui, été construit en 803, ce qui rend, selon moi, la construction d’autant plus impressionnante.

Avant de rentrer dans le vif du sujet : Comment se rendre à Leshan ? Pour cela il va falloir vous lever tôt car il n’y a que 2 bus pour se rendre sur place : à 10h10 ou à 16h10. Autrement dit, si vous n’aviez pas l’intention de dormir sur place, vous n’avez pas le choix 😉. Rendez-vous donc à la gare routière de Chengdu Xinnanmen qui se situe sur la ligne 3 du métro. Montez à l’étage du bâtiment pour prendre vos billets et sauter dans le petit bus. Compter bien 2 heures de trajet avant que le chauffeur ne vous demande de descendre.

À ce moment précis, il y a de fortes chances que vous vous sentiez un peu perdu. Vous descendez sur une grande artère, pas l’ombre d’un Bouddha en vue, seul élément marquant : une grande porte en pierre rouge qui coupe l’avenue. Dirigez vous vers cette arche, elle marque l’entrée du musée. À votre droite, vous verrez un bâtiment moderne, pénétrez à l’intérieur et dirigez-vous vers le guichet. Faites attention de bien demander seulement l’entrée pour le grand Bouddha, et non pour le musée.

Pour rejoindre le parc où se situe la statue, il vous faudra longer la rivière Min pendant une petite demie heure à pied. Une zone commerciale a été aménagée (comme sur chaque site touristique en Chine) ce qui donne un côté agréable au trajet, et vous pourrez profiter de la vue sur la rivière. Celle-ci est d’ailleurs très importante dans l’histoire du Bouddha.

Vu sur la rivière Min depuis la falaise

C’est le moine HǎiTōng qui ordonna la construction de cette énorme statue. Selon lui, elle pourra permettre de calmer les eaux du fleuve car elles étaient alors trop turbulentes pour que les bateaux puissent y naviguer. En 713 environ, il débuta les travaux pour tailler un Maitreya (Bouddha du futur) pour calmer le fleuve. Evidemment, le coût de la construction fut très élevé, et le projet fut arrêté juste après la mort du moine. Ses disciplines reprirent les travaux 70 ans plus tard pour achever l’édifice. Mais une question vous brûle les lèvres : est-ce que le Bouddha a calmé la rivière ? Et bien oui, mais de façon beaucoup plus pragmatique que prévue : les travaux auraient déchargé des tonnes et des tonnes de gravats dans l’eau ce qui permit d’aplanir le lit de la rivière et donc de calmer les remous.

Et d’ailleurs est-ce que vous connaissez les différentes représentations de Bouddha ? Vous avez surement du vous en rendre compte, le personnage que nous appelons bouddha n’a pas toujours le même physique, les mêmes attributs et les mêmes expressions ? Étrange non ? Je vais tenter de vous expliquer cela de façon claire, et surement en omettant certains détails car que nous soyons en Chine, en Inde ou au Japon, le nombre de représentations et leur signification diffèrent.

Dans un premier temps, il faut savoir que le terme « bouddha » signifie « éveillé« . Un bouddha peut donc être n’importe quelle personne qui a une spiritualité élevée reconnue. Historiquement, il existe 5 bouddhas remarquable divisés en 3 catégories :

  • Les Bouddha du passé : Krakucchanda, Kanakamuni et Kashyapa
  • Le Bouddha de notre époque : Siddharta Gautama dit Shakyamouni que nous avons déjà rencontré lors de notre visite au temple Shuanglin de Pingyao (voir l’article)
  • Le Bouddha du futur : Maitreya, qui est représenté à Leshan

La tradition bouddhiste explique que l’enseignement de cette religion est cyclique. Nous alternons donc des périodes d’enseignement, d’apogée, puis de décadence jusqu’à ce que la religion soit totalement oubliée. Nous sommes actuellement dans une période de décadence et nous attendons notre prochain Bouddha, Maitreya, qui devrait arriver aux alentours de l’an 5 000, le temps pour nous d’oublier totalement le bouddhisme.

Jusqu’ici, rien de très compliqué ! Mais cela se complique. Le Bouddha, pour être considéré comme tel, doit faire preuve de 5 qualités d’esprit primordiales. Pour diffuser l’enseignement du bouddhisme, le bouddha historique se fait aider de 5 bouddhas (souvenez-vous, le bouddha n’est pas unique, il peut être n’importe quelle personne ayant une spiritualité élevée), chacun ayant une capacité pédagogique à enseigner une qualité d’esprit. Ces 5 bouddhas se reconnaissent chacun par une couleur, un moudra (geste de la main) et des attributs :

  • Vairocana : exprime la sagesse et l’intelligence, en ce sens, il combat l’ignorance délibérée. Sa couleur est le blanc, il est représenté faisant le moudra de l’enseignement et son attribut est la roue, représentant le soleil.
  • Akshobya : exprime l’amour et l’adoration, c’est le bouddha qui nous aide à apaiser la colère et la haine. Sa couleur est le bleu, nous le représentons main droite vers le sol, main gauche pomme vers le ciel, cela signifie « toucher le sol » ou « prendre la terre à témoin ». Son attribut principal est un vajra (un instrument de rituel en forme d’altère, cf. ci-dessous).
  • Ratnasambhava : exprime l’équanimité, c’est-à-dire l’égalité entre tous les êtres, supprimant toutes formes d’orgueil. Sa couleur est le jaune, son moudra est celui du don et son objet attribut est un joyau.
  • Amitabha : exprime la joie de vivre. Sa couleur est le rouge, il est représenté faisant le geste de la méditation et son attribut est un lotus.
  • Amoghasiddhi : exprime la générosité et l’altruisme, il nous aide à apaiser la jalousie et l’envie. Sa couleur est le vert, nous le représentons faisant le geste de la protection et son attribut principal est un double vajra.

A gauche un Vajra simple, à droite, un double Vajra

J’espère que je ne vous ai pas perdu. Parce qu’il en manque un dernier ! Le Bouddha de la compassion, Avalokiteshvara, qui est représenté avec plusieurs bras (plus il y a de bras, plus sa compassion est importante). La compassion fait partie des 84 000 qualités d’esprit, mais pas des 5 primordiales. Pour autant, la compassion est un élément important pour le bouddhisme et c’est pourquoi nous retrouvons de nombreuses représentations de ce Bouddha, et notamment de sa Bodhisattva (sa forme du futur) : Guan-yin que nous avons vu à Pingyao (clique ici). Quoi qu’il en soit, tous ces bouddhas sont représentés dans des positions différentes : assis, debout, allongé, en marche … ayant chacune une signification particulière.

Les bouddhas
Bonjour les bouddhas !

Non mais attend Charlotte, ça ne va pas du tout, où est le Bouddha que nous connaissons tous avec son gros ventre ?

Bien vu l’aveugle ! Et bien, je vais peut être en surprendre plus d’un, mais ce bouddha est … Un faux bouddha ! En réalité c’est plus compliqué que cela, car (je me répète) tout le monde peut être bouddha (c.à.d éveillé), et ce personnage, du nom de Budai que nous appelons aussi « Bouddha rieur » est un moine chinois qui s’est démarqué par sa générosité et son grand cœur (le gros ventre en étant sa représentation). Je vous parlerai davantage de lui un peu plus tard, lors de notre passage à Hangzhou.

Revenons à notre Maitreya de Leshan ! Vous pénétrerez donc dans l’immense parc où se trouve la statue. Plusieurs monuments sont à visiter, plusieurs temples, des jardins et la pagode Lingbao. Mais bien évidemment, le clou du spectacle est d’observer cette statue ! Vous verrez que la pluie et l’humidité (la région est humide/très humide 7 mois dans l’année) altère quelque peu la surface et des traces noires apparaissent notamment sur son nez : la statue est néanmoins pourvue d’un système de drainage très ingénieux pour l’époque, mis en place dès sa construction. Même si cette technologie a permis au Bouddha de rester debout pendant toutes ces années, elle n’est pas sans failles. Des restaurations sont donc prévues régulièrement, la dernière date de 2001.

Vous pourrez donc approcher la tête du bouddha depuis la falaise, mais si vous voulez descendre jusqu’à ses orteils il va vous falloir faire la queue, et … Autant vous dire que si vous avez prévu une autre activité dans votre journée, vous pourrez faire une croix dessus. Nous, nous nous sommes ravisés, tant pis pour les pieds, mais passer des heures à attendre … c’était tout simplement impossible vu notre programme.

La queue pour atteindre les pieds du Bouddha (et ce n’est qu’une partie)
Pagode Lingbao

Une fois que vous aurez fini votre parcours, je vous conseille vivement de sortir via la porte Sud. Après avoir traversé le petit village de pêcheurs où se jouxtent plusieurs restaurants servant des mets un peu étranges pour nous, occidentaux, vous déboucherez sur une vue sublime.

Il s’agit du pont Hoashang. La plupart des visiteurs tombent dessus par hasard, et j’avoue que nous ne savions pas du tout il pouvait se trouver. Nous avions seulement vu des photos sur Instagram. Et je vous le confirme, ce pont est sublime, prenez le temps d’aller le voir.

Après avoir vu ce pont sur toutes les coutures, vous vous retournez et là … Vous êtes en plein milieu d’un village de pêcheur. Aucun bus à l’horizon pour vous ramener à la civilisation ! Pas de panique, il suffit de longer la rivière, vous déboucherez sur une artère.

C’est d’ailleurs à ce niveau que nous avons trouvé notre bus qui allait nous emmener à notre prochaine étape : le Mont Emei !

Un aperçu d’Emei Shan

Emei Shan est une montagne bouddhique sacrée culminant à plus de 3 000 mètres. Nous avions pour objectif d’en gravir une partie à pied jusqu’au temple Wangnian puis de prendre un bus (ou autre) pour nous emmener au pic Jinding. Seulement voilà, nous avons pris un bus depuis Leshan qui a mis un temps INTERMINABLE à arriver à destination … Ensuite, nous avions très largement sous-estimé cette ascension, en combinant Leshan + Emei Shan, nous n’avions que très peu de temps pour entreprendre l’ascension. Un conseil : prenez une journée pour Emei Shan, c’est vraiment nécessaire.

Comme nous sommes un peu têtus, nous avons tout de même débuté l’ascension en partant du principe que nous préférerions profiter d’une immersion dans la nature plutôt que de s’enfermer dans un téléphérique ou dans un bus. Seulement … le trajet est … très mal indiqué. Vous avez une carte, que je vais vous partager ci-dessous, mais rien ne correspond à ce que vous avez sous les yeux ! Donc … nous avons suivi un chemin, au hasard. Et évidemment, nous nous sommes égarés et nous n’avons jamais trouvé le bon chemin pour rejoindre le temple Wangnian. Alors est-ce que nous sommes totalement incapables ou bien est-ce que les nombreux travaux rendent les indications totalement incompréhensibles pour ceux ne savant pas lire le mandarin ? Je ne sais pas. Toujours étant, nous avons profité de cette nature luxuriante, à mi-chemin entre la forêt et la jungle. Je vous partage quelques clichés de notre aventure !

Clique ici pour zoomer

Et l’heure était venue pour nous de retourner à Chengdu pour préparer notre sac à dos pour le lendemain. Pour cela nous avons décidé de rejoindre la gare Zhanqian Square de la ville d’Emeishan à pied, plutôt que d’attendre le bus. Programme du lendemain : levée aux aurores pour rejoindre notre prochaine étape : Guilin !

@cwmtraff et @tinytwine