Citybreak à Lisbonne – L’essentiel en 3 jours
Octobre 2011.
Un été de dur labeur ? L’envie de profiter de l’arrière saison et d’émigrer vers le sud ? Timing ultra serré ? Il est donc temps pour vous de visiter la capitale portugaise : Lisbonne.
Oui, bof, l’Espagne c’est mieux non ?
C’est possible, mais je peux vous assurer qu’une fois les foules de la période estivale esquivées, Lisbonne est la meilleure ville pour déconnecter et repartir d’un bon pied. Vous me suivez ? C’est parti ! … 3 … 2 … 1 … Déconnexion.
Programme en 1 coup d’œil :
- J1 – 28 octobre : Départ aéroport Paris Orly (12h15) → Arrivée aéroport Humberto Delgado de Lisbonne (13h45).
- Praça Dom Pedro IV, balade dans la Baixa direction la Praça do Comércio. Elevador de Santa Justa, soirée sur la plage à côté de Terreiro do Paço.
- J2 – 29 octobre : Tram 28 et quartier de l’Alfama, Castelo de São Jorge, Sé de Lisboa et dîner dans un restaurant traditionnel.
- J3 – 30 octobre : Porcelaine portugaise et Pastéis de nata.
- Retour aéroport Humberto Delgado de Lisbonne (18h16) → Arrivée aéroport Paris Orly (19h49)
Les transferts
L’aéroport de Lisbonne est plutôt éloigné du centre-ville. Plusieurs possibilités permettent de rejoindre la civilisation : plus ou moins onéreuses et plus ou moins pratiques :
- L’aéro-bus : 2 lignes qui desservent quelques arrêts en centre-ville.
- Le métro : le moins cher, mais demande une correspondance à la station Alameda.
- Le taxi : c’est ce que nous avons choisi, principalement par manque d’organisation (je l’avoue…).
Le logement
Nous avons opté pour un petit hôtel situé sur l’avenue de la liberté : le Dom Sancho I. Le service est parfait, la localisation idéale, le seul bémol est qu’il ne faut pas avoir le sommeil léger. La Avenida da Liberdade est très bruyante, même la nuit. Mais qu’à cela ne tienne, pour un court séjour ce n’est pas du tout dérangeant.
Notre programme, étape par étape :
Jour 1 : Le quartier Baixa
Lisbonne se divise en plusieurs quartiers avec une ambiance qui leur est propre. La Baixa est celui qui concentre le plus de restaurants et de bars. Dynamique et touristique, vous y trouverez un grand nombre de boutiques et de places qui ponctueront votre visite.
Personnellement, j’ai eu un coup de cœur pour la place du Rossio (ou la Praça Dom Pedro IV dont la statue surmonte l’immense obélisque au centre de la place). Elle se caractérise par son sol de mosaïques en forme de vague et par ses deux fontaines. Elle donne une vue dégagée sur un ensemble de terrasses et cafés donnant une ambiance très traditionnelle comme je les aime. Au nord se dresse le Théâtre Dona Maria et ses immenses colonnes caractéristiques de l’architecture grecque.
Je vous conseille ensuite d’emprunter la rua Augusta. Là encore le sol est un spectacle à part entière : les mosaïques calçada typique de Lisbonne. C’est également un lieu très animé ou de nombreux artistes de rue se montrent en spectacle. Enfin, tout au bout de la rue, vous ne pourrez pas rater l’arc de triomphe.
Je n’ai pas eu la chance de pouvoir prendre l’ascenseur pour avoir un point de vue du haut de l’arc, mais il semblerait que celui-ci soit accessible au public depuis 2013 : de quoi faire de belles photos de la Praça do Comércio. Sans doutes l’une des plus célèbres, et des plus impressionnantes, cette place marque par sa symétrie. En son centre, une statue de José 1er sur son cheval. Mais ce qui fait, selon moi, le charme de cette place, c’est qu’elle a les pieds dans le Tage. La place du commerce était autrefois destinée à la vente des épices et de l’or débarquant tout droit des colonies portugaises.
Remontez ensuite vers le nord en empruntant la rue Aurea, et vous trouverez sur votre gauche le surprenant Elevador de Santa Justa. Cette construction permet de relier la Baixa au Bairro Alto littéralement « quartier haut » en portugais. En effet, si Lisbonne est surnommée la ville aux 7 collines ce n’est pas un hasard : elle est construite sur un terrain vallonné qui lui donne tout son charme.
Jour 2 : Flânerie et quartier Alfama
Lors d’un séjour à Lisbonne, il est inconcevable de passer à côté de l’Alfama. Le plus ancien et le plus typique des quartiers se situe non loin du Castelo de São Jorge. Pour y accéder, la voie royale est d’emprunter le tram n°28. Appelés Eléctricos, ces petits wagons sont le transport en commun majeur de la capitale. Totalement typiques, ils semblent littéralement sortis d’un autre temps.
Pour monter dans l’Eléctrico n°28, vous pouvez vous rendre à l’arrêt Martim Moniz. De là vous emprunterez des ruelles étroites pour descendre à l’arrêt Miradouro de Santa Luzia pour profiter pleinement du meilleur point de vue de la ville sur la Igreja de São Vicente de Fora. Libre à vous de profiter de l’ensemble du quartier, de découvrir ses constructions, son linge étendu à travers les fenêtres et pourquoi pas faire un tour jusqu’au Castelo de São Jorge.
En chemin, vous croiserez surement la cathédrale Sé de Lisboa, grand classique de l’architecture romane.
Pour s’imprégner de ce quartier, je vous conseille d’y rester une bonne partie de l’après-midi. Vers 19h30, vous pourrez vous mettre à la recherche d’un restaurant traditionnel pour appréhender la cuisine portugaise. Il est facile de trouver de très bons restaurants à un prix plus qu’abordable (l’avantage d’être français est d’avoir souvent l’impression de payer moins cher la vie quotidienne à l’étranger 😉).
En ce qui nous concerne nous avons trouvé un petit restaurant tout en simplicité dans le quartier de la Baixa. Impossible de me souvenir du nom, mais ce type d’établissement se retrouve régulièrement, vous ne peinerez pas à en trouver un à votre goût.
Au menu, de la morue bien évidemment. C’est d’ailleurs ces poissons que nous pouvons voir sécher dans leur couche de sel au détour de certaines rues.
Mais au fait, pourquoi la Bacalhau est si typique au Portugal ? C’est en majorité dû au passé de navigateurs hors pair des portugais ! Lors de leurs voyages ils s’attelaient à repérer les viviers de poissons pour pouvoir en faire commerce. D’ailleurs, la morue n’est rien d’autre qu’un jeune cabillaud que l’on a fait sécher dans le sel.
Jour 3 : A la recherche des produits typiques
Je n’ai pas l’ambition de vous fournir une liste exhaustive de l’ensemble des produits traditionnels de la culture portugaise, mais notre 3ème jour a été consacré à la recherche de souvenirs !
Alors qu’est-ce qu’on ramène du Portugal ?
- Le Coq de Barcelos : Vous ne pouvez pas passer à côté, il est PARTOUT ! Alors je vous vois venir :
Comment ça ! Le coq c’est pour nous, les Français !
Le coq portugais est tout à fait différent : il est noir avec sur le corps des décorations colorées dont de gros cœurs rouges, il porte également une crête totalement démesurée par rapport à sa taille. D’où vient-il ? Pas de Lisbonne mais d’une ville au nord du pays : Barcelos. Mais au fil des années il est devenu l’emblème du pays tout entier. Les légendes autour de l’objet diffèrent, mais la plupart des écrits sont d’accord pour s’entendre sur l’histoire d’un crime commis dans la ville de Barcelos. On accusa très vite un pèlerin en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle et les autorités le condamnèrent à la potence. Le jour de son jugement, l’accusé demanda à voir son juge, et voyant un coq rôti sur la table à manger, déclara :
Il est aussi sûr que je suis innocent, qu’il est sûr que ce coq chantera au moment où on me pendra.
Et, vous vous en doutez, le coq chanta. Le juge se précipita pour sauver le pèlerin alors reconnu comme innocent. Et là, surprise, le nœud refusait de serrer la gorge de l’homme. Cette légende témoigne également de la grande proximité du Portugal avec les croyances religieuses. 29 % des Portugais se considèrent comme catholiques pratiquants, ce qui en fait le pays le plus pieux de toute l’Europe.
- La faïence portugaise :
Cet artisanat se retrouve principalement sur les façades des bâtiments : les azulejos (de azul, qui signifie la couleur bleue) sont des carreaux de faïence représentant des figures géométriques ou des scènes figuratives. Vous pouvez facilement retrouver dans les boutiques de centre-ville des carreaux vendus à l’unité pour ramener un bout de Portugal chez vous. Personnellement j’ai opté pour un petit carreau monté en collier.
- Pastéis de Nata (Pastel de Nata, Pastéis de Belèm … au choix) :
Littéralement tartelettes à la crème, la pastéis de Nata est la douceur à ramener de votre voyage au Portugal. Certain l’assimilent à une sorte de flan à la cannelle, quoiqu’il en soit, c’est vraiment un plaisir pour les papilles ! Pour obtenir les Pastéis issues de la recette originale, il faut se diriger vers Belém. Malheureusement avec notre timing serré, nous n’avons pas pu nous y rendre, mais je regrette énormément car ce quartier à l’air tout simplement splendide. C’est donc dans cette section de la capitale qu’ont vu naître les Patéis de Nata. L’histoire raconte que ces pâtisseries ont vu le jour suite à révolution libérale de 1820. Les membres du clergé, se voyant expulsés de leur monastère, ont tenté de subsister en vendant leurs tartelettes confectionnées dans la raffinerie de canne à sucre accolée au Mosteiro dos Jerónimos. Le succès fut tel, que la Pastéis est devenu le met que l’on dégustait lors des trajets entre Lisbonne et Belèm.
Si vous avez peur pour le transport en avion, sachez que les miennes ont très bien supporté le trajet. Bien sûr, veillez à les acheter au dernier moment et à ne pas trop les bousculer, mais aucun soucis quant au goût à l’arrivée : un vrai régal !
J’espère vous avoir donné envie de visiter Lisbonne, même si mon expérience date et que mes photos ont été prises avec un appareil photo compact.
A bientôt pour une nouvelle destination.
Fiche pratique :
Monnaie : l’euro (€)
Coût moyen d’un repas au restaurant : 8 € (contre 12 € en France)
Langue : portugais
Quelques mots utiles qui font toujours plaisir :
- Bonjour : Olá
- S’il vous plait : Por favor (prononcez « pour favowe« )
- Merci : Obrigado
Heure : – 1 heure par rapport à la France
Ils appliquent également le changement d’heure (hiver/été).
Météo :
- Décembre, janvier, février : entre 10 et 15°c
- Mars, avril, mai / octobre, novembre : entre 13 et 24°c
- Juin, juillet, août, septembre : entre 17 et 30°c
@tinytwine