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Asie,  Chine

Odyssée en Chine 🥢 – Étape 2 : Shanxi & Shaanxi

Pingyao et Xi’an

Juin 2019.

C’est à ce moment précis que débutait notre périple, jusqu’ici tout était plutôt simple. Mais les choses sérieuses allaient pointer le bout de leur nez ! Nous changeons donc de région, que nous appelons « province » en Chine pour entrer dans le Shanxi puis dans le Shaanxi. Ce sont bien 2 provinces différentes, situées côte à côte ! Et il faudra vous y habituer. En Chine beaucoup de villes, et même de mots, ont la même orthographe, seul le ton change ! Vous connaissez surement l’exemple du « mā mà mǎ ma » qui se traduit par : « Maman insulte-t-elle le cheval ? »

Pour repère, je vous réécris ici le sommaire des articles sur la Chine.

Pingyao, témoin du passé

Pour rejoindre notre première étape : Pingyao, il faut compter 9h30 de trajet. Pour ne pas perdre trop de temps dans les transports, nous avons opté pour un train couchette. Direction la gare de Beijing à 23h55.

trajet-Pingyao

Les trains couchettes en Chine ont 3 classes différentes :

  • Places assises : Oui c’est moins cher, mais vous avez intérêt d’avoir un sommeil très lourd pour réussir à vous endormir. Ou avoir l’intention de rester éveillé ….
  • Couchettes dures : C’est pour celle-ci que nous avons opté. Le prix est vraiment attractif, et vous avez une petite banquette pour vous allonger. Le wagon se compose de plusieurs compartiments ouverts sur le couloir où y loge 6 lits. Le confort est sommaire mais … On s’y fait. Les places les plus prisées sont les lits du bas car une fois le jour levé, vous pouvez vous en servir comme canapé. Il y a bien un strapontin dans le couloir, mais la plupart du temps ils sont très vite pris. Pour autant, vous serez bien plus tranquille dans les couchettes supérieures car vous subirez moins le bruit de passage dans le couloir.
  • Couchette molles : le nom est trompeur car vous aurez exactement le même lit, la seule différence est que le compartiment est fermé. A vous de voir mais si vous tombez avec des compagnons de voyage bruyants, vous risquez de regretter d’avoir payé plus cher 😉
train-couchette-fenêtre

L’ancienne ville fortifiée

Nous sommes arrivés le lendemain matin dans la petite ville de Pingyao. Nous n’avons aucun logement de réservé dans cette ville, elle faisait simplement office d’étape avant de rejoindre Xi’an en fin de journée. Pour autant, il nous tardait de poser un pied dans ce village fortifié et dont l’architecture est un véritable témoin du mode de vie sous la dynastie Ming (on se souvient, les Ming, juste avant les Qing et dynastie à laquelle appartient Yŏnglè le grand bâtisseur de Beijing → si tu as un trou de mémoire : clique ici).
Nous posons un premier pied dans la petite gare du centre. La conciergerie de la gare n’est plus en activité mais, vous pouvez déposer vos sacs et valises dans le commerce situé à gauche en sortant. Ensuite, rejoignez la route principale et tournez sur votre gauche, après 10 minutes vous apercevrez les remparts de la ville. Longez les jusqu’à la porte Fengyi.

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Porte Fengyi vue de l’intérieur

Et BOUM vous voici projeté dans un passé qui semble extrêmement lointain lorsque l’on a goûté aux villes chinoises modernes. Plus vous vous enfoncerez dans cette « ville dans la ville » et plus vous serez immergé dans cette culture figée dans le temps. Le mieux pour profiter est de vous perdre dans les différentes rues jusqu’au mur des 9 dragons (oui, pareil que dans la Citée Interdite à Beijing) et le temple de Confucius. Je sais qu’il est possible de visiter les remparts contre quelques yuans, mais nous nous sommes contenté de vadrouiller.

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lampion-pingyao
porte-pingyao
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Évidemment, le charme de la ville la propulse sur le devant des réseaux sociaux et de plus en plus de boutiques de souvenirs plus ou moins qualitatifs ouvrent dans les rues. Cela pêche un peu sur l’authenticité mais on passe facilement outre.

Au niveau culinaire, le Shanxi est réputée pour sa production de vinaigre. Vous croiserez donc beaucoup de boutiques commercialisant le nectar dans des énormes jarres ou coulant dans de petites fontaines. Ce vinaigre de couleur très foncée est confectionné à partir de riz noir et permet d’assaisonner des plats avec une touche sucrée / salée.

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J’en profite pour vous parler d’autres spécialités culinaires que nous avons rencontré tout au long de notre séjour et qui ne sont pas nécessairement spécifiques à cette région.

  • Les œufs marbrés au thé noir : Vous croiserez sans doute, directement depuis la rue, des sortes de bassines remplies d’un liquide sombre dans lequel flotte des œufs. De prime abord, la mise en scène ne fait pas envie mais, en réalité, il n’y a rien à craindre ! Il s’agit d’œufs préalablement cuits que les Chinois font macérer pendant 2 jours dans une marinade composée de feuilles de thé noir infusées, de sauce soja, d’écorce de mandarine et d’épices. La coquille de l’œuf étant poreuse, le blanc se pare de jolies marbrures. Cela n’a rien à voir avec les œufs de 100 ans, qui pour le coup sont beaucoup plus … Clivants sur le plan gustatif.
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  • Le durian : alors là … Je l’avoue, je ne vais pas parler en connaissance de cause qu’à rien que l’odeur … Je n’ai pas pu, trop faible sans doute 😅. Ce fruit est issu d’un arbre tropical du même nom, il est comestible, mais son odeur est tellement forte que certaine ville en interdise la consommation dans les lieux publics (cela vous parait dingue ? Et bien je peux vous garantir que c’est tout à fait compréhensible !). Pourtant, il est plutôt joli ce fruit avec sa couleur jaune et ses petits picots, il est consommé en bâtonnés et se grignote comme un en-cas, mais … Mon dieu, quelle haleine vous aurez après ça … Le goût ? Je ne sais pas, mais votre nez l’associera soit à du vomi, des égouts, des chaussettes de sport laissées pendant 1 semaine dans un sac plastique … Non vraiment c’est rebutant.
Durian
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Le temple Shuanglin

Pingyao est, comme je vous le disais précédemment, une petite ville, et c’est pourquoi nous avons choisi de ne pas y rester une journée complète. Une fois avoir fait le tour de l’ancienne ville entourée par les remparts, nous avons prévu de visiter le temple Shuanglin avant de prendre le train direction Xi’an.

Pour se rendre au temple, le mieux est de prendre un taxi en centre-ville. Shuanglin se situe à côté de la gare des trains à grande vitesse et le trajet est difficilement faisable à pied. Dommage.
N’hésitez pas à marchander le prix (en restant raisonnable évidemment), mais ce qui est sûr, ce que vous ne vexerez personne, le marchandage fait partie de la culture chinoise. Vous en aurez pour 12 minutes de route environ, vous ne devez donc pas payer plus de 30 ¥ pour l’aller simple, mais je vous conseille de négocier pour le retour 😉

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Un des deux gardiens du temple

Pour une fois, ce ne sont pas les bâtiments qui valent le détour dans ce temple, mais plutôt les sculptures. Chaque salle est la demeure d’une divinité représentée par sa statue et est richement décorée. J’avoue que je cherche encore en quelle matière ont été faites ces statues … Pour moi elles sont en bois peint, ce qui explique pourquoi elles sont protégées par des barreaux et mises à l’abri de la lumière (oui, il faut le dire, ça gâche un peu le spectacle, mais on comprend la volonté de protéger ces chefs-d’œuvre).

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Sakyamuni (fondateur du bouddhisme selon la légende)
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De plus, le temps était à l’orage lors de notre visite ce qui donne des photos très sombres, je m’en excuse. Pour autant nous distinguons très nettement la richesse des décors. Chaque salle détient des pends entiers de murs et des millions de petits bouddhas ont été sculptés.

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Guan-yin (déesse de la compassion) et non pas Shiva 😉
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Guan-yin assise
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Après la visite, direction l’ÉNORME gare des trains à grande vitesse de Pingyao Gucheng. Je dis énorme car, comparée à la grosseur de la ville, la taille de cette gare est totalement folle ! Et le fait est, elle est incroyablement vide.

Xi’an, terre de soldats

Trajet-Xi'an

Xi’an est également une ville fortifiée et ses remparts sont entièrement préservés. Nous arrivons dans la ville à la nuit tombée, et dès les premiers instants, nous nous sentons à l’aise. Ça bouge, c’est jeune, il y a de la musique et les bâtiments sont magnifiques, c’était déjà acté, nous allons aimer Xi’an !

Transferts

La gare des trains à grande vitesse est excentrée au nord-est de la ville. Le métro (ligne 2) permet d’accéder facilement à la ville, mais le trajet est juste un peu long (environ 30 minutes).

Métro-Xi'an
Petit plan du métro de Xi’an, c’est cadeau.
En rouge les deux gares :
– Beikezhan : gare des trains à grande vitesse
– Huochezhan : gare du centre ville

Le logement

Nous ne pouvions pas être mieux placés. Nous avons trouvé une petite auberge de jeunesse toute mignonne au pied des remparts et juste à côté d’un bâtiment magnifique qui accueille une galerie d’art.
Le Shuyuan Youth Hostel possède un restaurant où vous pouvez manger dès le petit-dej jusqu’à 20 heures le soir (oui, les Chinois mangent tôt, très tôt).

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Le personnel est adorable, vous avez de petits jardins d’hiver à ciel ouvert pour griller tranquillement une petite cigarette. Le seul bémol est que vous avez une boîte de nuit sous vos pieds : il vaut mieux ne pas avoir le sommeil léger.

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Shuyuan-Youth-Hostel-resto-xi'an

L’armée de terre cuite

Découvert en 1974, le site archéologique de l’armée de terre cuite est le lieu où repose le premier empereur de Chine : Qin Shi Huang. Bien avant les dynasties dont nous avons parlé ensemble dans le 2ème article, il était au pouvoir entre 221 et 207 av. JC.
Dès son accession au pouvoir, cet empereur eu un projet pharaonique : construire une armée entière pour protéger sa tombe. Un peu comme la croyance égyptienne, les Chinois de l’époque pensait que le contenu d’une tombe accompagnait le défunt dans l’au-delà.

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Le tombeau où repose l’empereur est aujourd’hui toujours inaccessible : il est enterré sous une énorme colline artificielle de 76 mètres (que nous appelons tumulus), les chercheurs préfèrent attendre de nouvelles technologies de conservation pour ne pas altérer la découverte, et peut être aussi par peur. Il semblerait que les soldats en terre ont des arbalètes enclenchées prêtes à tirer et qu’il y coule des rivières de mercure. Accessoirement, nous pourrions également retrouver des femmes ayant été emmurées vivantes ainsi que les ouvriers ayant préparés le tombeau de l’empereur : sympa !

Mais comme un tombeau n’était pas suffisant pour Qin Shi Huang, il fit également construire plusieurs fosses où il commanda de positionner des troupes armées. Aujourd’hui vous pouvez en visiter 3 : la fosse n°1 est celle qui contient le plus de soldats puisqu’elle est la plus proche du tombeau. La fosse n°2 constitue ce que l’on a considéré comme la garde (chars, cavaliers, fantassins), la 3 représente le quartier général avec les officiers de hauts rangs (oui, c’est un jeu de petits soldats complet). La fosse n°4 est vide, les travaux ayant sûrement été interrompus par la mort subite de l’empereur.

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Fosse n°1
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Fosse n°2

Autour de ces fosses il y a également plusieurs sites où les chercheurs ont retrouvé d’autres personnages comme des artistes, des acrobates et le fameux cortège en bronze tiré par 8 chevaux. Ce dernier est vraiment impressionnant de détails et représente la pièce la plus précieuse du site ayant été découverte.
Elle est constituée de deux éléments : le premier char avec un cocher et son ombrelle, le deuxième avec une sorte de carriole.

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Mais pourquoi tout ce site a été ensevelis ? C’est vrai quoi, que le tombeau soit recouvert, nous comprenons facilement, mais pourquoi avoir enterré l’ensemble de l’armée ?

C’est vrai, l’ensemble des soldats que vous verrez sont le fruit d’une reconstitution minutieuse de chercheurs. Ils sont même encore à l’œuvre, car le site est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. Vous pouvez les voir travailler lors de votre visite, c’est très intéressant de voir comment ils procèdent.
Après avoir retrouvé des traces d’incendie sur certaines statues, les scientifiques en ont conclu que le site a été pillé et incendié par l’armée de Xiang Yu, un chef de guerre opposant, et ce, juste après la mort de l’empereur.

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Comment se rendre au site archéologique depuis Xi’an ? Rien de plus simple. Rendez-vous à la petite gare du centre-ville : Huochezhan, juste à côté des remparts, et monter dans le bus 306. Après avoir passé l’énorme village de boutiques (ils sont forts ces chinois), dirigez vous vers le parking et donc vers l’entrée du site. Vous pouvez acheter vos billets sur place (hors saison c’est plus simple de procéder ainsi, en pleine saison je vous conseille de réserver en ligne mais, sur un site chinois). Le prix est fixé à 150 ¥ en saison haute et 120 ¥ en basse saison.
Une fois avoir scanné votre billet et avoir gentiment fournis vos empreintes digitales dans un lecteur, vous arriverez sur une esplanade : à gauche, des navettes peuvent vous emmener moyennant 5 ¥, autrement, il faudra marcher !

plan-armee-terre-cuite-xi'an

Le parcours n’est pas des plus intuitif, et je l’avoue, nous avons pas mal tourné avant de comprendre. Il vous faudra aller tout au nord de la zone commerçante, passer l’entrée, traverser le jardin puis tourner à droite pour arriver sur le parvis où sont situées les différentes fosses.
Si vous avez bien tout suivi, le site archéologique ne comprend pas la tombe de Qin Shi Huang. Celle-ci se trouve bien plus à l’est, voici les coordonnées : 34° 22′ 53.1″ N, 109° 15′ 14.3″ E. Mais, gare à vous si vous trouvez comment y pénétrer 😅 (on se souvient, les arbalètes, les morts-vivants, les rivières de mercure tout ça, tout ça …)

Xi’an, le quartier musulman et les remparts

Retour à Xi’an. Je vous ai dit que nous avions adoré cette ville, mais sans vous en dire plus, c’est vrai. Elle était auparavant le point de départ et d’arrivée de la route de la soie, elle voyait donc de nombreux commerçants arabes et persans, et par conséquent, l’ensemble de sa culture s’en ai vu influencée. Certes, la communauté musulmane est présente, sans pour autant être majoritaire, mais cette culture de marchés et de commerce est fortement ancrée et tout particulièrement dans le quartier Hui, proche de la tour du tambour et de la cloche.

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Je vous conseille de vous y rendre en fin d’après-midi vers 17h30, 18h pour voir les stands de commerçants s’activer. Dès que vous pénétrez dans l’artère principale, c’est l’effervescence totale. Entre les cris des marchands, l’odeur de la viande qui grille, le crépitement des plaques chauffantes, les marteaux des tailleurs de pierres et les moulins à perle de culture, vos yeux ne sauront plus où se poser.

Bien sûr, la nourriture est quasi omniprésente, et c’est l’occasion idéale de faire des expériences culinaires avec les nombreux mets à base de poulpe, d’épices, de fruits secs, d’agneau ou encore de pomme de terre. Mais juste un conseil, faites attention au piment !

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Fileuse de perles

Une fois avoir traversé le quartier, vous pourrez visiter la grande mosquée : pour notre part, nous sommes arrivés trop tard, mais il parait qu’elle vaut vraiment le détour. Attention il faut vous présenter devant l’entrée avant 18h30 et avoir 25 ¥ sur soit pour pouvoir la visiter.

Ensuite, direction les remparts de la ville. Ils sont visitables, et valent le détour ! Certains préfèrent y aller au petit matin pour voir la rosée se lever sur la ville, nous, nous avons choisi d’y aller la nuit pour voir les lumières.

remparts-xi'an-entree

Avec 12 mètres de haut, ils enserrent la partie la plus ancienne de la ville. Les murs mesure 15 à 18 mètres d’épaisseur à la base, et pour monter dessus, il vous suffit d’emprunter l’une des 4 portes correspondant au 4 points cardinaux.

remparts-xi'an-porte

Si vous choisissez d’entrer par la porte sud, vous avez jusqu’à 22 heures pour acheter votre billet. Les autres portes ne sont pas ouvertes toute l’année et ferment à 18 heures. Le billet est à 54 ¥ et il faut bien compter 4 heures pour visiter la totalité. Un conseil, prenez sur votre droite une fois la porte sud franchie, c’est plus intéressant et mieux aménagé 😉.

remparts-xi'an-nuit

En route pour le mont Hua (Hua Shan)

Nous quittons encore une fois la ville pour nous diriger vers l’est et rejoindre le Hua Shan (prononcez le « h » comme la jota espagnole). Cette montagne est plutôt célèbre sur les réseaux grâce à sa fameuse via ferrata à flan de montagne et à son parcours qualifié de « sentier des soldats« . Et bien il ne nous en fallait pas plus, nous devions le faire ! Bon, accessoirement, le Hua Shan est une montagne sacrée qui fait office de pèlerinage pour les Chinois. Elle dénombre plusieurs pics, dont le plus haut se situe au sud.

Direction donc la gare de Xi’an nord : Beikezhan pour rejoindre la ville de Huashan en 40 minutes. Ensuite, dirigez-vous vers l’arrêt de bus sur votre gauche pour rejoindre l’office du tourisme de Huashan.
C’est ici que nous avons commencé à galérer : même si je vais vous expliquer la bonne méthode, je vous conseille tout de même de partir très tôt pour avoir le temps de vous tromper.

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Donc, je reprends, une fois être descendu du bus, montez la côte pour rejoindre la gare routière et prendre vos billets d’entrée (160 ¥). Ensuite, il vous faut prendre le centre commercial pour attendre le bus qui vous emmènera au pied du mont. Et c’est à ce moment-là que nous avons bifurqué : nous avions beaucoup trop peur d’être embarqués dans un bus qui nous emmènerait directement au téléphérique alors que nous avions envie de monter à pied. Et là je peux dire un grand merci au blog : visas-vies.fr qui nous a donné la route à suivre lorsque nous étions perdus 😉. Donc il nous a fallu monter, monter, monter le long d’une route nationale pour reprendre le trajet du bus. Arriver dans une petite gare routière pour prendre un véhicule qui nous a emmené au point de départ du sentier des soldats. Il était 10h40, nous nous étions levés à 5h du matin.

sentier des soldats hua shan debut

Si vous n’êtes pas du genre aventurier/sportif, vous pouvez très bien prendre le téléphérique. Vous en avez deux : au nord et à l’ouest. Autrement, vous avez une solution intermédiaire : prendre le Yunqun Yard. C’est un sentier moins difficile mais, plus long, il vous faudra sûrement prévoir de dormir en haut de la montagne si vous voulez faire tous les pics.

ascension hua shan
ascension hua shan escalier
ascension hua shan escalier 2

Comme vous pouvez le voir sur les photos, l’ascension est loin d’être de tout repos. Il va vous falloir grimper de nombreux escaliers, parfois à flan de montagne pour atteindre votre objectif. Avec la chaleur, il va falloir prendre des pauses régulièrement pour ne pas se sentir mal. Mais l’adrénaline pendant tout le chemin, et le sentiment de satisfaction lorsque vous aurez atteint le pic nord est tout simplement jouissif.

Hua shan pic nord
Hua shan pic nord ruban
Hua shan pic nord cadenas

Tout le long du chemin, vous croiserez de nombreux cadenas et rubans rouges accrochés à tout et n’importe quoi : ce sont les vœux des visiteurs. Comme je vous le disais précédemment, le Hua Shan est un chemin de pèlerinage et une montagne sacrée.

Sur le chemin vous verrez également beaucoup de boutiques vendant des souvenirs, des snacks et de l’eau. Sauf nécessité, je vous conseille d’éviter : plus vous grimpez, plus les prix sont chers.

Une fois avoir atteint le pic nord, nous avions pour objectif de suivre la crête pour rejoindre le pic de l’est puis celui du sud : c’est là que se trouve la via ferrata, le chemin des planchettes ! Voici quelques vidéos pour vous aider à comprendre : ici, ici et .

Hua shan pic nord pont dragon
Hua shan vue
Hua shan wishes forest
Hua Shan pic sud

Pour trouver le chemin de planchettes, il faut suivre les panneaux « plank road » et vous arriverez devant l’escalier ci-dessus. Malheureusement pour nous, nous sommes arrivés trop tard … En effet, les billets ne se vendent plus à partir de 15h faites attention. Nous nous contentâmes de visiter les lieux, puis nous rebroussions chemin pour rejoindre le pic de l’ouest et redescendre en téléphérique (car nous étions totalement rincés 😅)

Hua Shan pic sud cloche
Hua Shan pic sud pavillon
Hua Shan pic ouest
Pic de l’ouest
telepherique hua shan

Pour rejoindre Xi’an après votre randonnée, il vous suffit simplement de reprendre le même chemin, en sens inverse, rien de plus simple.

Et c’est sur ce, que se termine notre séjour entre le Shanxi et le Shaanxi. Il est temps désormais de descendre encore un peu plus au sud et d’augmenter légèrement le taux d’humidité pour rejoindre le Sichuan : c’est ici !

@cwmtraff et @tinytwine