Séjour givré dans les îles Féroé ❄️2/2
Janvier 2018.
Après vous avoir détaillé les richesses de Vágar (voir le premier article), la plus importante île des îles Féroé, je vous propose de nous éloigner un petit peu et d’emprunter le tunnel pour rejoindre l’île de Streymoy.
Les tunnels : mode d’emploi
A l’image de certains tunnels en France, les passages permettant de relier les différentes îles des Féroé, en passant sous le niveau de l’eau, sont payants. Mais ne vous attendez pas à voir une borne ou une barrière pour vous acquitter du montant, non non. Aux Féroé, le tunnel se paie à la station service qui suit votre sortie du tunnel. Il faut donc ouvrir l’œil, repérer les stations Effo ou Magn et prier pour que leur accès soit dégivré ! Si non, pas de panique, vous avez 72 heures pour régler. Un passage vaut environ 13,40 € soit 100 DKK, il est donc important de prévoir cette dépense dans votre budget initial.
Pour faciliter la tâche des touristes, pour qui ce système peut sembler compliqué, les voitures de location sont généralement créditées d’une somme au préalable, et le surcoût vous sera facturé avec les kilométrages supplémentaires : ouf ! Mais si vous avez décidé d’emporter votre propre voiture, sachez qu’elle sera photographiée à chaque entrées et sorties de tunnel pour calculer votre montant.
Streymoy
Sortie du tunnel, nous voici sur Streymoy, l’île la plus grande et la plus peuplée de l’ensemble de l’archipel, et pour sûr, puisque c’est là où se situe la capitale !
Tórshavn
Enfin, quand je parle de capitale, ne vous attendez pas à l’équivalent de Copenhague. Tórshavn compte environ 13 100 habitants, 21 000 si nous comptons son agglomération. Pour vous situer un peu, c’est l’équivalent de la ville d’Issoudun en France (autrement dit, pas grand chose, sans vous vexer les Issoldunois 😉 ). La ville n’a pas un grand intérêt touristique en soit, mais c’est le centre de l’activité maritime des Féroé et c’est aussi ici que vous pourrez prendre le ferry pour les îles les plus éloignées.
Saksun
Une fois avoir pris un brin de civilisation, il est grand temps de retourner voir les grands espaces ! Direction Saksun. Ce petit village est situé à flan de falaise et donne sur une lagune. Totalement en dehors du temps, le lieu est idéal pour crapahuter et respirer un bon bol d’air frais. Mais attention, l’hiver, le sol est criblé de crevasses boueuses. Je vous passe les détails d’une chaussure qui a failli y rester !
A bord du ferry, direction Sandoy
Pour visiter l’île de Sandoy, il est obligatoire de prendre un ticket de ferry. Vous pouvez vous en procurer à l’office du tourisme à Tórshavn. Ensuite, dirigez-vous au terminal avec votre voiture. Insérez-vous à la queuleuleu et hop ! On embarque. Une fois à bord, dirigez-vous vers la poupe et profitez du paysage.
Comme dirait l’autre, l’important n’est pas la destination mais le voyage. Le plus grand inconvénient, que l’on ne peut éviter sur les îles Féroé en hiver, c’est la brièveté des journées. Pour tout vous dire à 16h30 le soleil est déjà couché. En prenant le ferry à 13h30, il fera déjà bien sombre une fois accosté à Sandoy. Le temps d’escalader une montagne et il sera déjà temps de rentrer.
Eysturoy
Notre escapade sur Eysturoy fut brève, mais intense. Nous voici donc parti pour le village de Gjógv. Nous traversons Eiði et empruntons la seule route qui permet de rejoindre Funningur. Plus la route avançait et moins la confiance régnait dans notre petite Kia Picanto. Et à force de monter, sans se rendre compte, le flan du Slættaratindur, le sommet le plus haut de l’archipel, nous voici littéralement bloqué dans un amas de neige. Je vous passe le long moment de solitude à essayer de déneiger les pneus, et la résignation lorsqu’il a fallu se décider à appeler une dépanneuse. Fort heureusement, nous avions une vue imprenable sur le lac Eiðisvatn, mais nous étions tellement bien bloqué, que même la dépanneuse a manqué de glisser dans le ravin en contrebas. Autant vous dire que le drame est passé de très près.
Morale de l’histoire : Google Maps c’est très pratique, mais attention, en hiver il ne faut pas lui faire confiance aveuglément. Il y a une autre route qui permet de rejoindre Gjógv en longeant le fjord de Funningur. Je ne saurai vous dire si celle-ci est empruntable car, sans demander notre reste, nous avons rebroussé chemin. Un petit tour dans Eiði et direction Tórshavn pour remplir nos estomacs !
D’ailleurs, qu’est-ce qu’on mange ?
La tradition culinaire sur les îles Féroé est sensiblement proche de celle du Danemark, logique me direz-vous. A Tórshavn je vous conseille le petit restaurant juste à côté de l’office du tourisme : Smyrjibreyðsbúðin, et au passage je vous mets au défis de lire son nom 😀 . Dans tous les cas, ils servent de délicieux smørrebrød, spécialité culinaire dont je vous en dirais plus dans mon article sur Copenhague. Si vous aimez le poisson vous ne pourrez pas être déçu !
Pour le reste, je vous avoue que nous n’avons pas franchement profité de la cuisine, nous étions principalement partis pour voir les paysages.
@Cwmtraff et @tinytwine
Fiche pratique :
Monnaie : la couronne danoise (DKK)
Coût moyen d’un repas au restaurant : 30 € (contre 12 € en France)
Coût moyen d’un fast-food : 11 € (contre 6 € en France)
Langue : danois (certaines personnes ont un dialecte spécifique aux îles)
Quelques mots utiles qui font toujours plaisir :
- Bonjour : Hej (prononcez « Hay » comme en anglais)
- Merci : Tak
Heure : – 1 heure par rapport à la France
Ils appliquent également le changement d’heure (hiver/été).
Et attention, le soleil se couche à 15h15 en janvier.
Météo :
- Décembre, janvier, février : entre 1 et 6°c
- Mars, avril, mai / octobre, novembre : entre 2 et 9°c
- Juin, juillet, août, septembre : entre 7 et 13°c
