Un été frais à Copenhague 🚲 – 1/2

Août 2016

Cela faisait déjà 3 ans qu’un de mes meilleurs potes avait quitté la France pour s’installer au Danemark, et plus précisément, à Copenhague. Après avoir étudié le danois à Lille, il a eu le courage de partir dans son pays d’adoption pour y débuter sa vie professionnelle. Au bout de 3 ans, il avait plein de choses à nous montrer, il commençait à bien connaitre sa ville et … Que nous fallait-il de plus ? Nous avons pris nos clics et nos clacs pour les vacances d’été.

De mon côté, c’était la première fois que je visitais un pays nordique, j’avais soif de culture viking ! C’était également la première fois que j’envisageais un voyage avec mon groupe d’amis d’enfance. Alors je vous avoue que le but principal de ce voyage n’était pas tant la découverte du pays plutôt que de bonnes tranches de rigolades, néanmoins, vous commencez à me connaître, impossible de partir sans préparer un minimum le séjour. Impossible de ne pas se renseigner sur la culture, impossible de ne pas avoir en tête les « must see« .

Alors que peut-on dire sur la capitale danoise ? Tout d’abord, København, de son petit nom danois, veut dire « le port des commerçants« , havn voulant dire « port » et køben, « commerçants« . Et vous comprenez sans doute mieux pourquoi aéroport se dit lufthavn et donc pourquoi la compagnie s’appelle Lufthansa … C’est facile les langues germaniques, vous voyez !! Non, c’est une blague … 😅. Mais revenons à nos moutons, Copenhague est donc une ville de commerce, elle est, dès sa construction, une véritable plateforme économique grâce à son accès à la mer. Cette situation avantageuse fait d’elle la plus grosse ville d’Europe du Nord au XVIIIème siècle. Elle est située sur la plus grosse île du royaume : Seeland. Car oui, le Danemark se compose de 443 îles portant un nom, dont 76 sont habitées, c’est énorme !

Donc, nous sommes en 2016, en plein été. Et souvenez-vous, l’été précédent nous avons tous dansé sur ce titre des Major Lazer en feat la chanteuse MØ. Cette année, c’est cette chanson du groupe Lukas Graham qui passe en boucle. MØ et le chanteau du groupe, Lukas Forchhammer, sont tous les deux danois. Nous étions donc dans une petite hype danish que personnellement, j’ai pris en pleine face. En plus, la scène TV danoise a, elle aussi, percé, avec la série Borgen. Bref, le Danemark montre qu’il n’est pas seulement « un pays du nord parmi les autres » ce qui le rend d’autant plus désirable.

Sans plus attendre, passons au programme de ce séjour ! Nous sommes restés 10 nuits, un peu plus d’une semaine, et après-coup, en regardant la quantité d’activités que nous avons fait, je me dis qu’il faut difficilement moins …

Programme en 1 coup d’œil :

• J1 – Lundi 8 août 2016 : Départ Bourges Sud – Arrêt Les Ailes (12h55) → Arrivée Paris – Massy-Palaiseau, Gare routière Vilmorin (15h30).
  Départ Paris Orly (21h35) → Arrivée aéroport de Copenhague (23h30).
• J2 – Mardi 9 août 2016 : Mission location de vélo pour pouvoir se déplacer tranquillement pendant tout notre séjour. Direction le jardin Botanique de Copenhague, puis le Château de Rosenborg. Petit tour au marché de Torvehallerne puis balade au Ørstedsparken, juste à côté de notre logement. Soirée à siroter une petite bière sur le port de Nyhavn.
• J3 – Mercredi 10 août 2016 : Retour à Nyhavn pour voir le port de jour, puis en route pour Amalienborg pour observer la relève de la garde à 12h. Petit passage devant l’Église Marmorkirken et la St. Alexander Nevsky, puis visite du Designmuseum Danmark. Direction la forteresse Kastellet, en passant par l’église Saint-Alban de Copenhague, par la fontaine Gefion, et bien sûr, par la Den Lille Havfrue, la Petite Sirène de Copenhague. Soirée à déambuler dans les rues de la ville.
• J4 – Jeudi 11 août 2016 : Petite virée en dehors de la capitale, direction le château de Kronborg et la ville d’Elseneur. Retour à Copenhague pour gravir la Rundetårn. Visite du centre-ville avec un passage obligé au Rådhus et dans la Lavendelstræde, célèbre rue commerçante. Soirée dans le parc de Tivoli.
• J5 – Vendredi 12 août 2016 : Passage au château de Christiansborg puis à la Børsen. Visite des jardins et de la Bibliothèque Royale avec son Diamant Noir. Après-midi au Nationalmuseet et pour finir la journée, petite ascension de l’Église de Notre-Sauveur du côté de Christianshavn.
• J6 -Samedi 13 août : Direction la Suède ! Visite de la ville de Malmö en roue libre totale avec notamment le passage par la St. Peter’s Church, le Pildammsparken et le parc du Château. Soirée dans la zone de Kødbyen à Copenhague.
• J7 – Dimanche 14 août : En route pour Christiania, le célèbre quartier indépendant où la consommation de drogue douce est légale ! Puis direction le parc Bakken pour l’après-midi.
• J8 – Lundi 15 août : Petit passage dans le sympathique Landbohøjskolens, puis nous partons pour le quartier de Frederiksberg pour admirer le jardin et le palais. Ensuite, visite de la brasserie Carlsberg pour profiter d’une petite bière « à la source ». Traversée du canal, pour rejoindre la berge de Christianshavn et la fameuse piscine Havnebadet Islands Brygge.
• J9 – Mardi 16 août : Retour au centre-ville pour découvrir le fameux Lego Store au plein cœur du Strøget, la plus grosse rue commerçante. Visite du musée Ny Carlsberg Glyptotek, et fin de journée sur Papirøen.
• J10 – Mercredi 17 août : Direction Roskilde pour une initiation à la culture vikings avec le Musée des navires vikings.
• J11 – Jeudi 18 août 2016 : Dernier petit tour du centre-ville, dernières boutiques de souvenirs avant le départ, aéroport de Copenhague (19h20) → Arrivée Paris Orly (21h20).
  Départ Paris – Bercy (23h00) → Arrivée Bourges Sud – Arrêt Les Ailes (03h00).

Les transferts

L’aéroport n’est pas situé au sein même de Copenhague, mais dans la banlieue de Karstrup. Il faudra donc prévoir un petit bout de transport en commun pour rejoindre votre logement. Mais ce n’est pas très compliqué car le métro dessert très bien ce trajet ! Il faudra vous rendre au terminal 3, acheter un ticket de métro et monter dans la ligne M2 ! Pour notre part, nous sommes descendus à l’arrêt Forum, ce qui correspond à 30 min de trajet.

Si les trajets centre-ville / aéroport sont plutôt simples, le métro n’est pas la meilleure des solutions dans le quotidien. Les arrêts sont assez espacés et parfois il vaut mieux prendre ses jambes, la capitale n’est pas énorme. Donc, en été, je vous conseille de louer des vélos ! Non seulement, car vous ne pouvez pas passer à côté, les boutiques de location sont omniprésentes, mais aussi, car vous adopterez l’art de vivre à la danoise ! À Copenhague, 62% des habitants se rendent au travail ou à l’école à vélo, c’est incontestablement la ville des cyclistes, et Amsterdam peut aller se rhabiller ! D’ailleurs, allez voir mon article sur Amsterdam, j’en parle rapidement 😉.

Le logement

En 2016, il était encore possible de trouver des logements intéressants financièrement sur Airbnb. Désormais, et j’ai déjà évoqué le point dans mon article sur Vienne, je ne prends même plus la peine de regarder.
Une raison simple, pour nous, ce qui est intéressant c’est d’avoir un logement entier, ou du moins, d’avoir le sentiment que l’on n’est pas forcés de partager l’ensemble de notre séjour avec des personnes que nous ne connaissons pas. Ça parait un peu sauvage dit comme ça, pourtant … J’adore papoter avec les locaux et/ou d’autres voyageurs mais … J’aime bien aussi rester avec mon acolyte et pouvoir avoir des moments seules pour profiter à fond. Alors, les auberges de jeunesse ne me gênent pas tant que nous ne sommes pas les uns surs les autres et que notre chambre est séparée. Mais trop de promiscuité … Non merci.
Pour en revenir, Airbnb, si on ne choisit pas dans les deux extrêmes : logement luxueux avec expérience insolite // logement partagé avec quelqu’un, voyageur ou non, et bien … Allez sur Booking, la commission qu’ils prennent est moins élevée et donc parfois vous retrouvez le même logement pour moins cher.

Mais ! Pour ce séjour, nous avons réussi à trouver un logement raisonnable. Il s’agit d’un petit appartement sur Nansensgade, situé entre le Søerne, le lac artificiel, et le parc Ørstedsparken. L’hôte semble toujours en activité, je vous mets la fiche de son appartement juste ici, et je vous le conseille sans hésiter. Oui, ce n’est pas très grand, mais nous tenions facilement à trois personnes, et le gros avantage, c’est qu’il est extrêmement bien situé. Vous pouvez vous déplacer dans l’ensemble de la capitale et, pour autant, le quartier reste calme le soir. Vous avez la gare ferroviaire vraiment à deux pas, le seul quartier qui commence à être un peu éloigné, c’est Christianshavn, mais, à vélo, ça se fait en 10 min !

Rentrons désormais dans le vif du sujet, qu’est-ce qu’il faut faire lors d’un séjour à Copenhague ? Evidement, plein de choses ! Et là est toute la difficulté de l’exercice, je ne sais pas trop comment organiser les différents points. D’autant plus que, 5 ans se sont écoulés … Et quand je vois notre planning, nous n’avions pas de logique très claire (et tant mieux). Toujours est-il que me voici bien embêtée.
Je vous propose de partir sur une logique géographique, ce premier article sera donc centré sur les activités à faire à København K, excluant Christianhavn, le deuxième article se concentrera sur le reste. Je ne parlerai pas ici de notre passage en Suède, tout simplement parce que … C’est un article sur Copenhague 🤡.

København K, en deux ou trois coups de pédale

Commençons par le centre-ville. Copenhague n’est pas une ville très grande, son centre peut facilement être visité en trois jours. Je vais vous lister ici ce qui me semble être les spots les plus importants. Mais avant, une petite carte pour que vous puissiez situer ce que je considère comme le « centre-ville« .

Châteaux et botanique

Lors de votre passage à Copenhague, je vous conseille d’aller faire un tour au jardin botanique si la saison le permet. Cette vaste zone de 10 hectares renferme une multitude de plantes, à la fois endémiques mais aussi exotiques, qui sont le fruit d’une collection minutieuse entretenue par la monarchie depuis le XVIIème siècle ! La collection a bougé plusieurs fois de place, elle est actuellement disposée dans le jardin à côté du château de Rosenborg.

Ce qui est particulièrement impressionnant, c’est la serre de 3 000m² inspirée du style du Crystal Palace de Londres. Vous pouvez y déambuler parmi les nombreuses espèces et vous amuser à grimper sur les escaliers en fonte pour obtenir un point de vue extraordinaire, comme si nous étions sur la canopée.

Une fois avoir quitté le jardin par l’une des portes situées au sud, sud-est, vous pouvez tout de suite enchaîner par une visite du Château de Rosenborg ! Ce bâtiment est tout simplement sublime et son architecture en font un des châteaux que je trouve le plus beau au monde. Que ce soit la couleur de ses murs, le design des tours, ses façades qui me font penser aux petites maisons aux bords des canaux à Amsterdam et surtout, sa symétrie asymétrique, non vraiment, je le trouve fascinant et tellement satisfaisant à regarder…

L’histoire de ce château remonte au début du XVIIème siècle également. Le roi Christian IV décida d’aménager un jardin, le Kongens Have, dans lequel, il fit construire une maison d’été, sans prétention. D’années en années, la petite maison se vit rajouter des ailes, des étages pour devenir le château de Rosenborg ! Il fut utilisé comme résidence de la monarchie jusqu’au XIXème siècle, aujourd’hui c’est un musée qui abrite entre autre les joyaux de la couronne danoise.

Nous n’avons pas pris le temps de faire la visite de l’intérieur du château, de mémoire le prix d’entrée était plutôt onéreux, 115 kr (soit 15,50 €). Je pense que vous en avez pour votre argent, mais … Nous avons préféré nous attarder dans le jardin.

Restons dans cet univers de châteaux pour nous diriger vers Amalienborg. Situé sur le bord du canal, ce bâtiment est la résidence d’hiver de la famille royale. Son architecture est beaucoup plus moderne que le Rosenborg puisqu’il fut construit près de 150 ans plus tard. Il est, par conséquent, représentatif d’un style architectural plus proche du néoclassicisme. Ce château est composé de 4 parties bien distinctes organisées autour d’une place octogonale au centre de laquelle trône une statue équestre de son fondateur : Frédérik V.

C’est un peu étrange comme disposition pour un château, me direz-vous. Et bien oui ! Et cela se justifie car, à la base, Amalienborg était un ensemble de plusieurs maisons appartenant à des nobles danois. Ce n’est que suite à l’incendie qui ravagea le palais de Christianborg (que nous verrons tout de suite après 😉) que la famille royale racheta les bâtiments pour s’y installer ! Et oui, on ne refuse rien au roi !

Pour visiter Amalienborg, je vous conseille de vous y rendre un peu avant 12h00. Je pense que vous imaginez facilement pourquoi … Vous pourrez assister à la relève de la garde. Comme à Buckingham Palace en Angleterre sauf … Que les gardes sont habillés en bleu. C’est toujours un spectacle impressionnant, mais faites en sorte d’arriver assez en avance 😉.

Dirigeons-nous maintenant vers Christianborg. Si vous le pouvez, je vous conseille d’y aller en empruntant le Marmorbroen (littéralement, « le pont de marbre ») qui traverse le canal de Frederiksholm pour accéder à l’île de Slotsholmen. Ce pont ainsi que le manège du château sont les deux seuls bâtiments à avoir survécu à l’incendie dont je vous parlais juste avant.

Le palais de Christianborg a donc accueilli jusqu’en 1794 la famille royale. À cette date, un terrible incendie a ravagé une grande partie des bâtiments et notamment l’église. En 1803 une commission fut nommée pour entreprendre la reconstruction du palais par le roi Christian VII. Achevés en 1828, ni Frederik VI, ni son successeur Christian VIII ne considéra Christianborg comme résidence principale, eux qui avait grandis à Amalienborg (oui, ils s’appellent tous Frederik ou Christian, c’est un peu comme nous avec les Louis). Ce n’est que sous Frederik VII que Christianborg retrouva son statut en y accueillant l’administration du château et faisant office de résidence d’hiver pour la monarchie.

Mais, coup du destin, en 1884, un nouvel incendie se déclara à cause, là encore, d’un poêle en faïence. C’est plus de 20 ans plus tard que la reconstruction fut entreprise, en 1906. Aujourd’hui, Christianborg est le lieu d’exercice du Parlement danois, le Folketing, de la Cour suprême et abrite le bureau du Premier ministre. La famille royale utilise encore plusieurs parties du château, mais la résidence principale est établie a Amalienborg.

Restons sur l’île Slotsholmen, juste à côté de Christianborg, vous apercevrez la bourse, La Børsen. Le bâtiment est magnifique et se remarque notamment grâce à sa flèche. Elle est haute de 56 mètres et représente les queues de 4 dragons qui s’enroulent. Ces 4 dragons symbolisent l’union indissoluble des pays nordiques et nous retrouvons à l’extrémité des 4 queues, trois couronnes représentant le Danemark, la Suède et la Norvège qui sont les pays avec lesquels le Danemark avait le plus de relations économiques.

Toujours sur Slotsholmen, je vous invite à rentrer dans les jardins de la Bibliothèque royale. Rien d’exceptionnel à vous raconter sur ce lieu, mais il est très bien entretenu, et il donne à la bibliothèque un air romantique. Passez un peu de temps à déambuler sur les sentiers, c’est plutôt agréable.

Source : actualitte

Juste à côté de l’ancien bâtiment, vous ne pourrez pas passer à côté du Diamant Noir ! L’énorme extension au design ultra moderne. Sa façade est recouverte granite noir du Zimbabwe ce qui lui donne une couleur différente en fonction de son exposition. Ce petit bijoux imaginé par le studio Schmidt Hammer Lassen a vu le jour en 1999, et, à cette époque, il fut loin de faire l’unanimité … Choquant par son aspect froid, juste à côté des pierres rouges de l’ancienne bibliothèque.

Montons un peu plus vers le nord, pour nous rendre à la citadelle de Copenhague, Kastellet. Vous ne pouvez pas la rater, elle est visible sur toutes les cartes avec son architecture Vauban.

Kececé l’architecture Vauban ?

On qualifie de Vauban les constructions militaires organisée en polygone. Cette technique est semble-t-il la plus rationnelle pour défendre une place forte et, par conséquent, est reprise dans nombre de pays. Le nom de Vauban vient de son inventeur, l’ingénieur, architecte militaire, urbaniste français (cocorico) Sébastien Le Prestre de Vauban.

Donc, Kastellet fut construite en 1626 sous Christian IV. Sur l’île vous trouverez des bâtiments militaires de couleur rouge, seule la maison du commandant est jaune. Je vous conseille de vous y balader, même s’il n’y a pas grand-chose à voir, mais l’organisation tirée au cordeau, la pelouse parfaitement tondue et les bâtiments construits en alignement parfait … tellement satisfaisant 😊.

En repartant, vous ne pouvez définitivement pas passer à côté de la Petite Sirène de Copenhague ! Dirigez-vous au niveau du bastion de la Princesse (la pointe Nord-Est). Et elle est là, tellement petite que la foule pour aller l’observer est beaucoup plus impressionnante 😁. Oui, ne vous attendez pas à une construction d’envergure, la Petite Sirène de Copenhague n’est définitivement pas sensationnelle, mais elle est LE symbole de la ville.

D’où vient-elle ? C’est Carl Jacobsen, fils du fondateur de la brasserie Carlsberg qui la commanda en 1913, pour rendre hommage au célèbre auteur Andersen que nous avons vu un peu plus tôt.
Ce qui est assez cocasse avec cette statue, c’est qu’elle dénombre beaucoup de vandalisme à son encontre : décapitée, démembrée, barbouillée, dynamitée, revêtit de plusieurs accoutrements différents (burqa, soutien-gorge, godemichet …). Les actes les plus récents remontent en janvier 2020 où l’on voyait inscrit « Free Hong Kong » sur son rocher, en lien avec le mouvement de contestation contre le pouvoir central de Beijing en Chine, et en juillet 2020, où nous pouvions voir inscrit « Racist Fish« , cette fois-ci en lien avec les émeutes suite à l’affaire George Floyd et le mouvement des Black Lives Matter.

En somme, elle est victime de nombre de revendications ayant lieu au niveau mondial, et ayant des thématiques toutes plus différentes les unes que les autres … Comme un bouc émissaire de tous les maux du monde. On lui souhaite bien du courage !

Retournons dans le cœur de la ville pour nous diriger vers la Rundetårn (littéralement, la tour ronde). C’est encore une fois notre fameux Christian IV qui ordonna sa construction. Premier roi du XVIIème siècle, il a marqué son époque par le nombre de ses entreprises architecturales. La Rundetårn avait pour objectif de fournir aux savants un observatoire astronomique, une église et une bibliothèque dans une seule et même tour au style baroque.

Pour la gravir, il faut tout d’abord débourser 25 kr (soit environ 3,30 €) et emprunter un long couloir en colimaçon de 209 mètres de long. Sur le parcours vous trouverez des accès menant à tour de rôle à l’église et à la bibliothèque. Au sommet, vous entrerez dans le planétarium où est installée une lunette astronomique.
Vous profiterez également d’une très belle vue sur les toits de la ville, teintés de bronze verdit par le temps … 😊

Bon je sens que ça fait beaucoup d’informations, beaucoup de Christian et de Frédérik et qu’une petite chronologie ne serait pas de trop pour remettre tout ça dans l’ordre non ? Et bien la voici, et après cela, vous pourrez briller en société ! 😁 J’ai ajouté des évènements que nous allons évoquer par la suite, vous pourrez revenir ici pour les situer !

En voyant cette chronologie, c’est tout de même impressionnant cette alternance de Frederik et de Christian, encore une fois, les danois brillent par leur sens de l’esthétisme !

Musées et vie quotidienne à la danoise

Ne m’en voulez pas, j’ai rassemblé tous les points que je n’arrivais pas à caser dans le chapitre précédent … Nous allons beaucoup parler de musées, mais aussi, des lieux emblématiques de la capitale qui font partie du quotidien des copenhagois.

Vous l’avez sans doute déjà vu sur les cartes postales, le port de Nyhavn est remarquable grâce à ses jolies maisons colorées. Véritable aimant à touristes, ce port est un « must see » de la capitale.
Tout d’abord, vous vous souvenez, « havn » veut dire « port » et donc Nyhavn est simplement le « nouveau port« . Nouveau ? Bon, pas tant que ça … Il fut construit sous Christian V pour relier la mer à la place royale, Kongens Nytorv. Au fil des années, le petit port devient de plus en plus étroit pour les navires qui se faisaient de plus en plus gros, et après la seconde guerre mondiale, Nyhavn fut totalement déserté. Aujourd’hui, il accueille de nombreux bars ainsi que des maisons ouvertes à la location.

Je vous conseille de vous y balader tranquillement, et si l’envie vous en prend, de commander un verre pour profiter de la vue. Mais attention les prix sont TRÈS gonflés … Tourisme oblige, les établissements en profitent … Comptez 65 kr pour une bière classique en bouteille (environ 9 €), 49 kr pour un coca (environ 7 €).

Depuis les années 90, les pays nordiques sont, dans l’imaginaire collectif français, les pays du design. Des territoires où le minimaliste se valorise car c’est « design« . Que l’on aime ou non, l’enseigne d’ameublement jaune et bleu n’y est pas totalement étrangère. Mais vous le savez tous aussi bien que moi, Ikea, c’est suédois, et pas danois. Et pour autant, les danois ont plus que performé dans ce domaine avec de grands noms largement prisés encore aujourd’hui.

Perso, l’architecture, le design, l’ameublement, la déco sont des sujets qui m’intéressent et j’aime beaucoup apprendre car je suis, de base, totalement étrangère à ce milieu. Donc en venant à Copenhague, j’avais très envie de visiter le Designmuseum Danmark.

Alors, qu’on se le dise, ce musée est une sorte de gros gloubiboulga. Et ce n’est pas totalement étonnant tant le sujet est vaste … Mais ce qui m’a particulièrement intéressée c’est la partie dédiée aux grands designers où sont exposés des pièces qui se vendent désormais à prix d’or car elles sont iconiques et … oui, perso je les trouve magnifiques, mais on a le droit de ne pas aimer 😁.

Parmi eux, Arne Jacobsen. C’est une des figures emblématiques du design danois, et plus précisément du courant fonctionnaliste. Parmi ses œuvres, nous pouvons citer la chaise fourmi qui a depuis mainte et mainte fois copiée mais jamais égalée. Le principe de cet artiste était de concevoir des œuvres à la fois rationnelle et fonctionnelle. Encore aujourd’hui, l’image que nous avons du design danois, et scandinave de manière générale, c’est ce côté minimaliste et efficace, propre à Arne Jacobsen.

Pour visiter le musée du design, il vous faudra payer une entrée à 115 kr (environ 15,50 €) ce qui n’est pas donné, mais toutes les personnes qui ont moins de 26 ans et/ou qui sont étudiants peuvent entrer gratuitement !

Aaaah Tivoli ! Tivoli et son bruit de fête foraine qui résonne dans la capitale, ce parc est un véritable plaisir régressif ! Ouverts en 1843, les Jardins de Tivoli ont, selon la légende, inspirés la création de Disneyland en Californie, rien que ça. Ses origines tiennent à Georg Carstensen qui convainquit le roi, Christian VIII, du fait que, lorsque le peuple s’amuse, il ne pense pas à la politique. Par conséquent, la création d’un parc avait pour objectif de réduire l’aura des potentiels sceptiques vis-à-vis de la monarchie absolue.

Et bien … Il faut croire qu’il n’avait pas complètement tord compte tenu du succès du parc, encore aujourd’hui ! Et n’allez pas croire qu’il n’y a que les touristes pour apprécier ce type de lieu, la majeure partie des visiteurs sont danois. Ce qui fait son originalité, selon moi, c’est qu’il se situe en plein cœur de la ville, juste à côté de l’hôtel de ville. Et cette caractéristique est plutôt surprenante pour un parc d’attraction, car il est, par essence, limitée en surface. Ceci a pour conséquence que les attractions disparaissent et apparaissent constamment pour ne pas lasser le public.

Aujourd’hui, les Jardins de Tivoli recouvrent plus de 82 000 m² et comptent 38 attractions dont 4 montagnes russes, tout de même ! Pour y aller, il faut tomber dans l’une des 3 saisons d’ouverture : l’été (de mi-avril à fin septembre), Halloween (mi-octobre à début novembre) ou pour Noël (de mi-novembre au 23 décembre) et débourser la modique somme de 135 kr en semaine (soit 18,20 €), 145 kr le week-end (19,50 €). Et attention, ce prix ne comprend pas l’accès aux attractions ! Il vous faudra débourser en moyenne 90 kr (environ 12 €) pour chaque manège. Au final … une soirée à Tivoli peut vite revenir chère … De notre côté nous avons décidé de ne pas faire les attractions, le spectacle est déjà magnifique … 😊

Je vous emmène une nouvelle fois au musée, mais cette fois-ci, dans le Nationalmuseet, beaucoup plus généraliste puisqu’il s’agit du musée national. Le bâtiment dans lequel les expositions sont installées est nommé le Manoir du Prince et dont la construction fut entreprise en même temps de Christianborg. Il avait pour vocation initiale d’abriter également la famille royale.

Comme la plupart des musées nationaux, celui du Danemark recoupe plusieurs époques, de la préhistoire à l’histoire contemporaine et touche à plusieurs domaines comme la numismatie, l’éthnographie … Si vous ne flânez pas trop, vous pouvez avoir l’ambition de parcourir l’ensemble du musée. L’organisation est chronologique et suivre cette timeline est intéressante et pédagogique.

Je ne vais pas m’épancher plus longtemps, les musées sont tous remplis d’objets fabuleux, celui-ci ne fait pas exception. Ci-dessous quelques-unes des pièces les plus remarquables :

On change un peu d’univers et je vous emmène faire un peu de shopping dans la célèbre rue commerçante Strøget. Cette artère est longue d’environ 1km et s’étend de la place de l’hôtel de ville jusqu’à la place Kongens Nytorv. C’est ici que vous trouverez les principales enseignes de la ville.

Parmi les magasins, vous trouverez Illums Bolighus, dédié à l’ameublement de la maison et qui fera votre bonheur si vous êtes adeptes du design danois. Mais aussi Flying Tiger qui a depuis fait sa place en France, tout comme Søstrene Grene. Et plus traditionnel, vous trouverez la boutique Royal Copenhagen qui vend de la porcelaine danoise. Je ne cite pas tout, d’autant plus que les enseignes vont et viennent … 😊.

Dernier step de cet article qui commence à être bien trop long 😅, la Ny Carlsberg Glyptotek.

Mais qu’est-ce que c’est que cette bête avec un nom pareil ?!

D’abord, en danois on prononce « Nu Carlsberg Glyptotik« , ensuite, une glyptothèque est un musée consacré exclusivement à la pierre et la sculpture. Ça y est, on commence à y voir plus clair, mais tout ça n’explique pas pourquoi ce musée à un nom de bière ? Et bien tout simplement car ce musée a été crée par Carl Jacobsen, fils du fondateur de la brasserie, Jacob Christian Jacobsen. Et oui, pour ceux qui suivent, c’est le même gugusse qui a commandé la statue de la Petite Sirène 😉. Et pour le « Ny » on se souvient de Nyhavn, « nouveau port » et nous obtenons donc, la nouvelle Glyptothèque Carlsberg ! Danois level up !

Trêve de plaisanterie, ce musée est particulièrement beau. Son architecture et son jardin d’hiver en font un lieu atypique et plaisant à visiter au-delà même des richesses qu’il renferme. Vous êtes comme happés dans un voyage temporel, au milieu des antiquités grecques et romaines.

Comme à mon habitude, je ne vais trop vous en dire sur ce musée, l’objectif est que vous puissiez un jour y mettre les pieds pour l’apprécier à sa juste valeur. Un musée c’est avant tout un spectacle et je pense qu’il est important de le ressentir pour en apprécier toutes ses facettes !

Et c’est terminé pour ce premier article ! J’espère que vous avez tenu jusqu’au bout et que j’ai réussi à vous intéresser car la capitale danoise est vraiment une petite pépite. Je vous donne rendez-vous pour le deuxième article.