Un été frais à Copenhague 🚲 – 2/2
Août 2016
Nous avons donc découvert la capitale du Danemark dans sa définition géographique la plus stricte, c’est-à-dire en se limitant au centre-ville. Mais, même si Copenhague n’est pas une très grande ville (pour vous donner une idée, 7 064 hab./km² contre 20 641 hab./km² pour Paris), il existe des zones périphériques qu’il me semble important de visiter. Qu’elles soient considérées comme des incontournables, ou bien des « tips » pour pimenter un peu votre séjour il me semblait nécessaire de vous en parler. Je profiterai également de cet article pour vous évoquer nos sorties de la ville : Bakken, Helsingør et Roskilde. Mais pas de Suède au programme, je changerai peut être d’avis en cours d’écriture, mais selon moi, ce pays ne peut se résumer à Malmö … Et puis la Suède fait partie de ma longue liste de voyages à prévoir (sacrément mise en stand-by à cause de ce F*****g COVID …) donc patience, patience … Et attaquons tout de suite !
Au sud du port de Copenhague
Restons dans la capitale dans un premier temps, mais éloignons nous du centre-ville en traversant le port. Pour les cyclistes, je vous conseille de prendre soit le pont Inderhavnsbroen soit le fabuleux pont Cykelslangen, un véritable petit serpent au-dessus de l’eau.
Christianhavn & Christiania
Une fois le port traversé, rendez-vous dans le quartier Christianhavn. Vous savez maintenant parler danois … Christianhavn : le port de Christian.
Oui mais lequel ?! Christian IV (clique ici pour revoir la chronologie), et pour la petite histoire, ce quartier a été conçu pour être totalement indépendant, et calqué sur le modèle d’Amsterdam (tout comme le fut Saint Pétersbourg, je vous invite à lire mon article). En effet, la capitale des Pays-Bas, nommés à l’époque les Provinces-Unies, rayonne au XVIIème siècle, et, beaucoup de dirigeants veulent imiter ce succès en construisant des villes fortifiées et, dans le cas de Christianhavn, des villes, dans la ville.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Et bien fort est de constater que l’héritage est toujours un peu présent, mais la zone est davantage considérée comme un quartier de la capitale plutôt que comme une zone indépendante de la ville. Néanmoins, il subsiste un îlot, digne héritier de ce modèle. Vous en avez sans doute entendu parler, c’est une des attractions phare de la ville : Christiania.
Au début des années 1970, bien après la création de Christianhavn, une communauté issue du mouvement hippie décide de créer une zone libre dans l’espace de l’ancienne caserne militaire Bådsmandsstræde abandonnée en 1968. L’objectif initial, rédigé par Jacob Ludvigsen, était, je cite : « de créer une société autogérée dans laquelle chaque individu se sent responsable du bien-être de la communauté entière. Notre société doit être économiquement autonome et nous ne devons jamais dévier de notre conviction que la misère physique et psychologique peut être évitée« . Une destinée plutôt louable, en phase avec les aspirations du moment.
C’est ainsi que Christiania vit le jour et fut tolérée par le gouvernement danois au titre « d’expérimentation sociale« . Petit à petit la communauté s’organise, elle crée son propre drapeau avec les trois points jaunes pour faire référence aux trois « i » de Christiania, son propre système politique, son propre code de conduite. Ce dernier comporte 9 règles : Pas d’armes, pas de violence, pas de voiture personnelle, pas de rassemblement de bikers, pas de gilet pare-balle, pas de feu d’artifice ni de pétard, pas de vol et pas de drogue dure.
Je précise drogue dure, car le quartier doit sa réputation par sa vente libre de drogue douce comme le cannabis que nous pouvons acheter librement dans le Green Light district. Dans cette zone de Chrisitinia, les photos sont interdites et nous comprenons facilement pourquoi.
Aujourd’hui, Chrisitinia a perdu de son aura. Si dans les années 70, elle apparaissait comme révolutionnaire et idéale, ses limites se sont rapidement fait ressentir et le quartier s’est rapidement fait une réputation de repère pour les personnes en perdition et en décrochage social.
Au début du XXIème siècle, Christiania possédait sa propre monnaie, organisait des activités culturelles et détenait un système d’agriculture qui profitait à environ 1 000 habitants répartis sur 34 hectares. Aujourd’hui le gouvernement danois s’oppose clairement à l’existence d’une telle communauté. Depuis 2007, le quartier est attaqué et la monarchie s’attelle à des démolitions de maison entraînant la colère des habitants.
En 2011 une partie des Christianiens rachetèrent 7,7 hectares pour protéger une partie, mais cela fit perdre 200 habitants. Aujourd’hui, le quartier est soumis aux mêmes lois que le Danemark, excepté pour la drogue douce dont le commerce reste toléré.
Mais au-delà de ses particularités politiques, Christinia est également un quartier qui laisse place à la créativité ! Les maisons sont souvent faites de bric et de broc, mais vous retrouvez également des projets d’architectes, des expérimentations … Ce qui fait qu’au détour d’une ruelle vous pouvez tomber sur des maisons aux charmes poétiques certains.
Pour résumer, une visite de Christinia est vraiment un incontournable lors d’un voyage à Copenhague. Il faut juste respecter les lieux, c’est un quartier résidentiel comme les autres, des personnes vivent ici à l’année et nous nous devons de respecter leur quartier 😉.
Personnellement, je trouve que l’idée de base est une expérience très intéressante, mais le déclin visible des aspirations initiales prouve que l’être humain ne peut s’organiser sans règles strictes. Les groupes d’individus contiennent toujours des détracteurs qui vont faire courir les organisations sociales peu coercitives à leur perte …
Eglise Notre-Saveur
Restons dans Christianhavn, je vous emmène maintenant dans la magnifique Eglise Notre-Sauveur. Vous ne pouvez pas la rater avec sa flèche en spirale, elle surplombe le quartier. Comme évoqué précédemment, Christianhavn a été construit selon le modèle néerlandais, il en est de même du style architectural de cet édifice religieux.
La petite particularité est qu’un escalier extérieur en colimaçon a été construit pour atteindre le point le plus haut de la flèche. Vous pouvez visiter l’intérieur de l’église et crapahuter jusqu’à son sommet. A l’intérieur c’est un peu le parcours du combattant avec des escaliers escarpés, des espaces où sont entreposés de vieilles statues un peu glauques d’anges. Vous passerez également au plus près d’une énorme cloche.
En atteignant le sommet, vous vous trouverez nez-à-nez avec un énorme globe en or de 2,5 mètres de diamètre, et vous pourrez admirer la vue sur l’ensemble du quartier.
Havnebadet Islands Brygge
On redescend et je vous propose de vous rapprocher du port. Direction la Havnebadet Islands Brygge ! Aussi insolite que cela puisse paraître, il s’agit d’une piscine, directement dans le port ! Si la météo vous l’autorise, n’hésite pas à y faire un petit plongeon, juste pour l’expérience 😉.
Papirøen
Pour la dernière étape à Christianhavn, je vais vous frustrer un petit peu … S’il y a un lieu qui nous a particulièrement séduit pendant notre séjour à Copenhague, c’est Papirøen, littéralement « l’île de papier« . Ce bâtiment était une usine à papier transformée en immense food court ! C’est simple, dans un entrepôt se retrouvait tous les foodtrucks possibles et imaginables, toutes les cuisines, pour tous les goûts !
Vous allez me dire que le concept est maintenant présent dans beaucoup de capitale, néanmoins, en 2016 ce n’était pas si courant. Et la grosse différence qu’il y avait à Papirøen, c’est l’ambiance ! Dès 17h00, la place était assaillie de monde, et l’effervescence des lieux se rapprochait d’un festival. Je vous laisse prendre la température avec ces quelques photos :
Mais ça à l’air génial ! Pourquoi tu parlais de frustration ?!
Et bien tout simplement car Papirøen n’est plus … Depuis 2017, le bâtiment a fermé ses portes … Pourquoi ? Tout simplement car le bail qui a été contracté avec la ville pour utiliser le vieux bâtiment a expiré. Et à la place, Copenhague créa un nouveau quartier avec à la fois des bâtiments résidentiels, des espaces verts et une promenade. Moins fun … 😅.
Au Sud-Ouest : la banlieue pas si résidentielle
Frederiksberg
La logique des Christian et des Frederik continue ! Nous revenons de Christianhavn, direction Frederiksberg (litt. La Colline de Frederik) ! Et cette fois-ci, nous sommes réellement dans un quartier indépendant, d’ailleurs, ce n’est même pas un quartier mais une véritable municipalité qui, avant 2007, n’appartenait pas au même département que Copenhague !
Comment est-ce possible ? Que s’est-il passé ? Pas de grosse bagarre, pas de conflit de scission sévère, non non. En 1901, suite aux rassemblements de plusieurs petites communes voisines de la capitale pour former le Grand Copenhague, Frederiksberg s’est retrouvée entourée. La municipalité a souhaité rester indépendante, formant ainsi une enclave. Tout simplement !
La principale attraction de Frederiksberg est son palais et le jardin qui le jouxte. Le bâtiment a été abandonné par la famille royale dès le XIXème siècle et accueille désormais l’école militaire du Danemark. De style baroque, il impressionne par sa symétrie parfaite.
Il est entouré d’un immense jardin de 64 hectares, en comptant le Søndermarken, composés à la fois de gazon et d’espaces arborés et fleuris. Je vous conseille d’y passer une bonne partie de l’après-midi, par beau temps, pour apprécier l’ensemble des espaces.
Au sein du jardin de Frederiksberg, vous vous retrouverez, sans doute, nez-à-nez avec un curieux arbre : l’arbre aux tétines que les danois appellent suttertræ. C’est une sorte de rituel, les parents, une fois que leur(s) enfant(s) à atteint un certain âge, accrochent la tétine en compagnie de poèmes, sa peluche, pour marquer le passage du stade de bébé à celui d’enfant. Un peu glauque en apparence, mais mignon dans le message.
Le Frederik Have accueille également le Zoo de Copenhague : passez votre chemin, à part, peut-être si vous avez des enfants, mais autrement ce n’est pas un must see.
Par contre, si vous avez le temps de visiter le Søndermarken, ne passez pas à côté de la Cisternerne. Vous ne pouvez pas la rater, l’entrée souterraine est balisée par deux pyramides. Malheureusement pour nous, le lieu était fermé lors de notre visite, mais pour vous en toucher deux mots, il s’agit des anciennes citernes de la ville qui alimentaient Copenhague pendant plus d’un siècle. Dès 1981, elles furent vidées et transformées en musée d’art contemporain. Allez-y pour apprécier les œuvres d’art, mais surtout pour contempler les galeries de voûtes.
Pause malte et houblon chez Carlsberg
Le monde de la bière dans les produits de grande consommation est trusté par 3 grands groupes : le belge ABinbev (Corona, Hoegaarden, Leffe …), Heineken, dont j’ai eu la chance de visiter la brasserie à Amsterdam, article juste ici (Heineken, Affligem, Desperados, Adelscott …) et enfin, Carlsberg, d’origine danoise. Dans tous les cas, les boissons qui sortent de ces trois groupes, n’ont plus grand-chose de traditionnel, soyons clair 😉. D’ailleurs, si le sujet vous intéresse, je vous conseille la très bonne chaîne YouTube Une bière et Jivay qui explique tout ce petit monde avec beaucoup de pédagogie.
C’est en 1847 que vit le jour la brasserie Carlsberg, des mains de son fondateur Jacob Christian Jacobsen. Son emplacement n’est pas anodin puisqu’il est calculé pour bénéficier de la pureté de l’eau coulant de la colline voisine : Frederiksberg ! Vous suivez ? Il nomma ainsi la brasserie Carlsberg, qui veut dire « la colline de Carl« , Carl étant son fils alors âgé de 5 ans.
Évidemment, comme toute entreprise prospère, son succès tient, entre autre, à la qualité de ses rachats. Depuis le XXIème siècle, la brasserie a acquis plusieurs actifs dont la brasserie alsacienne Kronenbourg ou encore le belge Grimbergen. Aujourd’hui, la brasserie se place comme le quatrième brasseur au monde avec les marques Carlsberg, bien sûr, mais aussi Tuborg, une bière que nous n’avons pas en France, mais qui est vendu dans tous les bars danois, 1664, Grimbergen, Kronenbourg, Super Bock, le panaché Force 4, la bière sans alcool Tourtel Twist et d’autres marques spécifiques pour les marchés biélorusse, azerbaidjanais, cambodgien, suédois, russe, italien … etc ….
La visite de la brasserie est donc un incontournable lors d’un séjour à Copenhague. Elle se présente comme un véritable musée où on vous expliquera comment brasser la bière et vous en apprendrez plus sur la famille Jacobsen et son amour de l’art. On se souvient que c’est Carl Jacobsen lui-même qui est à l’origine de la Ny Carlsberg Glyptotek et de la statue de la Petite Sirène (article en cliquant ici) !
Dans une pièce spécialement dédiée, vous vous trouverez nez-à-nez avec une extraordinaire collection de bouteilles de différentes marques, appartenant au groupe Carlsberg. Au total ce sont 22 564 bouteilles qui composaient la collection en 2016, dont 16 885 étaient exposées. Vous trouverez des éditions limitées, des bières qui ne sont plus produites. Bref, je ne sais pas combien peut valoir l’ensemble de cette collection, mais en tout cas elle est bien protégée. Le travail a d’ailleurs été récompensé par le Guiness Book avec le prix de la plus grande collection de bouteilles de bière récoltées depuis 1968.
Le clou de la visite se trouve sur la terrasse où vous pourrez vous poser tranquillement et siroter une petite binouze … Toujours appréciable même si, qu’on se le dise, le goût est perfectible, n’est-ce pas ? 😉
Kødbyen : LE lieu pour les sorties !
Après s’être mis en bouche avec un petit apéritif, il est temps de penser à manger et trouver un endroit pour bien finir la soirée, n’est-ce pas ? J’ai ce qu’il vous faut : Kødbyen.
Dans un premier temps, un peu d’histoire. Pour que vous compreniez bien les origines, Kødbyen veut dire « la ville de la viande« , kød pour « viande« , byen pour « ville« .
En 1671 la ville décida de construire un marché aux bestiaux au niveau de la frontière entre Frederikserg et Vesterbo afin de réguler le commerce de viande et éviter les massacres clandestins. Mais, à cause des craintes des épidémies de choléra, je vous passe les conditions sanitaires de ce type de lieu à l’époque … 🤐, le marché à la viande fut rasé et déplacé à l’endroit de l’actuelle place Halmtorvet.
Qu’est-ce que nous y trouvons sur ce marché ? Plein de choses pas très ragoutantes … : Des écuries et des enclos pour différents bestiaux, des abattoirs pour bovins, ovins et plus tard pour la volaille, des chambres froides, des entreprises d’équarrissages, des fonderies de suif et des séchoirs à sang. Bon appétit.
Néanmoins, le fait de dédier un espace à ce type d’activité avait pour avantage de réguler et de contrôler le marché de la viande afin que celle-ci soit estampillée après que des professionnel eût vérifié sa qualité. Et d’ailleurs, si je fais un parallèle avec l’économie actuelle du Danemark : est-ce que vous savez que pendant longtemps le pays fut le seul producteur de viande de porc bio ? Aujourd’hui les évolutions sont rapides et nous cherchons à développer une production en France, mais le Danemark a détenu le monopole pendant plusieurs années. Preuve que ce pays reste une référence en matière d’alimentation carnée.
Je vous passe les nombreuses évolutions du marché à la viande, toujours est-il qu’aujourd’hui, Kødbyen recouvre un espace de plus d’1km le long de la ligne de chemin de fer.
Tu nous avais promis un lieu de sortie … Pour l’instant j’ai plus envie de vomir qu’autre chose … 🤢
Et bien oui, parce que, même si Kødbyen reste un lieu d’accueil pour les entreprises œuvrant dans le milieu de la viande et de l’alimentation, c’est aujourd’hui un quartier hype de la ville de Copenhague. Fabuleux n’est-ce pas ? Depuis les années 2000, nous voyons fleurir des restaurants branchés avec, bien sûr, une carte très carnée. Des bistrot avec pas mal de charcuterie, des galeries et des studios pour exposer des artistes en devenir, des cabinets d’architecture. Et tout ce beau monde dans les anciens bâtiments dans lequel les nouveaux propriétaires ont pris soin de conserver une partie de l’installation.
En somme, le quartier se divise en deux parties en fonction de la date de construction :
La partie blanche (Den hvide Kødby) : composée des bâtiments les plus récents datant de 1934. Elle sert en grande partie à l’industrie de la viande avec des entrepôts de gros, du cash & carry pour la restauration etc …
La partie brune (Den brune Kødby) : plus ancienne, transformée en cluster créatif où la vie nocturne bas son plein.
Si vous avez de bonnes relations, vous pouvez vous faire inviter dans l’une des soirées hyper select’, plus ou moins perchées 😉.
En dehors de la capitale : brève exploration de Seeland
J’en ai parlé brièvement dans le premier article, le Danemark est composé de 443 îles, vous vous doutez bien qu’en 10 jours, nous n’avons pas pu toutes les visiter 😉. Nous nous sommes donc contentés de quelques spots sur Seeland, plus ou moins éloignés de la capitale.
Bakken, un parc d’attraction empreint d’authenticité
Nous avons visité Tivoli (détails dans le premier article), voici un autre parc, totalement différent. C’est l’un des plus vieux parc au monde puisque ses débuts datent de 1583. Lorsque Kirsten Piil, une jeune danoise, s’égara dans une forêt au nord de Copenhague et tomba nez à nez avec une source. La légende raconte que par son jaillissement, l’eau montra le chemin à Kirsten qui retrouva ainsi son chemin. Oui, je vous l’accorde c’est totalement tiré par les cheveux.
Il n’empêche que les années qui suivirent, la source acquit le statut de miraculeuse, et les offrandes se multiplièrent. D’années en années et les visiteurs vinrent de plus en plus nombreux, ce qui obligea le roi à envisager des aménagements pour accueillir les visiteurs. Un jour, une troupe d’artistes s’installa pour divertir les pèlerins et … Ce fut les débuts du parc !
Tout ne s’est pas fait en un jour, il fallut 100 ans pour que le parc commence à autoriser l’installation d’attractions permanentes avec un carrousel. Aujourd’hui, la zone couvre 75 000 m² et présente une trentaine d’attractions. Des montagnes russes aux autos-tamponneuses en passant par le train de la mine, Bakken est un mix entre un petit Parc Astérix et la fête foraine du coin.
Bien sûr, ne vous attendez pas à un parc à la Disneyland Paris, c’est beaucoup plus modeste, mais l’ensemble est bon enfant, et moins touristique que Tivoli. C’est en quelque sorte le parc où on aime emmener les enfants les dimanches ensoleillés.
Bakken est ouvert de mars à septembre, avec deux ouvertures exceptionnelles pour Halloween et pour Noël, exactement comme Tivoli. L’accès est gratuit mais l’achat d’un bracelet « Turbånd » est nécessaire pour faire les attractions, il vous coûtera 279 DKK, soit 38 € environ. Oui, ce n’est pas donné, mais toujours moins cher que Tivoli 😉. Pour vous y rendre, vous pouvez prendre soit un bus, soit le train. Nous avons opté pour les rails depuis la gare de Copenhague jusqu’à Klampenborg. Si vous préférez le bus, il faut prendre la ligne 185.
Initiation viking à Roskilde
Je vous l’accorde, le Danemark n’est pas le pays le plus important de la culture viking. Ce peuple était présent dans l’ensemble de la scandinavie, mais c’est la Norvège qui a été la plus marquée par cette culture. Néanmoins, ils étaient tout de même présents au Danemark.
Mais c’est quoi un viking au juste ? Rapidement, ce peuple était en activité du VIIIème au XIème siècle, principalement des explorateurs, et ils se sont taillés une réputation à cause de pillages et actes de piraterie. C’était un véritable peuple conquérant puisqu’ils ont parcouru l’ensemble des mers européennes grâce à leur technique avancée en terme de navigation.
Et justement, les bateaux, c’est la thématique du musée que nous avons visité dans la petite ville de Roskilde. Pour vous y rendre, encore une fois, je vous conseille de prendre le train depuis Copenhague. Ensuite, vous aurez 20 min de marche pour arriver au Musée des Navires Vikings.
Ce musée se compose d’une zone extérieure dédiée aux métiers. Au travers plusieurs ateliers vous comprendrez comment construire un bateau viking, étape par étape. Personnellement j’ai adoré cette partie, c’est une sorte de petit village aménagé, on se croirait comme transportés dans le temps. Vous remarquerez que je ne parle pas de drakkar, et oui, ce terme est totalement inapproprié. Drakkar vient du mot « dreki » qui signifie dragon. Il est possible que certain bateaux étaient surnommés ainsi, néanmoins, le bateau viking était appelé différemment en fonction de sa taille et de ses utilisations : langskip, herskip, snekkja, kaupskip … je vous passe la liste.
Si vous avez de la chance, ou si vous êtes prévoyants, réservez une balade en bateau ! Un batelier vous emmènera voguer dans des conditions similaires à l’époque : échauffer bien vos bras, il va falloir ramer ! Malheureusement pour nous, la journée ensoleillée a fait grimper les participants, et il n’y avait plus de place pour nous …
La deuxième partie du musée est plus classique. Une exposition intérieure où vous en apprendrez davantage sur les conquête maritime. Pièces impressionnantes, vous trouverez les 5 épaves de Skuldelev. Ces navires ont une histoire toute particulière puisqu’ils ont été coulés volontairement dans le fjord de Roskilde pour créer un barrage. L’objectif était de protéger la ville des invasions.
Pour les petits et les grands enfants, vous retrouverez également une zone où vous pourrez vous déguiser avec des vêtements vikings ! J’avoue, nous sommes restés un bon quart d’heure à prendre des photos 😅.
Au final, le musée vaut le détour, cela permet également de goûter à la campagne danoise. La petite ville de Roskilde a beaucoup de charme, et si vous avez un peu de temps devant vous, je vous conseille d’y faire une petite balade. Pour accéder au musée, l’entrée est à 210 DKK d’octobre à avril (28 € environ) et 280 DKK de mai à octobre (37 € environ). Encore une fois, ce n’est pas donné … pays nordique oblige.
To be or not to be : en route pour Helsingør
Vous connaissez obligatoirement Hamlet ! Ne serait-ce que de nom. Mais si ! C’est une pièce de théâtre de Shakespeare dont la première représentation aurait eu lieu au VIème siècle. C’est une œuvre majeure de la littérature anglaise et elle est très étudiée dans les études secondaires. Admettons que vous ne connaissiez pas, vous avez forcément vu la citation « to be or not to be : that is the question » !
La pièce raconte l’histoire d’Hamlet, fils du roi du Danemark récemment décédé. Son frère Claudius a repris le trône et a épousé sa femme. Le roi défunt revient de parmi les morts pour avouer à son fils que c’est Claudius qui l’a assassiné ! Pour venger son père, il va simuler la folie et rapidement se bâtir une réputation … Douteuse.
Donc, vous avez pigé, il s’agit d’une histoire concernant la monarchie danoise, et je vous le donne en 1 000, la pièce se déroule dans la ville d’Helsingør, une pointe de l’île Seeland, face à la Suède.
La petite ville est sympathique et assez touristique grâce au château de Kronborg. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce château est au centre de la pièce de Shakespeare. Mais bien avant cette mention dans la littérature, Kronborg était une forteresse militaire. Grâce à sa situation, au bord du détroit Øresund, il permettait de contrôler les entrées et sorties dans la mer baltique.
De la même manière que Kastellet à Copenhague, Kronborg suit minutieusement l’architecture Vauban avec ses 4 pointes. Du reste je vous laisse apprécier les photos de son architecture.
Pour rendre le lieu plus vivant, des représentations de la pièce de théâtre sont organisées en costume d’époque. Toujours plaisant à regarder même si l’ensemble des dialogues sont traduits en danois 😉.
Pour finir votre visite je vous conseille d’aller faire un petit tour dans les cachots. Car oui, à partir de 1739, Kronborg était davantage utilisé comme prison.
Pour vous rendre à Helsingør, je vous conseille de prendre le train depuis la gare de Copenhague. Le trajet vous coûtera une dizaine d’euros et durera 45 min. Pour pénétrer dans le château, il vous faudra débourser 145 DKK (environ 19,50 €).
Sur ce, nous avons terminé notre exploration de Copenhague et de sa campagne environnante. Je pense que cela s’est ressenti, j’ai beaucoup aimé notre escapade au Danemark. Tant par la mentalité des danois que par la richesse de la culture qui n’est pas, selon moi, assez mise en avant.
Fiche pratique :
Monnaie : la couronne danoise (DKK)
Coût moyen d’un repas au restaurant : 17,50 € (contre 12 € en France)
Langue : danois
Quelques mots utiles qui font toujours plaisir :
- Bonjour : Hej
- Au-revoir : Farvel
- S’il vous plait : Vær venlig
- Merci : Tak
Heure : Idem par rapport à la France
Ils appliquent également le changement d’heure (hiver/été).
Météo : Je n’en ai pas parlé jusqu’ici, mais nous sommes partis au mois d’août et j’ai eu tellement froid ! Il est vrai que je n’avais emmené que des shorts, mais au mois d’août quand même ! Le gros souci c’est le vent qui est omniprésent dans la capitale, donc même lorsque nous atteignons 20°c, il ne fait pas si chaud que cela …
- Décembre, janvier, février : entre -1 et 5°c
- Mars, avril, mai / octobre, novembre : entre 0 et 16°c
- Juin, juillet, août, septembre : entre 10 et 22°c