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Séjour givré dans les îles Féroé ❄️1/2

Janvier 2018.

Si vous tapez « îles féroé » dans votre moteur de recherche préféré, vous allez tomber sur des paysages grandioses et verdoyants. Oui, les Féroé sont magnifiques au printemps, mais si, comme nous, vous avez envie de voyager en hiver, je vous invite à me lire.

Une fois le nouvel an passé, nous voici donc embarqués pour ces îles au plein milieu de la mer de Norvège, entre l’Ecosse et l’Islande. Les îles Féroé sont une province du royaume du Danemark, elles comptent environ 50 000 habitants pour 80 000 moutons et bénéficient d’une nature presque intacte. L’archipel est composé de 18 îles sur lesquelles les féroïens vivent principalement de la pêche.

Donc, que ne faut-il pas louper ? Qu’est-ce qu’il est possible de faire en hiver ? Qu’est-ce qui est définitivement impossible de faire à cause de la météo ? Je vous réponds.

Dans votre valise (parole de frileuse) :

  • Les plus gros pulls que vous avez dans votre armoire, pour une semaine il faut en prévoir minimum 4. L’idéal est de les porter au-dessus de t-shirts pour superposer les couches.
  • Des jeans confortables avec lesquels vous vous sentez à l’aise pour marcher.
  • Des chaussettes hautes, inutile qu’elles soient excessivement épaisses, vous allez engoncer vos pieds dans vos chaussures, mais par contre il faut qu’elles arrivent au minimum au-dessus de la cheville.
  • Une paire de chaussures de marche bien étanches.
  • Un bonnet fourré et des cache-oreilles pour toujours plus de couches !
  • Une paire de gant avec lesquels vous pouvez quand même vous servir de vos mains.
  • Une doudoune, mais attention, pas la doudoune JOTT que vous mettez en cas de petits coups de froid, non. LA doudoune, celle qui est bien épaisse avec du rembourrage. Bon, pas la peine de se transformer en Bibendum, mais l’objectif est de ne pas souffrir du froid : il faut prendre du plaisir.
  • Du baume à lèvre, de la crème hydratante pour le corps et les mains et une bonne quantité de mouchoirs en papier.
  • Des lampes torches et lampes frontales.

Les transferts :

Les îles Féroé sont desservies par un tout petit aéroport. Depuis la France il est fort probable que vous soyez obligés de faire une escale à Copenhague. Une fois arrivés, enlevez-vous tout de suite de la tête l’idée de pouvoir rejoindre votre logement à pied : non ! Que ce soit en hiver ou en été, les routes en dehors des agglomérations sont sinueuses et n’ont pas de bas côté, il est beaucoup trop dangereux de s’aventurer à pied. Pour pouvoir vous rapprocher de votre logement il existe des bus-navettes qui relient l’aéroport à Tórshavn, la capitale. Par contre il faut être très vigilant, le chauffeur ne s’arrête pas à tous les arrêts, c’est à vous d’indiquer lorsque vous vous rapprochez de votre destination. Donc, activez Google Maps, et soyez réactifs !

Le logement :

Comme évoqué, la pleine saison touristique pour les îles Féroé se situe au printemps et en été. L’hiver il est facile de trouver un logement pour les petits budgets. Seulement, un conseil, inutile de viser Tórshavn. Les logements sont plus chers mais vous ne gagnerez pas nécessairement en confort, tout est tellement proche, il est préférable choisir une location dans les petits villages annexes.
De notre côté, nous avons choisi l’auberge de jeunesse Á Giljanes dans le village de Sandavágur. A première vue, elle ne paie pas de mine, mais tout était on ne peut plus parfait. Le responsable est très arrangeant, la salle commune est spacieuse, et vous avez trois cuisines à disposition, oui oui, trois ! Les chambres sont petites, oui, mais après tout, on ne part pas aux îles Féroé pour rester dans une chambre. Et pour parfaire le tout : une vue sur la mer.

L’anecdote croustillante : je vous l’ai dit, l’aéroport est minuscule, donc si vous avez le malheur de voir votre vol annulé par la météo, vous risquez fortement d’avoir à attendre le lendemain ! C’est exactement ce qui est arrivé à mon acolyte de voyage !  Et pour vous prouver l’extrême gentillesse des féroïens, notre hébergeur l’a laissé dormir une nuit de plus, dans la même chambre prévue pour deux : c’est ça aussi les avantages de voyager hors saison 😉 

Localisation Á Giljanes

Les déplacements : 

Les bus-navettes sont fort pratiques, mais si, comme nous, vous avez un programme chargé, je vous conseille de louer une voiture. Les bus sont très chronophages et pendant que vous les attendez gentiment à votre arrêt, vous vous refroidissez et vous ne visitez rien. L’idéal est donc d’avoir un budget pour louer une voiture. Elle vous permettra de vous rapprocher au maximum des sightseeings pour ensuite finir les trajets à pied et profiter un maximum. Autre avantage, la conduite ! Je ne suis pas une mania du volant, mais j’ai pris un plaisir de dingue à conduire aux îles Féroé : les paysages, les routes sinueuses, l’adrénaline, c’est vraiment une expérience à vivre.

Nous avons concentré notre séjour sur 4 îles de l’archipel : Vágar, Streymoy, Esturoy et Sandoy.

Vágar

C’est la première île que vous aurez à arpenter à votre arrivée : c’est celle qui accueille l’aéroport. Mais bien sûr, il y a beaucoup d’autres choses à voir !

Le lac Leitisvatn et la cascade Bøsdalafossur

Dès notre premier jour, nous avons compris qu’il fallait y aller au culot si nous voulions voir les plus beaux points de vue. Comme le tourisme n’est pas important en hiver, la plupart des sentiers peuvent paraître hostiles. N’hésitez pas à entrer dans les prés de moutons même s’ils vous semblent interdits. Pensez juste à refermer les barrières derrière vous et à ne pas trop aller les embêter. Mais si vous vous promenez en respectant la nature et en faisant attention où vous mettez les pieds, c’est une multitude de paysages qui s’offrent à vous.
Je vous conseille donc de vous rendre au lac Leitisvatn, le plus grand de l’archipel, et sa cascade. La beauté de ce lieu réside dans son effet d’optique, nous avons l’impression que le lac surplombe l’océan, je vous laisse apprécier.

Lac Leitisvatn
Mouton Lac Leitisvatn
lac Leitisvatn cascade Bosdalafossur
cascade Bosdalafossur
Falaise Lac Leitisvatn
Sentier Lac Leitisvatn

Le village de Bøur

Bøur est un petit village situé le long du Sørvágsfjørður, le principal fjord de Vágar. Les fjords sont des héritages de l’ère glacière. Ce sont d’anciennes vallées formées par un glacier. Avec la fonte des glaces, l’océan s’y est engouffré ce qui forme des bras à l’intérieur des terres.

Localisation Bour

Bøur est intéressant de par son authenticité : la plupart des maisons arborent un toit de gazon, tradition qui se retrouve dans les pays scandinaves.

Maison Bour
Fjord Bour

La cascade Múlafossur

Sans doute le point de vue le plus connu des îles Féroé, la cascade Múlafossur est un paysage de carte postale. Située dans le petit village de Gásadalur (litt. la vallée des oies) il faut emprunter le tunnel sous la montagne pour pouvoir y accéder. Avant sa construction et son ouverture aux voitures dans les années 2000, le village était totalement enclavé et le seul moyen de communication avec le reste du monde était un escalier, construit à flan de montagne, faisant alors office de port de fortune. L’escalier est toujours présent et mon téméraire acolyte s’est risqué à le descendre malgré le givre sur les marches. Si vous n’avez pas le vertige et que vous tenez correctement sur vos jambes, libre à vous de tenter l’expérience pour vous approcher de l’eau, sinon profitez de la vue sur la cascade 😉

cascade Mulafossur

Trøllkonufingur

Proche de Sandavágur vous pouvez emprunter la route qui longe le petit fjord. Stoppez votre voiture et dirigez-vous à pied vers le Trøllkonufingur. Rocher longiligne de 313 mètres de haut, son nom signifie « Doigt de la femme troll« . La légende raconte que la troll souhaitait déplacer les îles Féroé vers l’Islande. Malheureusement pour elle le soleil s’est levé trop tôt pour qu’elle puisse agir et elle se transforma en pierre. Elle coula dans l’océan et seul son doigt resta à la surface.
Au-delà des contes, ce lieu offre un point de vue phénoménal et rien que pour l’expérience de l’ascension, je vous encourage à prendre votre courage à deux mains, à braver le vent et surtout à ouvrir bien grand les yeux.

Trollkonufingur
Fjord Sandavagur
Crete Trollkonufingur

À suivre, Streymoy, Esturoy, Sandoy, comment fonctionnent les péages des tunnels et comment s’en sortir quand on est bloqué dans la neige 😏 : juste ici !

@Cwmtraff et @tinytwine