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À la rencontre du volcan en Islande 🌋 – 1/4

Mars – Avril 2021

Je vous vois venir : mais comment est-ce possible, en avril nous avons connu notre 3ème confinement en France ? Et bien oui, je me suis sauvée juste avant la tempête ! D’ailleurs j’ai longtemps hésité à dédier ce premier article à la problématique : comment voyager en période de pandémie mondiale, et … à vrai dire je n’ai pas grand chose à dire à part : suivez ce que le gouvernement de chaque pays exige, et ne cédez pas à la panique entretenue par les médias, et voilà. Et puis au-delà de ça … J’espère simplement que plus personne n’aura plus jamais besoin de ce type de conseil pour pouvoir voyager … Donc on attaque directement le cœur du sujet : l’Islande !

Ce voyage est un véritable coup de tête, cela faisait 2 fois que nous planifions une destinations avant de se faire couper l’herbe sous le pied par une fermeture de frontière / confinement total qui, soit nous empêchait totalement d’atterrir dans le pays en question, soit handicapait sérieusement la découverte avec les fermetures etc … Et au bout de plus d’un an sans voyager, nous étions au bout de notre vie. Il nous a fallu 4 mois pour tout planifier, pour se renseigner sur les procédures et pour s’assurer que nous allions pouvoir profiter une fois sur place. C’est relativement peu si on compare à nos précédentes destinations, et pour autant, les formalités « classiques » étaient beaucoup plus souples, nous restions dans l’espace Schengen.

Pourquoi l’Islande ? Encore une fois, compte tenu de la situation nous avons fait le choix d’un pays riche par ses paysages, où vraisemblablement nous allions davantage passer du temps à l’extérieur et, moins souffrir d’un éventuel revirement de situation si le COVID faisait des siennes. Et bien évidement, c’était un pays que nous voulions découvrir 😉. La seule contrainte qu’il nous fallait respecter : 5 jours de quarantaine « souple » à Reykjavik. Je vous expliquerais plus en détail par la suite ce qui en découlait. Et le volcan dans tout ça ? Véritable coup de bol … Nous avons commencé à en entendre parler le 5 février 2021, donc bien après notre choix de destination.

Rentrons dans le vif du sujet, l’Islande c’est cette île entourée par l’Océan Atlantique, plus proche du Groenland que du continent européen. Mais surtout, l’Islande est connue comme une terre indomptable, à la fois terre de glace et de feu, située entre les plaques tectoniques américaine et eurasienne. Un pays sauvage avec des paysages à couper le souffle : il ne nous en fallait pas plus.

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Notre programme en un coup d’œil :

  • J-2 Jeudi 18 mars : Rendez-vous pour test PCR
  • J1 – Samedi 20 mars : Départ Orléans gare des Aubrais (05h05) – Arrivée Paris Austerlitz (06h05). Arrivée à aéroport Roissy-Charles de Gaulle (07h00). Rendez-vous pour test antigénique à 08h15 à la pharmacie de l’aéroport. Départ aéroport Roissy-Charles de Gaulle (10h00) – Arrivée Amsterdam Schiphol (11h25). Départ Amsterdam Schiphol (13h05) – Arrivée Reykjavik Keflavik (15h20). Petit test PCR et taxi jusqu’à notre hôtel pour prendre nos premières marques.
  • J2 – Dimanche 21 mars *quarantaine* : Balade sur la Marina de Reykjavik, passage dans le vieux centre-ville pour rencontrer l’étonnante église Hallgrimskirkja.
  • J3 – Lundi 22 mars *quarantaine* : Retour en centre-ville pour partir à la recherche des œuvres street art de la ville.
  • J4 – Mardi 23 mars *quarantaine* : Direction le port de la ville pour aller voir la colline Þúfa. Après-midi sur les rives du lac Tjörnin
  • J5 – Mercredi 24 mars *quarantaine* : Objectif point de vue sur la ville au Öskjuhlíð dès le matin. Puis deuxième tentative réussie d’atteindre la pointe de Grotta en passant par la rive sud.
  • J6 – Jeudi 25 mars *quarantaine* : Deuxième test PCR pour pouvoir sortir de quarantaine ! Attente interminable avant de flâner dans les boutiques pour acheter quelques souvenirs.

  • J7 – Vendredi 26 mars : Sortie de Reykjavik, prise de la voiture de location au niveau de Keflavik. Première tentative échouée d’aller voir le volcan à Fagradalsfjall. En route pour notre deuxième pied-à-terre en passant par le cratère de Kerið. Après avoir posé nos backpack à Flúðir, découverte de Thingvellir.
  • J8 – Samedi 27 mars : A la recherche de la Brúarárfoss bien cachée, puis en route pour le geyser Strokkur. Découverte de la fabuleuse Gullfoss en essayant de ne pas s’envoler. Tempête dans l’aprem, impossible d’aller voir les nombreuses cascades de la région. Plus aucun ferry pour rejoindre les îles Vestman, nous annulons notre étape.
  • J9 – Dimanche 28 mars : Reprise de la route, halte à la cascade Ægissíðufoss avant d’atteindre la côte sud de l’île. Découverte des deux cascades : la discrète Gljúfrafoss cachée dans sa grotte, et la flamboyante Seljalandsfoss. Nous rejoignons notre prochaine étape : Vík í Mýrdal où nous rencontrons pour la première fois les fabuleuses plages de sable noir.
  • J10 – Lundi 29 mars : Longue marche jusqu’à atteindre l’épave de l’avion DC-3 échoué, puis une nouvelle cascade, la Skógafoss avec son arc-en-ciel. Après avoir grignoté un bout, en route vers Seljavallalaug, la piscine source chaude.
  • J11 – Mardi 30 mars : Petite randonnée improvisée sur la montagne Hatta, juste à côté de Vík, puis après-midi sur un autre point de vue : la pointe donnant sur Reynisfjörður et Dyrhólaey.
  • J12 – Mercredi 31 mars : Sur la route, détour par la grotte Hjörleifshöfði, puis par le canyon Fjaðrárgljúfur. Passage au niveau du premier glacier, le Skaftafellsjökull avant de rejoindre notre pied-à-terre à Höfn. A la nuit tombée, direction Stokksnes pour voir notre première aurore boréale.
  • J13 – Jeudi 1er avril : Direction le deuxième glacier, le Svínafellsjökull qui semble moins souffrir du réchauffement climatique. Puis, en route pour la Svartifoss (oui, encore une cascade).
  • J14 – Vendredi 2 avril : Découverte du lac Jökulsárlón et ses icebergs, puis direction la Diamond Beach voisine. En rentrant, petite halte dans la zone d’Austerland, puis fin de journée à Stokksnes.
  • J15 – Samedi 3 avril : De nouveau sur la route, petite halte au village de pêcheur Seyðisfjörður avant de s’enfoncer légèrement dans les terres au bord du canyon Stuðlagil. Une petite frayeur sur de la neige fondue, puis arrivé à Mývatn, village des volcans !
  • J16 – Dimanche 4 avril : Découverte du lac et notamment de la réserve naturelle de Hofdi. Randonnée au coeur du champ de lave de Dimmuborgir jusqu’au pied du Hverfjall. Repas chaud et réconfortant avant d’aller à la découverte de la grotte Grjótagjá. Mission « trouver à manger » en atteignant Húsavík.
  • J17 – Lundi 5 avril : Découverte des cheminées de souffre à Hverir, et ensuite, objectif : monter sur le rebord du cratère Hverfjall.
  • J18 – Mardi 6 avril : De nouveau sur la route, petite pause à Goðafoss puis découverte d’Akureyri.
  • J19 – Mercredi 7 avril : Reprise du trajet, halte à Reykjafoss puis après une route compliquée, découverte du rocher Hvítserkur. Route enneigée et glissante pour enfin atteindre Grundarfjörður.
  • J20 – Jeudi 8 avril : Découverte de la magnifique vue depuis notre logement sur la Kirkjufell. Direction le parc national de Snæfellsjökull et notamment le cratère de Saxhóll et la plage Djúpalónssandur.
  • J21 – Vendredi 9 avril : Retour à Reykjavik pour passer le test PCR du retour. On en profite pour retenter notre chance au volcan Fagradalsfjall, bingo !
  • J22 – Samedi 10 avril : De retour à Vesturland, nous quittons notre logement en passant par le petit village de Stykkisholmur avant de rejoindre Keflavik pour redonner notre voiture.
  • J23 – Dimanche 11 avril : Départ Reykjavik Keflavik (07h25) – Arrivée Francfort (13h00). Départ Francfort (16h25) – Arrivée Paris Roissy-Charles de Gaulle (17h40). Départ gare d’Austerlitz (21h25) – Arrivée gare des Aubrais (22h25).
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Encore une fois, un joli programme ! Je pense organiser cette série par chronologie pour que ce soit plus simple à comprendre notamment vis-à-vis des tests et des périodes de quarantaine. L’ensemble devrait tenir en 4 articles, j’ajusterai au besoin :

Les transferts

L’aéroport international de Keflavik est situé à 45 min en voiture de Reykjavik. Il est donc nécessaire de prévoir un moyen de transport pour rejoindre votre logement. Il n’y a pas 36 000 solutions, soit le bus, soit le taxi. C’est le bus numéro 55 qui fait le trajet navette. La compagnie en Islande s’appelle Strætó et il faudra compter un peu moins d’une heure pour rejoindre la capitale.
De notre côté, pas le choix, nous avons interdiction de prendre les transports en commun puisque nous étions en quarantaine. C’est donc dans un taxi que nous avons grimpé. Comme tous les aéroports, ce n’est pas très compliqué, ils vous attendent à la queuleuleu dans l’espace qui leur est dédié.
Une fois sur place, je suis un peu mal placée pour vous conseiller tel ou tel moyen de transport : nous avons tout fait à pied. Néanmoins, le réseau de bus de ville semble assez ok … L’option de la marche est à envisager surtout si votre hôtel est situé proche du centre-ville. Ce n’était pas le cas pour nous, mais encore une fois, COVID oblige … 😅

Le logement

Vous l’aurez compris, notre première étape fut la capitale. Nous n’avions, de toute manière, pas le choix, car c’est la seule ville qui accueillait un centre de test. Donc nous devions rester pendant 5 jours à Reykjavik pour pouvoir effectuer notre deuxième test et retrouver notre liberté. Autre contrainte, nous devions réserver dans un hôtel « Quarantine-Friendly » dont la liste était communiquée sur le site internet du gouvernement islandais. Il y en avait pour tous les budgets, leur point commun était de pratiquer le self check-in. Pour faire simple, tout était fait pour que les clients soient en autonomie totale et qu’ils ne croisent aucun personnel. Nous avons tout de même fait la connaissance du propriétaire avec qui nous avons échangé deux mots sur la situation, bien évidemment 😉. À savoir qu’à l’époque, les Islandais étaient beaucoup moins préoccupés que les Français par la crise … Normal, ils n’avaient qu’une trentaine de décès à déclarer depuis le début de la pandémie (nous étions à 91 680).
Revenons à nos moutons, nous séjournions à l’Hótel Múli dans lequel nous avons été surclassé dans la plus grande chambre au tout dernier étage. Elle possédait un coin salon avec canapé, table basse et une télévision connectée, une salle de bain avec WC et douche à l’italienne, et enfin une chambre séparée avec un grand rangement. C’est vrai que cet espace était particulièrement agréable étant donné que nous allons rester longtemps dans la ville et que nous allions surement passer un peu de temps à l’intérieur. Le gros avantage, nous étions … Seuls. Un hôtel de 5 étages pour nous tous seuls, le bâtiment entier était à nous … Le pied. L’inconvénient ? L’hotel est loin du centre-ville … Il est situé dans la zone périphérique. Alors oui, proche d’un arrêt de bus, donc en temps normal, pas de souci, sauf que pour notre part c’était au minimum 15 min de marche pour rejoindre la civilisation. A faire plusieurs fois par jour … ça fait un peu beaucoup.

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Par contre, l’hôtel est proche de l’unique centre de test du pays, un avantage considérable 😊. Pour résumé, l’Hótel Múli est très bien, mais le contexte dans lequel nous l’avons découvert était tellement atypique qu’il demande de prendre du recul.

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La vie quotidienne en quarantaine

Je me permets de faire une petite section spéciale « quarantaine » afin d’éviter de rentrer dans ce genre de détail sur le reste de l’article. Ce sont des éléments qui ont affecté notre quotidien, car, même si la quarantaine en Islande était considérée comme souple (et elle l’était, attention, je ne remets pas en cause ce point), il y avait néanmoins certains points assez handicapant.

  • Interdiction de prendre les transports en commun : j’en ai parlé juste au-dessus, même si nous sommes des habitués de la marche .. Au mois de mars il fait encore bien frais en Islande et faire des kilomètres et des kilomètres sans même pouvoir couper avec un peu de bus, ça peut être épuisant.
  • Interdiction de rentrer dans un café / un magasin : et oui, ça parait logique sur le papier, mais quand on marche longtemps, généralement on est content de se dire qu’une fois arrivée nous allons pouvoir nous poser prendre un petit café bien chaud pour nous réchauffer. Que nenni.
  • Obligation de se faire livrer les repas : pas de click & collect, et encore moins de repas en salle, tout doit être livré par coursier. Nous comptions sur UberEats ou Deliveroo mais, soit nous n’avions pas accès à la carte d’Islande, soit ces applications ne sont pas disponibles dans le pays … Nous avons dû faire nos recherches avant de télécharger l’appli locale : Aha (ou ici pour les pro Apple)
  • Interdiction de faire ses courses au supermarché : parce que oui, se faire livrer du fast food … Ça va 5 minutes. Heureusement, l’application Aha faisait également de la livraison de courses. Malheureusement, impossible pour nous d’utiliser le service sans carte d’identité islandaise … Pour ce point, nous l’avouons, nous avons fait un écart, nous sommes rentrés 2 fois dans un supermarché. En prenant toutes nos précautions bien sûr, mais c’était beaucoup trop compliqué de faire autrement …
  • Interdiction d’entrer dans les lieux touristiques clos : pas trop de soucis à ce niveau-là, nous étions prévenus … Mais il est vrai qu’au bout de 5 jours, nous commencions à chercher les activités

Reykjavik : la baie fumante

Vous l’aurez compris, nous sommes restés 5 jours complets à Reykjavik pour respecter la quarantaine. Qu’on se le dise, c’est beaucoup trop. La capitale islandaise n’est pas déplaisante, mais il y a tellement de choses à voir ailleurs … En 2 jours vous pouvez avoir assez de temps pour voir l’essentiel 😊. En attendant, je vais vous lister rapidement les spots intéressants pour profiter de votre halte à Reykjavik.

La Marina

Une des balades les plus plaisantes est celle longeant la Marina. Un parcours a été aménagé vous permettant de profiter des embruns. Par contre, soyez en surs, dès que le temps va s’assombrir, vous serez aux premières loges pour vous en prendre plein la tronche 😁.

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En chemin, vous tomberez nez à nez avec le Voyageur du Soleil (Sólfar en islandais). C’est une sculpture en acier inoxydable représentant un navire d’inspiration viking. Cette œuvre fut créée en 1990 par Jón Gunnar Árnason. Lors du couché du soleil et selon un certain angle de vue, le cliché est plutôt poétique.

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Hallgrimskirkja

Je vous propose ensuite de vous enfoncer davantage dans le centre de la vieille ville de Reykjavik. Au centre d’une place trône cette église luthérienne au style tout particulier. En effet, vous ne pourrez pas passer à côté puisqu’elle est loin de ressembler aux églises que nous avons l’habitude de croise en France. Achevée en 1986, ce qui est plutôt récent pour un édifice religieux, la Hallgrimskirkja reprend par son architecture les orgues basaltiques que nous retrouvons par millier dans toute l’Islande. Nous aurons l’occasion d’en reparler, mais cette particularité fait d’elle un exemple du style expressionniste. Je ne suis pas sûre que visiter l’intérieur soit un impératif, profitez plutôt de son design extérieur.

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Street art

La capitale islandaise accueille chaque année, depuis 1999, le festival Iceland Airwaves. Excepté en 2020 et 2021 parce que *vous savez très bien pourquoi*. Ce festival de musique a la particularité de mettre en avant des artistes de la scène electro (Björk, Sigrid, Florence and The Machine, Hot Chip, GusGus, …) dans divers lieux de la capitale. Le festival se construit donc comme un parcours au travers de la ville et à cette occasion, nous voyons des street artistes créer des fresques sur les murs de la ville, en collaboration avec les musiciens de la programmation.

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Vous trouverez donc de nombreuses façades décorées tout au long de votre balade. Attention, toutes ne sont pas issues du festival, certaines ont été effacées / détruites avec leurs bâtiments supports : vous trouverez leurs photos sur internet et d’autres sont très bien cachées. À vous de jouer 😉

Le lac Tjörnin

Restons dans le centre-ville et dirigeons nous au bord du lac Tjörnin. Cette étendue d’eau au plein cœur de la ville est naturelle et son nom veut tout simplement dire « étang« . Il est situé juste à côté de l’hôtel de ville et est un véritable paradis pour les amoureux des oiseaux.

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Véritable parenthèse paisible, vous pourrez en profiter pour aller jeter un coup d’œil à l’église luthérienne de Reykjavik, au Musée des arts et à l’Hôtel de ville de la capitale.

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Inauguré en 1992, ce bâtiment est le fruit d’une longue réflexion quant à son architecture. Qu’on aime ou pas, l’objectif des deux architectes Margrét Hardardóttir et Steve Christer était de fondre le bâtiment dans son environnement en réalisant une sorte d’effet d’optique pour faire croire que le bâtiment flotte.

Depuis le Öskjuhlíð

Pour les adeptes de point de vue, je vous conseille de vous diriger vers l’énorme dôme que vous pouvez voir sur la colline au sud de Reykjavik. Le bâtiment, le Perlan, est en réalité un lieu d’exposition et un restaurant gastronomique futuriste qui a l’air bien sympa, mais … *quarantaine* 😁. De ce fait, nous nous sommes contenté de crapahuter que la colline pour pouvoir observer la ville d’un peu plus haut. Et j’avoue que le spectacle était plutôt sympa, je vous laisse juger.

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Direction la Grótta

Comme un petit défi personnel, nous voulions atteindre la pointe ouest de Reykjavik. Tout au bout, se trouve une presqu’île où a été construit un phare. Ce petit morceau de terre n’est accessible qu’à marée basse et est surtout connu pour l’observation des aurores boréales car éloignée de la pollution lumineuse de la ville.

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Vu la couverture nuageuse que nous avions, nous ne nous sommes pas faits d’idées sur la probabilité d’observer des aurores. Pour autant, sans transport en commun, cette pointe était plutôt difficile à atteindre à pied, et dans les conditions climatiques que nous subissions. Alors, oui, nous avons réussi, mais … Complètement frigorifiés 😅 Et le retour, nous avons capitulé en faisant une rapide location de trottinette électrique.

Petite parenthèse sur les trottinettes électriques. Elles ont envahi les villes, vous les avez sans doute remarquées ! Et ce, dans tous les pays (de l’hémisphère nord tout du moins). Et, à l’instar des vélos en libre-service, les plus grandes métropoles ont développé des services de location de trottinette électrique pour permettre aux usagers de se déplacer facilement. À Reykjavik, le service obtient un succès monstre, tout simplement, car il n’y a pas de métro et quand les températures baissent, il peut parfois être pratique de grimper sur ce type de véhicule pour rentrer plus rapidement chez soit et éviter de prendre trop froid. Elles sont disponibles à tous les coins de rue, là où le dernier utilisateur a bien voulu la déposer (ok, c’est un peu le bordel …). Mais vous pouvez rapidement les localiser avec l’application dédiée. Plusieurs entreprises proposent des trottinettes : Hopp, OSS, ou encore Wind.
Nous avons opté pour la Wind. Pour pouvoir utiliser la trottinette, il vous faudra débourser 1 € pour la débloquer, puis 0,20 € pour chaque minute d’utilisation. Honnêtement, si nous avions osé plus tôt, je pense que nous aurions utilisé ce service plus de fois pour éviter de subir le froid 😅.

Le Cercle d’Or

Enfin ! La quarantaine est terminée, fini la galère, fini de tourner en rond dans la capitale … Nous sommes tout de suite aller chercher notre voiture pour pouvoir enfin profiter du pays. Pour obtenir notre véhicule, nous avons contacté l’agence DiscoverCars qui nous a mis en relation avec le fournisseur Nothern Lights. Pour rejoindre le dépôt, il fallait retourner au niveau de l’Aéroport de Keflavik, en empruntant le bus 55.

Comme tous loueurs, ils vous proposeront une assurance beaucoup trop chère en essayant de vous faire culpabiliser … Mais ne cédez pas … Vous n’avez pas besoin de cette assurance pour si peu de temps. Pour ce qui est de la caution, c’est toujours un peu compliqué mais j’avais évoqué le sujet dans mon article sur la Mongolie rurale, je vous invite à y jeter un œil 😉.

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Nous voici propriétaire temporaire d’un Dacia Duster blanc, à noter que 95 % des touristes en Islande ont un Dacia Duster blanc 😆 c’est la voiture idéale pour être catégorisé !

Ni une ni deux, nous avions attendus pendant 5 jours en regardant les images à la télévision, il fallait impérativement que nous allions voir ce fameux volcan ! Fagradalsfjall est une montagne située à 50 minutes en voiture de Reykjavik, 30 minutes de Keflavik, ce qui est vraiment très proche. C’est en partie pour cela que le volcan a beaucoup fait parler de lui, il est proche de la capitale donc facile d’accès. Nous avons vu un peu tout et n’importe quoi relayé par les médias français : de ceux qui dramatisaient en faisant du Fagradalsfjall le nouveau Vésuve qui allait terrasser Reykjavik, à ceux qui annonçait une fin de l’éruption au bout de 2 jours … À savoir que nous sommes le 16 novembre le jour où j’écris cette partie et que le volcan est encore en éruption, soit bientôt 8 mois d’activité, ce qui en fait la plus longue éruption depuis 50 ans en Islande (cliquez ici pour voir le live).

Le problème c’est que nous avons pris la route sans même se renseigner, et nous nous sommes fait recaler … La raison ? Des vents mal orientés qui transportait des gaz toxiques beaucoup trop dangereux pour autoriser l’accès aux touristes. Je ne sais pas s’il sera encore possible d’aller voir le volcan au moment de la publication de cet article, mais je vous communique tout de même les astuces. Pour pouvoir être sûre de voir le volcan il faut que vous :

  • Téléchargiez l’application Veður : également valable pour l’ensemble de votre séjour en Islande, cette application vous permet d’avoir une météo précise avec l’orientation des vents. Google Play / App Store.
  • Vérifiez régulièrement le site Road.is : Idem, ce site est utile pendant tout votre séjour pour bien se renseigner sur l’état des différentes routes. Si les conditions sont trop mauvaises, certaines portions peuvent être totalement fermées. Ce qui peut être handicapant Cliquez ici et choisissez la zone que vous souhaitez checker.
  • Vous abonniez au compte Facebook de la police de la région du Suðurnes : oui, ça peut paraitre un peu fou, mais ce compte est une mine d’informations en temps réel. Évidement, tout ne concerne pas le volcan. À la période où nous sommes partis c’était la source de discussion principale, mais désormais, l’effet s’est un peu dilué. Vous pouvez cliquer ici pour vous abonner.
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Nous voici donc en train de rebrousser chemin, pour partir à la découverte du Cercle d’Or. Cette expression est purement le fruit du marketing des services touristiques du pays afin de promouvoir la région qui accueille trois principaux site naturel d’Islande.

Le cratère de Kerið

Premier step : nous faisons une halte au niveau du cratère de Kerið. Ancien volcan, ce dernier a connu sa dernière éruption en 3 500 avant JC. En 5 000 ans, il s’en passe des choses : un lac s’est petit à petit formé au centre. Si ce dernier est d’une couleur turquoise envoutante pendant les beaux jours. Nous, nous avons eu droit à un tout autre spectacle.

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Kerið est situé sur un terrain privé, il est donc demandé une participation pour l’entretien du lieu : 400 kr (soit environ 2 €). Néanmoins, quand nous y sommes allés, rien n’était prévu pour récolter l’argent : pas de personnel, pas de boîte de collecte … Peut-être que la participation n’est pas organisée lorsque les conditions ne sont pas optimums. Qu’à cela ne tienne, nous avons tout de même apprécié le lieu sous son manteau de neige.

Le logement

Il était ensuite temps pour nous de rejoindre notre deuxième pied-à-terre dans le petit village de Flúðir. Notre auberge de jeunesse appartenait au terrain de golf local, Efra-Sel, et disposait de toutes les commodités. Un énorme salon avec cuisine ouverte toute équipée, lave-linge, une grande salle d’eau partagée et plusieurs chambres. Et tout cet espace … Pour nous deux encore une fois ! Voyager en temps de COVID a vraiment ses bons côtés 😉.

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Localisation avec indication des trois principaux sites du Cercle d’Or : Þingvellir, Gullfoss et Geysir

Ce plaisir fut court, car nous avons été rapidement rejoint par deux français. Après … 4 personnes dans un logement pouvant en accueillir une dizaine, autant vous dire que nous n’étions pas serrés 😁. Le golf détient également une pizzeria où vous pourrez aller manger les yeux fermés tellement le rapport qualité/prix est excellent, et pour ce qui est de la localisation Flúðir est une bonne option, le village est minuscule et il n’y a pas grand-chose à voir, mais il a l’avantage d’être au cœur du Cercle d’or. Cela vous permet de rapidement rejoindre les spots en voiture.

Le parc national de Thingvellir (Þingvellir)

Véritable incontournable dans votre séjour en Islande, ce parc est un témoin de l’histoire politique du pays. En effet, en 930, dans cette plaine, entourée des volcans des Hautes-Terre, naquit du plus ancien parlement du monde : l’Althing. Evidement, aujourd’hui les parlementaires se réunissent à Reykjavik, mais c’est dans cette plaine, proche de la faille Almannagjá que fut créée la nation islandaise.

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Au-delà de cet aspect historique, l’espace est également impressionnant car il est parcouru de nombreuses failles. Tel qu’évoqué au tout début de cet article, l’Islande est située à l’intersection de deux plaques tectoniques, ce qui fait que l’île est régulièrement le théâtre de mouvements sismiques.

Dans le parc de Thingvellir, nous avons des failles toutes parallèles et orientées sur l’axe sud-ouest / nord-est. Tout au sud se trouve le lac Thingvallavatn.

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Juste avant de vous parler du champ géothermique, j’aimerais consacrer quelques lignes à la cascade Brúarárfoss. Alors oui, vous allez en voir un sacré paquet de cascade pendant votre voyage en Islande, mais ce qui est perturbant c’est qu’aucune ne se ressemble, aucune ne provoque le même sentiment, et aucun classement ne peut être fait … Elles ont toutes leur charme et il est quasi impossible de vous dire d’aller voir plutôt celle-ci que celle-là … Visiter le maximum que votre timing vous l’autorise 😉.

Brúarárfoss se situe sur un terrain privé, il n’est pas aisé de la trouver. Le principal accès consiste à se garer le long de la route 37, juste à côté de la rivière, et de faire une petite randonnée de 45 minutes pour atteindre la cascade.

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Je ne saurais vous dire comment nous nous sommes débrouillés, mais nous avons rejoint la cascade par un tout autre chemin, surement l’ancien accès désormais interdit. Nous avons traversé un village, vraisemblablement un village vacances, puis nous nous sommes engagés dans un sentier sinueux pour enfin entendre le bruit de l’eau qui s’éclate.

Geysir

Revenons à nos moutons, non loin de cette cascade se trouve le champ géothermique de Geysir.

Pas très original comme nom pour un champ de geyser …

Et oui Goofy ! Mais il y a une raison. Le nom « geyser » fut donné à ce phénomène à partir de ce site islandais ! Littéralement « Geysir » vient du verbe « gjósa » qui veut dire « jaillir » en islandais, tout s’explique.
Plus en détail le Geysir est un des geysers présent sur le site, il y en a d’autres formant une zone protégée dont il est strictement interdit de s’approcher, on comprend facilement pourquoi. Néanmoins, il existe un sentier vous permettant de vous approcher suffisamment pour profiter du spectacle. En 2000 un séisme a perturbé le site, ainsi le Geysir à atteint un jaillissement de 122 mètres, puis … il s’est peu à peu atténué et désormais il ne présente presque plus d’éruption. Autant vous dire que vous serez sacrément chanceux si vous tombez au bon moment … Fort heureusement, Stokkur, juste à côté, présente lui, une éruption toutes les 5 à 15 minutes !

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Il faudra quand même vous armer de patience, surtout si comme nous, les conditions climatiques sont rudes.

Mais c’est quoi, au juste, un site géothermique ? Il s’agit d’un reste de volcan, ce dernier s’est érodé et a laissé des traces. À Geysir nous pouvons voir un reste de cône, un dôme et ces sources chaudes. Ces dernières jaillissent par intermittence grâce à la rencontre entre l’eau et la roche incandescente car en contact avec le magma. L’eau est alors mise sous pression et BOUM.

Outre Geysir et Stokkur, vous pouvez voir Litli Strokkur, Litli Geysir, Fata, Blesi et Konugshver. Tous plus ou moins impressionnant.

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Gullfoss

En route pour le dernier grand site du Cercle d’Or ! Avec un nom pareil, je vous le donne en 1 000, c’est une cascade ! Je vous refais une petite séance d’étymologie : « foss » veut dire « chute » en islandais ce qui explique que beaucoup de cascades se terminent par cette syllabe. « Gull » veut dire « dorée« , Gullfoss désigne donc la chute d’or.

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En réalité, il s’agit d’une succession de deux chutes particulièrement impressionnantes. Pour preuve, le brouhaha qu’elles émettent que vous vous approcherez. C’est simple, elles obligent tout le monde à se taire pour profiter du spectacle : tout simplement grandiose.

La légende raconte que Gullfoss doit son nom à l’arc-en-ciel qui se forme lorsque le soleil vient rencontrer la multitude de gouttelettes provoquées par la puissance des flots Arc-en-ciel ou pas, c’est un incontournable.

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Vous avez aimé ce premier article en Islande ? Et bien … Le meilleur reste à venir ! Prochain article : la côte sud de l’île avec ses plages de sables noirs. Direction Vík í Mýrdal et Höfn.

@cmwtraff & @tinytwine