
Un mois en Nouvelle-Zélande 𖦹🥝 – Prélude : préparer son aventure
Décembre 2023 – Janvier 2024
Si je vous disais que nous préparions ce voyage depuis plus de 4 ans, est-ce que vous allez me croire ? Et bien pourtant, ce n’est pas des mensonges : nous avions prévu de partir en Nouvelle-Zélande en fin d’année 2020 depuis de nombreux mois et … Vous n’êtes pas sans savoir qu’un évènement, quelque peu imprévu, a bouleversé tous nos plans. Pourquoi ne pas avoir repoussé aux années suivantes ? Et bien 2021 n’était pas mieux au niveau sanitaire (pour rappel la NZ n’a réouvert ses frontières qu’en août 2022), et 2022 … Nous nous y sommes pris comme des manches et les prix avaient considérablement grimpé. Et nous voici, 47 mois après, à enfin voir notre voyage se concrétiser.

J’avoue qu’écrire ses lignes me font remonter des émotions assez singulières, puisque voyager dans ce pays était presque devenu inaccessible pour nous tant il a fallu patienter et supporter les déconvenues. Mais je peux enfin le dire : « je suis allée en Nouvelle-Zélande » et quel voyage …
Il me semblait essentiel de vous préparer un article prélude pour bien vous expliquer les démarches à faire et les choses à savoir pour que tout se passe comme sur des roulettes de votre côté. C’est un long trajet qui ne vous laissera jamais indifférent, une véritable aventure qui risque de vous marquer pendant toute votre vie.
Mais avant de vous lister mes quelques conseils, je vous partage juste ici le sommaire que nous allons suivre pendant cette série d’articles afin que vous puissiez accéder rapidement aux sujets qui vous intéressent le plus :
- Prélude : préparer son aventure [article actuel]
- Step 1 : Auckland et la péninsule de Coromandel [loading …]
- Step 2 : Rotorua et le parc national de Tongariro [loading …]
- Step 3 : Wellington, la traversée du détroit de Cook et le parc national Abel Tasman [loading …]
- Step 4 : Hokitika, Wanaka et Queenstown [loading …]
- Step 5 : Milford Sound et le sud de l’île du Sud [loading …]
- Step 6 : Les lacs Pukaki et Tekapo et Christchurch [loading …]
Comme vous pouvez le voir, nous allons passer un bon moment à parler du pays des maoris, mais il y a tellement à dire … Aller, on attaque dans le vif du sujet : Comment se préparer pour voyager en Nouvelle- Zélande, les choix à faire, les contraintes qu’il faut avoir en tête et surtout, que voir pour profiter au maximum dans un laps de temps restreint.
Combien de temps partir ?
Et la transition est toute trouvée vers la première interrogation. Et c’est souvent la première chose que l’on me demande lorsque je parle de notre voyage en Nouvelle-Zélande : Combien de temps vous avez pris ? Parce que la plupart d’entre nous ne peuvent pas s’absenter pendant des mois et des mois et que le pays est littéralement à l’autre bout de la planète.

Mon meilleur conseil est de prendre ce voyage comme un véritable projet : le plus de temps que vous pourrez obtenir, mieux ce sera. En fonction, il faudra surement adapter votre séjour en limitant au maximum votre frustration, bien évidemment. Si je schématise :
- 1 semaine : Ville d’Auckland et quelques spots dans le Waikato
- 2 semaines : Une des deux îles
- 3 semaines : Une des deux îles et quelques spots sur l’autre
- 4 semaines : Les deux îles en sélectionnant vos spots et sans trop trainer
- 5 semaines : Les deux îles et vous pouvez vous faire plaisir
Dans tous les cas, il faut avoir en tête que le seul aéroport international se trouve à Auckland. Donc, si vous allez sur l’île du sud, vous serez dans l’obligation de remonter avant de repartir (ce qui doit être pris en compte dans votre temps de voyage, malheureusement).
Quand partir ?
Cela vous paraitra surement logique, mais c’est important de l’avoir en tête : la Nouvelle-Zélande fait partie de l’hémisphère sud, autrement dit, les saisons sont « inversées« . Plus clairement, le mois de décembre est un mois d’été et le mois de juillet, un mois d’hiver.

Cependant, la logique n’est pas aussi simpliste. L’hiver de l’hémisphère sud n’est pas exactement le même que celui que nous pouvons vivre en France. Les écarts de température sont moins importants, et même s’il y a des journées plus froides, le mois d’août n’est pas aussi rude que chez nous.
Cela dit, à vous de choisir la saison qui vous tente le plus. Ayez juste en tête que la Nouvelle-Zélande est un pays qui donne beaucoup à voir à l’extérieur, je vous conseille d’éviter au maximum les mois les plus froids, mais … Chacun ses préférences 😉.
Quels documents sont nécessaires ?
Bien sûr, un voyage en Nouvelle-Zélande demande d’avoir un passeport à jour, mais il faut également que vous puissiez présenter un document spécifique lors de votre enregistrement à l’aéroport : l’Autorisation de voyage électronique (NzeTA). Vous trouverez le document et les informations nécessaires juste ici. Si vous avez déjà rempli un ESTA (Electronic System for Travel Authorization) pour le continent américain, cela va vous paraître familier.

D’ailleurs, en parlant d’ESTA, la grande majorité des vols pour rejoindre la Nouvelle-Zélande vous feront passer par le continent asiatique avec une escale à Dubaï, Shangaï ou encore Doha au Qatar. Néanmoins, il est possible que, comme nous, vous trouviez une véritable opportunité en passant par le continent américain ! Dans notre cas, nous avions une escale en Californie, à San Francisco à l’aller, à Los Angeles au retour. Dans ce cas, il faudra penser à remplir un ESTA, même si vous n’êtes qu’en transit et que vous ne comptez pas sortir de l’aéroport.
Attention, ces démarches ne sont pas gratuites : il faut donc les prendre en compte dans votre budget. Si votre vol passe par l’Amérique mais qu’en rajoutant le prix du NzeTA et de l’ESTA il vous revient plus cher que de passer par l’Asie … Vous voyez la logique.
En juin 2025, le NzeTA est à 9,50 €, le ESTA est à 18 €.
Van ou pas van ?
C’est sans doute la question sur laquelle nous avons bloqué le plus longtemps. Et il faut dire que la réponse est loin d’être évidente ! Nous avons beaucoup de récits de voyageurs ayant parcouru la Nouvelle-Zélande en van, et dire que c’est la meilleure manière de voir le pays, que cela procure une liberté nécessaire … Mais qu’en est-il réellement ? Le manque de confort, la problématique quotidienne de trouver un emplacement, l’absence de salle de bain à disposition … Est-ce que cela vaut vraiment le coup ?

La réponse ? Oui, et non 🤪. Choisir de partir en van est, il est vrai, la meilleure manière d’être libre de ses mouvements. C’est un pays plutôt sauvage, avec des paysages sublimes et le van à l’avantage de vous supprimer les contraintes de réservations et de vous permettre de loger plus ou moins longtemps dans les zones qui vous charment. C’est également une expérience en soit, même si vous avez sans doute déjà expérimenté le camping, la vie en van est encore différente. Il faut optimiser l’espace, penser à l’économie d’eau et à vidanger : des problématiques qui vous feront sortir de votre zone de confort.
Pour vous aider à faire votre choix, je vais vous faire un tableau de la manière la plus objective possible :
Auberge de jeunesse / hôtel + voiture | Van |
---|---|
– Une literie confortable et un lit prêt à l’utilisation – Possibilité d’avoir de la climatisation – WC et douche à disposition – De l’espace de rangement – Facilité de parking dans les villes – Le contact avec les locaux | – Liberté de planning et de déplacement – Economie sur la nourriture : vous remplissez les placards – Avoir tout à portée de main et ne pas déplacer son sac – Possibilité de dénicher des spots de camping fabuleux – Satisfaction de faire appel à sa capacité de débrouille |
Maintenant que cela est posé il faut que vous puissiez prendre aussi en compte que :
- Il existe une multitude de compagnie de location de van qui, sans rentrer dans des offres « de luxe » propose des niveaux de confort qui peuvent vous convenir
- Il existe des vans avec des douches et des WC intégrés
- Dans tous les cas, le pays est adapté au vanlifer, c’est-à-dire que vous avez une multitude de zone avec douche accessible gratuitement ou à faible prix, des zones de vidange et de remplissage d’eau, tout est fait pour vous faciliter la vie au maximum.
- Des applications mobiles sont également là pour vous aider à choisir un emplacement en fonction de différents critères : présence de toilettes, points d’eau, jolie vue, taille de l’emplacement, sécurité … (je vous détaille ça juste après).
- Au niveau budget, les deux solutions se valent en terme de location + essence. Mais, vous économiserez sur l’alimentation si vous êtes en van.
Pour conclure, il n’y a pas de bon choix, c’est surtout à vous, selon vos envies, ce que vous souhaitez découvrir en NZ, votre esprit d’aventure, votre programme aussi. Par exemple si votre principal objectif est de faire la rando du Tongariro, je ne pense pas que ce soit nécessaire de louer un van : prenez une location, et profiter du contact avec les locaux …
Conduire en Nouvelle-Zélande
Par principe, lorsque vous voyagez à l’étranger et que vous souhaitez louer un véhicule sur place, je vous conseillerai toujours d’avoir sur vous, votre permis international. La plupart du temps les loueurs ne vous demanderons que votre permis français MAIS, dans le doute, il vaut mieux assurer le coup et présenter également votre permis international pour éviter de devoir revoir tous vos plans.

Dans le cas de la Nouvelle-Zélande, la question ne se pose pas : vous DEVEZ le présenter, c’est une obligation, et il en est de même pour la majorité des Etats-Unis et des pays africains par exemple.
Comment faire ? Inutile de repasser le permis, pas de panique. Il vous suffit de faire la demande auprès de l’ANTS et ce, gratuitement. NÉANMOINS, et j’insiste parce que ce fut mon cas pour notre voyage en Nouvelle-Zélande, il va falloir vous armer de patience. Ce type de demande est loin, très loin, d’être prioritaire. Autrement dit, dès que vous envisagez de partir en Nouvelle-Zélande (ou pour n’importe quel autre pays demandant ce type de document) c’est la PREMIÈRE CHOSE À FAIRE ! Et si votre plan tombe à l’eau, vous n’aurez rien perdu, et le document est valable 3 ans.
Plus précisément, il faut compter 7 mois pour obtenir le précieux sésame. De mon côté, j’ai fais ma demande en juillet lorsque nous commencions tout juste à discuter du projet, je l’ai reçu en janvier, alors que nous étions partis depuis décembre 🤪.
Mais alors comment faire si vous n’avez pas une anticipation suffisante ? Est-ce qu’il faut faire une croix sur la loc de véhicule ? Non, bien sûr, vous avez des solutions alternatives, mais payantes … Une multitude de traducteurs peuvent vous fournir une traduction de votre permis et ce, dans un délai record. De notre côté, nous avons choisi cette traductrice : Can Can Translation, j’avais le document 4 jours plus tard dans ma boîte mail, pour un prix raisonnable : 35€. Oui, je sais, ça fait mal au c** tout de même mais … si vous êtes au pied du mur … 🤷♀️
Quel van choisir ?
Si vous vous plongez dans les méandres des loueurs de van en Nouvelle-Zélande, il peut être très difficile d’y voir clair. Et puis … Vous n’êtes pas sur place, aucun moyen de vérifier la fiabilité des entreprises et des véhicules. Il faudra donc dans tous les cas accepter une part de risque …
Je vous partage un site qui m’a particulièrement aidé à faire notre sélection en fonction de nos critères : Destination Nouvelle-Zélande
Pas trop cher, Self-Contained* (obligatoire pour certain camping), plutôt compact, deux lits séparés, un minimum de vaisselles et de mobiliers et … Petit luxe, une douche (spoiler, on ne s’en jamais servi). Au bout du compte, nous avons opté pour un van Jucy Chaser et … J’avoue que je ne peux que vous le conseiller : le service est niquel, le van était très propre, ultra fonctionnel. Nous avons eu un seul souci avec l’évacuation de la douche et … le personnel de Jucy nous a dédommagé au check out … Que demander de plus … ?
* Certification données aux véhicules qui disposent d’une réserve d’eau propre et une d’eau usé. L’objectif étant de préserver l’environnement.

En van : les choses à ne pas oublier dans votre sac
Je ne vais pas vous faire une check-list de ce que vous devez mettre dans votre sac pour la vie quotidienne, la Nouvelle-Zélande en janvier est en plein été. Donc vêtement léger, crème solaire et couvre-chef. Par contre, pour bien vivre votre expérience van, il y a quelques éléments qui pourront vous sauvez la vie :
- Un support téléphone portable pour avoir le Google Maps ou Waze à portée de vue
- Un chargeur alume-cigare : même si les vans sont généralement équipés d’une prise USB, c’est toujours utile
- Deux batteries externes, toujours être prévoyant
- Une serviette de toilette légère et qui sèche rapidement (type microfibre Decathlon)
- Un sac cabas ou autre sac assez solide pour ramener vos vêtements après le lavomatic
- Une lampe frontale : peut être utile pour aller au WC en pleine nuit
- Une petite enceinte bluetooth : un peu plus futil mais ça peut mettre un peu d’ambiance sur votre spot le soir
Les application mobiles magiques
Je l’ai évoqué un peu plus haut, il existe des applications qui risquent de très vite vous être indispensables.

CamperMate
Vraiment essentiel pour localiser les spot de camping. Vous trouverez les différents critères de sélection : toilettes, douches, vue sympa … Ainsi que les informations importantes : restrictions de date et d’horaire pour le camping, le nombre de place réservées. Attention, les autorités néozélandaises ne rigolent pas trop avec ça, nous avons eu une amende pour un stationnement en dehors de la zone prévue … 😕
iOS / Android


GeoNet Quake
Au cas où vous ne seriez pas au courant, la Nouvelle-Zélande est un territoire victime de nombreux tremblements de terre. Juste par précaution je vous invite à télécharger cette application qui pourra vous prévenir en cas d’alerte. En vacances et surtout en van, nous ne sommes pas toujours connectés aux actu
iOS / Android
Et je pense qu’avec tout ça vous êtes plutôt prêts ! Il y aura forcément des imprévus, mais c’est ce qui forge les souvenirs 😊. Nous allons maintenant attaquer le gros sujet : que faire, où aller, que visiter, comment s’y rendre …? Tout plein de détails que je vais vous partager dans cette série d’articles.
