Un automne dans les Lands écossais 🍂 – Partie 2/2 Île de Skye & Aberdeenshire
Octobre 2023
L’Écosse et ses paysages vous fascinent ? Vous êtes au bon endroit ! Mais avant d’attaquer ces quelques lignes, je vous conseille d’aller jeter un œil au premier article de cette série : vous y découvrirez l’ensemble de notre programme pour ces 11 jours passés sur cette terre de légendes. Nous nous sommes quittés dans la vallée de Glencoe, juste avant de prendre la route afin de rejoindre l’île de Skye. Un long périple sur lequel nous avons prévus quelques haltes afin de voir plus en détail les fameux Highlands d’Écosse.
L’île de Skye c’est cet énorme morceau de terre de 1 656 km² prenant place à l’ouest de l’Écosse. Elle est entourée par la mer des Hébrides et le bras de mer que nous nommons « The Minch« . Issue d’une ancienne formation volcanique, l’île propage ses propres légendes faisant d’elle une terre tout à fait singulière. L’origine de son nom est un peu floue : la première référence est romaine : Scitis, qui serait une traduction hasardeuse d’un mot gaélique signifiant « ailé« . Nous voyons dès lors la référence à la forme de l’île qui est attachée à l’Écosse comme une aile. Mais l’île était également appelé en vieux norois Skuy (île brumeuse), Skýey ou Skuyö (île des nuages).
Cette île vit principalement du tourisme. Cela se comprend compte tenu des nombreux sites d’intérêt : un véritable bijou. Mais nous pouvons également noter une forte présence de la pêche et de l’élevage de mouton que vous croiserez en nombre dans cette région écossaise.
Mais avant de mettre les pieds sur l’île nous avons plusieurs spots à aller voir, commençons par ceux-ci.
Une matinée dans l’univers d’Harry Potter
Notre première étape parlera aux fans les plus assidus de la saga Harry Potter. Nous voulions nous rendre sur ce lieu pour satisfaire notre esprit de ciné-touristes et aussi parce que l’endroit est véritablement enchanteur. Direction le petit hameau d’Arienskill, en longeant le Loch Eilt. En garant votre véhicule juste ici, vous pourrez atteindre un point de vue sur l’île Eilean na Moine, utilisée pour illustrer la tombe de Dumbledore. Ce minuscule morceau de terre est particulier puisqu’il est recouvert de pins tellement grands que nous pouvons nous demander comment ils arrivent à s’enraciner. Ne cherchez pas Poudlard, il a bien-sur été ajouté en post prod 😉.
Nous revenons sur nos pas pour atteindre la ville de Glenfinnan. Vous avez sans doute croisé ce nom quelque part, il est particulièrement conseillé pour tous les fans des livres et films du sorcier puisque c’est le meilleur point de vue pour observer le Jacobite Steam Train, alias, le Poudlard Express. Nous voulions absolument profiter de ce spectacle et, pour ce faire, il faut faire preuve d’un peu d’organisation.
Tout d’abord, le Jacobite Steam Train est toujours en activité, c’est-à-dire que, si vous le souhaitez, vous pouvez réserver un voyage à son bord. Néanmoins, les prix sont exorbitants, et malheureusement vous passerez à côté de nombreux lieux intéressants de cette région. Avec cette information : ce train à des horaires de passage et un trajet quotidien, ce qui veut dire que si vous vous pointez à une heure totalement random … Et bien, il y a de fortes chances pour que vous attendiez pendant des heures …. l’indice ultime : si vous ne voyez aucun touriste sur le parking, vous pouvez faire demi-tour 😆. Aussi, selon l’heure à laquelle vous arriverez, il vous faudra vous positionner d’un côté ou de l’autre de la vallée pour pouvoir avoir le train de face (si c’est votre souhait bien sûr). Avec tout ça, comment faire ? Un peu de calcul s’impose.
Cliquez sur ce lien qui vous emmènera sur un site indiquant les horaires du train. Ajoutez 40 min au départ de Fort William et 1h10 au départ de Mallaig et vous obtiendrez l’heure de passage approximative du train. Bien entendu, si vous voulez avoir une bonne place pour réaliser de belles photos : arrivez bien en avance ! Au minimum 30 min, même en basse saison.
Pour ne pas avoir de mauvaises surprises, je vous annonce que le parking est payant (5 ou 4 € en fonction de la saison) et que le lieu a bien évidement été utilisé pour vendre du merchandising … C’est compréhensible.
Ne partez pas de suite, il reste un dernier spot de potterhead à Glenfinnan. Depuis le parking, retournez-vous pour faire face au Loch Shield. Outre le fait que la vue soit magnifique, c’est un autre lieu de tournage. Vous ne trouvez pas ? C’est le lieu d’une grande compétition : le Tournoi des Trois Sorciers. Et oui, il s’agit du Lac Noir.
Incontournable : le Loch Ness
Est-ce vraiment nécessaire de le présenter ? Je doute fortement que vous n’ayez jamais entendu parler de ce loch. Mais avant d’évoquer la légende, parlons du lac en lui-même. Il s’est formé sur la faille géologique que l’on nomme la Great Glen. Si vous observez la carte de l’Écosse, elle est très distinguable puisqu’elle coupe le pays d’Iverness jusqu’à Fort William.
Plusieurs légendes justifient l’origine du nom Loch Ness. La plus connue voudrait que le loch soit auparavant une vallée fertile où était installé un puits. Le druide Daly a enchanté cette source pour qu’elle puisse être la plus pure possible. Cependant, il fallait veiller à refermer le puits à l’aide d’une pierre après chaque utilisation pour éviter les malheurs. Un jour, une femme alla puiser de l’eau, en laissant son enfant au village. Malheureusement, le mioche s’approcha un peu trop près du feu, et en attendant les cris, la femme accouru à son secours … Sans refermer le puits. Et c’est ainsi que l’eau se répandit dans toute la vallée. Voyant son erreur la femme s’écria : Tha loch ‘nis ann, tha loch ‘nis ann ! (Il y a un loch maintenant, il y a un loch maintenant !). Loch’ nis = Loch Ness.
Mais je sais très bien que la légende que vous avez en tête est celle du fameux Nessie ! Il faut savoir que l’histoire, telle que la plupart des gens la connaît, n’est vraiment pas ancienne : les premiers récits datent des années 30 et c’est dans les 60’s que le Bureau d’enquêtes sur les phénomènes du loch Ness fut créé. Néanmoins, ce loch a toujours fait l’objet d’interrogations puisqu’il présente une couche thermique d’inversion. Ce phénomène perturbe la vision et provoque des hallucinations visuelles comme des formes à la surface de l’eau. C’est également ce dernier qui créé des vagues sans vent.
Des évènements que nous peinons à expliquer à l’époque et qui sont un terrain fertile pour l’imagination … Et les canulars … Car oui, il semblerait que le fameux cliché de 1934 que tout le monde connait est une retouche qui a particulièrement bien fonctionné.
Le monstre est aujourd’hui devenu une attraction touristique, et les curieux viennent pour tenter de voir des indices de la présence d’une créature … Je vous le donne en 1 000 : nous n’avons absolument rien vu. Et il faut dire que le loch est très peu visible depuis la route. Ses rives sont abruptes : impossible de s’approcher de l’eau à part au niveau du château d’Urquhart dont il faut payer l’entrée.
Mais nous avions encore pas mal de route avant d’atteindre l’île de Skye. Donc ni une ni deux, nous voici de nouveau derrière le volant.
Le chateau Eilean Donan
Vous ne pouvez (et ne devez) pas le rater : ce château est une sorte de porte d’entrée sur l’île de Skye puisqu’il se situe juste à côté du pont Loch Long Bridge qui vous permettra de rejoindre Skye. Cet édifice, construit au XIIIe siècle, prend place sur une petite île reliée au pays grâce à un pont de pierre. C’est cette dernière qui donne son nom au château : Eilean Donan, signifiant « l’île de Donan« .
Mais qui est ce Donan ?
Il va falloir remonter le temps ! Donan serait Donan Eigg, un prêtre irlandais arrivé en Écosse en 580. Il passa son existence à prêcher la bonne parole catholique auprès du peuple celte qui vivait sur ce territoire. Il vécu la majeure partie de sa vie en ermite sur cette île, qui, vous l’avez compris, n’avait pas de château à son époque.
La construction de ce dernier a commencé au XIIIe siècle et avait pour but de construire une défense contre les peuples vikings du nord. Il passa ensuite de main en main jusqu’en 1719 où il servi de retranchement jacobite contre les bombardements maritimes des britanniques. Au terme de cette attaque, le château fut grandement endommagé et resta en ruine pendant près de 200 ans. En 1911, John MacRae-Gilstrap rachète le château et entreprend des travaux afin de l’ouvrir aux visites.
Autrement, le château a servi de décor pour plusieurs films, notamment : Highlander en 1986 et en 2000 et James Bond, le Monde ne Suffit pas en 1999. Il me semble que c’est la première fois que j’aborde autant le ciné-tourisme dans une série d’articles : l’Écosse est un vrai terrain de jeu pour les réalisateurs, et, il faut l’avouer, nous comprenons totalement.
Étant donné notre périple de la journée, nous sommes arrivés trop tard pour pouvoir visiter l’intérieur du château. Néanmoins, les grilles restent ouvertes et vous pouvez très bien vous balader à l’extérieur en passant le fameux pont en pierre. Ce soir-là, le vent a décidé de se lever : compte tenu de la position du château, vous imaginez très bien le couloir que cela peut provoquer. Nous voici donc en pleine bourrasque à faire le tour de ce château, complètement morts de rire … 😅.
Et nous y voici enfin ! Une fois avoir dit au revoir à Eilan Donan, nous avons pris le pont pour faire nos premiers pas sur l’île de Skye ! Objectif : rejoindre notre logement, nous commencerons les visites le lendemain.
Over the sea to Skye
Nous avions encore énormément à voir durant notre séjour, et notamment sur cette fameuse île de Skye qui, peut être encore plus que l’Écosse en général, semble concentrer un nombre important de légendes. Et cela tombe bien, nos deux objectifs : s’imprégner de l’esprit des habitants et faire des randonnées !
Le logement
Comme à notre habitude, notre but était de trouver un logement abordable, bien placé et avec un minimum de confort pour se sentir à l’aise. Les prix sur Skye sont relativement chers … Les gérants se basent sur l’engouement que peut provoquer l’île, néanmoins, nous avons trouvé une petite pépite. Le Lighthouse cottage est une petite bâtisse typique des années 1800, positionnée face à la mer des Hébrides, dans le village de Earlish.
Le logement est divisé en 3 ou 4 chambres, pour lesquelles vous avez des toilettes et une salle d’eau communes. La maison est vraiment charmante avec une décoration atypique dans laquelle nous nous sentons tout de suite chez nous. La chambre est immense et présente un magnifique bow window : typique ! Un réfrigérateur y est installé avec une bouilloire et vous avez même un petit coin « salon » pour vous poser.
Concernant la localisation, il faut se rendre à l’évidence Earlish est une toute, toute petite ville sur la péninsule de Trotternish. De manière plus directe : il n’y a rien, littéralement. Il existe sur l’île des villages un peu plus généreux en commerce vous permettant de faire quelques courses ou d’acheter un petit-déjeuner et un café mais, en toute honnêteté, nous avons galéré … Il faut se rendre à l’évidence, hormis Portree, qui est la plus grosse ville, vous aurez beaucoup de mal à trouver des « convenience store« . Le plus malin est de faire des provisions : profitez d’avoir un réfrigérateur dans le logement 😉.
La péninsule de Trotternish
Dès le petit matin, nous voulions voir ce que l’île avait à nous offrir ! Ni une ni deux, nous avons pris la voiture pour nous diriger vers la côte Est : celle qui présente les points les plus hauts de l’île et avec un paysage escarpé et accidenté. Nous n’allions pas être déçus.
Petit à petit, la route s’escarpe et devient de plus en plus difficile à pratiquer. Nous entrons dans une zone accidentée par le passé volcanique de l’île : Le Quiraing. C’est un ensemble de glissements de terrain provoqués par l’écoulement d’une couche de basalte issue d’une éruption. Cette roche dure, une fois dispersée sur le sol formé de sédiments (beaucoup plus fragile) provoqua des glissements : résultat, un paysage magnifique encore en mouvement aujourd’hui.
Une fois que l’on s’approche de l’océan, je vous conseille de faire une petite halte à An Corran Beach. Pas pour se baigner, mais plutôt pour apprécier l’air marin. En effet, si vous vous attendez à une vaste étendue de sable fin, vous allez être un peu déçue : il s’agit d’une véritable plage du nord avec ses rochers et son sable granuleux.
Mais ce qui fait l’intérêt de ce lieu est tout autre. Vous verrez de nombreuses personnes marcher en regardant sans cesse leurs pieds : que font-elles ?! Elles sont en pleine chasse aux dinosaures !
Est-ce que tu te fiches de nous Charlotte ?
Mais alors pas du tout ! Vous trouverez un rocher sur lequel nous pouvons distinguer l’empreinte d’un pied de dinosaure. Je ne vous donnerai pas l’emplacement exact, le but étant de faire la chasse par vous-même. Mais l’empreinte existe belle et bien 😉.
Un petit peu plus vers le sud, faites une petite pause à Kilt Rock. Il s’agit d’une falaise bénéficiant d’une cascade. Le point de vue touristique n’est pas des mieux placé puisqu’il est juste au-dessus de la cascade, néanmoins, le paysage reste à couper le souffle.
Surement la randonnée la plus célèbre de l’île : il était inconcevable de visiter Skye sans aller faire un petit coucou au Old Man of Storr ! Le sentier vous permet d’atteindre le fameux rocher issu d’un éboulement du Storr, un sommet situé juste à l’ouest. La roche est plutôt célèbre puisqu’elle semble prête à se décrocher et offre un paysage quelque peu apocalyptique.
Comme vous le remarquerez sur mes clichés, la météo n’était pas franchement de notre côté. Entre brume et pluie légère, la visibilité n’était pas optimale, ce qui ne nous empêcha pas d’apprécier notre moment pour autant.
Restons sur la péninsule, mais allons voir ce qui se passe à l’ouest. Juste à côté de notre logement se trouve un endroit particulièrement mystérieux : Fairy Glen.
Tout d’abord, petit point étymologie. En gaélique, le mot « glen » signifie « vallée« . D’où Glencoe, Great Glen, Glenfinnan … Et donc, Fairy Glen pourrait être traduit par la Vallée des Fées. Mais qu’en est-il exactement ? Pas de fée à l’horizon, vous vous en doutez, mais par contre vous serez, encore une fois transporté dans un paysage accidenté par le glissement de terrain dû aux activités volcaniques de l’île.
Suivez le tracé pour découvrir ce lieu où la nature est définitivement reine : aucune habitation ou presque à l’horizon. Et grimpez jusqu’au Castle Ewen : un pic rocheux ressemblant à une tour et vous permettant d’avoir une vision à 360° sur les environs.
Si vous recherchez le lieu sur internet, vous tomberez sans doute sur des clichés avec un cercle de pierres renforçant l’aspect mystique du lieu. Sachez que cette réalisation n’est absolument pas naturelle, que c’est une construction réalisée par les touristes pour leurs photographies. C’est joli et renforce le mystère du lieu, mais absolument à proscrire 😉.
Cap vers l’ouest : Duirinish
Cela commence à faire un petit bout de temps que je ne vous ai pas parlé de château ! En voici un nouveau, et pas n’importe lequel. Le château de Dunvegan est la propriété du clan MacLeod depuis le XIIIe siècle.
Prestigieuse famille écossaise, les MacLeod sont associés à l’île de Skye qui fut leur territoire pendant de nombreuses années. Ils possèdent, bien sûr, leur propre tartan ainsi que leur blason. En visitant le château vous découvrirez également les objets de famille remarquables : la coupe Dunvegan, la corne de Sir Rory Mor et le très connu Drapeau des Fées. La corne est une corne à boire dont l’origine est tirée d’une légende, selon laquelle Malcom, 3e chef de clan MacLeod, tua un taureau qui terrorisait les habitants dans le bois de Glenelg (non loin du détroit de Kyle Rhea). Il emporta sa corne en guise de trophée et suite à cet évènement, la femme du chef Fraser quitta son mari pour épouser Malcolm (oui, il faut toujours un petit love interest dans les histoires de clan 😉). Dès lors, le taureau devient l’emblème du clan et chaque nouveau chef doit boire dans cette corne pour prouver sa virilité.
Au sujet du drapeau, ce n’est qu’un bout de tissu déchiré me direz-vous … Et vous avez raison, néanmoins il revêt une importance toute particulière pour les MacLeod. En effet, la relique détiendrait des pouvoirs magiques : il fut offert par des fées et aurait le pouvoir de décupler les forces militaires, de sauver la vie des membres du clan ou encore de guérir des épidémies du bétail … Bien pratique ! Plus factuellement, le tissu aurait été créé en Syrie ou sur l’île de Rhodes et aurait été transmis aux MacLeod via Harald Hardrada, roi de Norvège, ayant vécu à Constantinople. Vous vous en doutez, le drapeau ne détient aucun pouvoir, mais il se présente comme un objet de rassemblement et procure de l’espoir et du courage dans les temps les plus sombres de l’histoire de la famille.
Mais revenons à notre château, vous le remarquerez sur les photos : le rocher sur lequel le bâtiment est construit est directement intégré et est utilisé pour les souterrains. Le château est positionné à l’entrée du Loch éponyme : le Loch Dunvegan et détient un jardin botanique particulièrement faste avec trois zones : le round garden, le walled garden et le water garden.
Poussons la route encore un peu plus à l’Ouest jusqu’à Nest Point. Là-bas, la voie se rétrécie au fur et à mesure que nous nous rapprochons de la falaise. Stoppez votre véhicule au parking juste avant la première ligne de falaise et continuez à pied pour explorer la zone. Vous aurez une vue imprenable sur Waterstein Head et les plus courageux pourront aller jusqu’au phare construit en 1909. Aujourd’hui, aucun gardien ne vit ici : la zone est classée comme dangereuse puisque très proche de la falaise.
C’est également à cet endroit que vous pourrez observer des tourelles de basaltes comme nous pouvons voir fréquemment au nord de l’Europe. Leur forme octogonale est toujours surprenante.
Un pont et des pools
Il est désormais temps de quitter Skye, mais avant, j’ai deux spots à vous partager.
Tout d’abord, pour la blague, nous avons fait un détour dans le village de Sligachan afin de faire la rencontre de son célèbre vieux pont. Je suis persuadée que vous ne connaissez pas la légende !
Les eaux qui passent sous ce pont bénéficie de pouvoirs magiques. Ainsi, toute personne qui se trempe la tête dans l’eau se verra offrir la beauté et la jeunesse éternelle. Mais attention, il ne faut pas se servir de ses mains ou juste s’humidifier le visage, non ! Il faut plonger littéralement le visage dans l’eau. Maintenant … le temps saura nous dire si la légende est vraie … 😆.
Continuons notre route pour nous rendre aux Fairy Pools (litt. les piscines des fées). Juste à côté du sommet Bruach na Frìthe, s’organise tout un tas de ramifications de ruisseaux qui inondent la vallée formant plusieurs petites cascades et des bassins au fur et à mesure que l’eau dévale. Ce phénomène, allié à l’imagination humaine, créa les Fairy Pools, très largement prisées par les touristes.
Vous pouvez longer le sentier avant de faire demi-tour. Ne faites pas comme nous : nous avons trouvé un chemin longeant la montagne qui s’est avéré être davantage un sentier emprunté par les moutons … Et, tel qu’évoqué précédemment, le terrain est gorgé d’eau … je vous laisse imaginer l’état de nos chaussures … 😆
Un arrêt à Culloden
De retour sur l’île principale de l’Écosse, nous nous dirigeons dans la région d’Inverness. Les amateurs d’Outlander comprendrons très clairement pourquoi nous avons décidé de nous arrêter au champ de bataille de Culloden. Évènement omniprésent dans la série, cette bataille opposa les jacobites aux forces anglaises et fut un véritable massacre du côté écossais.
Le 16 avril 1746, de nombreux membres de clans y perdirent la vie et la défaite marqua la fin des espoirs du retour des Stuart au pouvoir. Outre le vaste champ de bataille, le site de Culloden accueille un musée retraçant les différentes étapes de la révolte jacobite jusqu’à la date fatidique.
Si vous avez un instant ou, comme nous, pour faire une pause sur votre trajet, je vous conseille d’y consacrer 1 heure ou 2.
Le comté d’Aberdeenshire
Nous voici arrivés dans la ville d’Aberdeen, aussi nommée la Ville de granit en raison de la couleur grise de ses bâtiments. Mais nous n’avons passé que très peu de temps dans Aberdeen, puisque les spots sélectionnés se trouvaient plutôt en dehors de cette dernière.
Le logement
Pour cette petite parenthèse dans la ville d’Aberdeen, nous avons choisi un logement situé non loin de la gare ferroviaire. Le Aaran Central est une tour d’immeuble positionnée dans une toute petite rue où il vous faudra être précautionneux pour garer votre voiture.
La chambre est composée d’une seule pièce avec un lit, une table et un réfrigérateur. Plutôt pratique lorsque l’on part en vadrouille. La salle d’eau et les toilettes sont sur le palier. En somme, l’hôtel est bien, sans plus. La décoration est un peu vieillotte, mais pour le peu de temps que nous avions à passé dans le logement … Aucun souci pour nous.
Le Château de Dunnottar
Situé sur la côte nord-est, cette forteresse est construite à flan de falaise. Aujourd’hui, il ne reste plus que des ruines, mais il était un bâtiment majeur lors de la révolution jacobite. Avant cela, il fut également connu pour avoir abrité les joyaux de la couronne pendant l’invasion de Cromwell au XVIIe siècle. A ce sujet je vous renvoie au premier article de cette série.
Aujourd’hui nous pouvons compter une douzaine de bâtiments, dont une maison-tour (voir paragraphe sur Lallybroch). Nous avons visité le château le matin, avant son ouverture, donc nous n’avons pas pu approcher les ruines, mais le spectacle est tout autant saisissant.
Parlons un petit peu cinéma. Le Château de Dunnottar a servi de décor au film Hamlet, sorti en 1990 avec Mel Gibson et Glenn Close. Plus proche de nous, le bâtiment aurait également inspiré le château de Mérida dans le film d’animation Rebelle.
Le Château du clan Fraser
Oui, nous allons, encore une fois, parler de la série Outlander. Mais attention, il va falloir prendre beaucoup de recul, car le clan Fraser à bel et bien existé, mais tous les éléments narratifs autour de cette famille sont pure invention.
Leur origine est française, probablement d’Anjou, puisque le mot Fraser viendrait de « Fraise ». Ils ont vécu ici pendant près de 4 siècles. C’est Thomas Fraser qui érigea la pièce maitresse : la maison-tour trônant au centre de l’architecture. S’ensuivirent plusieurs années de hauts et de bas pour la famille, le dernier propriétaire du clan est un autre Thomas qui, lui, préféra se tourner vers la voie religieuse et vendit le château aux enchères dans les années 1920. Aujourd’hui, le bâtiment appartient à l’organisme National Trust for Scotland, veillant à la protection et à la promotion du patrimoine naturel et culturel de l’Écosse.
Je ne peux que vous conseiller de visiter le Château Fraser, il n’est, certes, pas dans les plus grosses recommandations des livres ou sites touristiques, et c’est sûrement ce qui fait tout son charme. Le château est à taille humaine et présenté avec une équipe de guides tout à fait encline à creuser certain point de l’histoire avec vous. Nous avons passé de longues minutes à discuter, à essayer de comprendre l’histoire de cette famille.
Ce qui est également appréciable, c’est que rien (ou quasi) ne mentionne la série Outlander. Je sais que certain pourront être déçus mais je préfère largement l’honnêteté historique plutôt qu’une présentation d’un lien forcé avec une série populaire.
La demeure de Balmoral
Nous savions que le Château royal de Balmoral était fermé au public lors de notre venue. Néanmoins, il était important pour nous d’aller voir la dernière demeure de la reine Elisabeth II avant son décès en 2022. Au cœur d’un très grand domaine de 200 km², le château appartient à la monarchie anglaise depuis le XIXe siècle avec la reine Victoria.
Nous avons donc pris les chemins de randonnées accessibles pour voir une curiosité particulièrement impressionnante du parc. Entourée d’une forêt de pins, vous tomberez nez à nez avec une pyramide. Oui oui, vous ne rêvez pas, un énorme cône posé en pleine forêt écossaise. Il s’agit d’un cairn, une sorte de pic, de monticule formé de pierre pour marquer un endroit particulier ou une sépulture. Celui de la forêt de Balmoral est dédié au Prince Albert, époux de la reine Victoria, décédé en 1861. Son corps n’y repose pas, mais c’est une sorte de mémorial. Il en existe 15 autres dans la forêt, commémorant des évènements importants ou des décès.
Et c’est sur ce que nous quittons l’Écosse pour revenir en France. Un voyage qui confirme la beauté de ce pays remplit de mystères, avec ses grandes étendues de nature qui prennent une teinte particulièrement plaisante en automne. Je ne peux que vous conseiller d’aller y passer quelques jours, le temps de vous imprégner de cette ambiance toute particulière.
Fiche pratique :
Monnaie : la livre Sterling (£)
Coût moyen d’un repas au restaurant : 18,14€ (contre 15 € en France)
Langue : anglais
Quelques mots utiles en gaélique pour se la péter :
- Bonjour : Madainn mhath
- Au-revoir : Mar sin leat
- S’il vous plait : Mas e do thoil e
- Merci : Mòran taing
Heure : – 1heure par rapport à la France
Ils appliquent également le changement d’heure (hiver/été).
Météo :
- Décembre, janvier, février : entre 1 et 7°c
- Mars, avril, mai / octobre, novembre : entre 7 et 11°c
- Juin, juillet, août, septembre : entre 10 et 15°c
@tinytwine @Trystan Kurmyargos
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