
L’extraordinaire Japon 🎏 – Partie 4 : Verdure à Tokyo, mont Fuji et Musée Ghibli
Juillet – Août 2015
Vous voici dans le 3ème et dernier article sur Tokyo. Cette fois-ci je vous emmène dans les espaces préservés, puis, nous allons sortir de la ville pour s’évader un peu de l’agitation permanente. Une fois n’est pas coutume, petit récapitulatif des différents articles précédemment postés sur le sujet pour ne rien louper :
- Asakusa, Tsukiji, Shibuya, Shinjuku, Roppongi : L’effervescence → ici
- Akihabara, Harajuku et Odaiba : Au cœur de la culture pop → ici
- Palais impérial, Ueno, Yoyogi, Nikkō, les cinq lacs et le Musée Ghibli : Verdure et fraîcheur [l’article que vous lisez actuellement]
Parenthèse à Tokyo
Quand nous parlons de Tokyo, il est vrai que nous avons plus en tête une métropole couverte d’immeubles gigantesques, très industrialisée avec un réseau de transport développé. Mais au-delà de ce côté artificiel que nous adorons, Tokyo a su conserver des espaces de verdure. Je vais vous parler de quelques-uns que j’ai eu la chance de visiter, mais, bien sûr, c’est une liste non exhaustive.
Le Palais Impérial
Vous le savez sans doute, mais le Japon fonctionne sous un système politique pouvant s’apparenter à une monarchie constitutionnelle comme nous pouvons avoir au Royaume-Uni ou encore en Belgique. La différence est que le souverain n’est pas un roi ou une reine, mais un empereur. Depuis 1989, c’est Akihito qui occupait ce poste symbolique, il créa alors l’ère Heisei (littéralement : parachèvement de la paix). Le 1er mai 2019, c’est son fils, Naruhito, qui a pris la relève en débutant l’ère Reiwa (litt. ère de la belle harmonie), plutôt poétique. Mais je vous rassure, je n’ai pas rencontré l’empereur, ce personnage est sacré et il ne se présente devant le peuple que 2 fois dans l’année : le jour de son anniversaire et le 2 janvier pour énoncer ses vœux pour la nouvelle année.
Le Palais impérial, de son petit nom Kōkyo, se situe dans le quartier de Chiyoda, non loin de la grande gare de Tokyo. Il est au centre d’un énorme parc et encerclé par une succession de petits ruisseaux formant une douve intérieure. Cette zone est elle-même ceinturée par une douve extérieure. Autant vous dire tout de suite que vous ne verrez pas grand chose. Pour comprendre voici le plan des jardins.

Le bâtiment principal est au cœur des jardins intérieurs. Cette zone n’est accessible qu’avec un guide. Vous ne visiterez que l’extérieur, vous ne pourrez pas entrer dans la demeure de l’empereur. L’expérience vous tente ? Il vous suffit de prévoir un peu plus d’1 heure sur votre planning et de se diriger vers la porte Kikyo-mon (en rouge sur ma carte 😉 ). Rendez-vous sur ce site : le nombre de place maximum peut évoluer et parfois l’agence ouvre des inscriptions en ligne pour les plus prévoyants. Deux visites par jour sont organisées ; à 10h00 et à 13h30 tous les jours sauf le lundi et le dimanche ainsi que les jours de vacances nationales. La visite de l’après-midi est également annulée du 21 juillet au 31 août et les portes sont totalement fermées du 28 décembre au 4 janvier (sauf le 2 janvier pour les vœux de l’empereur). Vous suivez ? Autant vous dire que si vous n’avez pas un minimum prévu votre visite, vous risquez de trouver porte close. Et c’est clairement ce qui nous est arrivé 🙂
Tant pis, pour nous ce n’était pas une visite incontournable de notre voyage. Et puis il reste quand même 2 zones libres d’accès : le Kokyogaien et les jardins Est.
Le principal intérêt du Kokyogaien est sa vue sur le pont de pierre Nijubashi avec en arrière plan, un morceau du palais. Cette photo est très connue et c’est une véritable carte postale. Elle traduit la distance nécessaire placée entre le peuple et son empereur. Il semble totalement inaccessible (comme une divinité) et c’est également le sentiment procuré par les paramètres précis des visites guidées : s’approcher de l’empereur ça se mérite !

Le reste de la zone n’est que vaste étendue totalement déserte avec de grandes avenues en gravillon. Sincèrement, ne vous y attardez pas et dirigez-vous vers les jardins Est, beaucoup plus intéressants.

Pour entrer dans les jardins Est, dirigez-vous vers la porte Kikyo-mon et tournez sur votre droite pour longer le canal. Vous trouverez une porte juste en face de la station Otemachi, la porte Ote-mon.

Les Jardins Est sont construits selon l’architecture typique des jardins à la japonaise. L’aspect général est minimaliste, ces parcs sont très bas et sont principalement couverts de petits arbustes ou de plantes de bruyère comme les azalées et les rhododendrons. Il y a également beaucoup de points d’eau où nagent des carpes Koï, et généralement agrémentés de lanternes en pierre et de gravillons ratissés pour inspirer la quiétude et l’esprit « zen ». Logiquement, il y a beaucoup de plantes aquatiques comme les lotus, et des pas japonais pour accéder aux bords d’eau pour méditer. Les arbres sont également présents mais soit, taillés en bonsaï (technique consistant à freiner la croissance de l’arbre pour obtenir des miniatures), soit en Niwaki (feuillage taillé en boule et sur plusieurs paliers). Personnellement, j’aime beaucoup l’ordre insufflé par les jardins japonais, tout y est calculé, millimétré, cela montre une certaine volonté de maîtriser la nature pour la modeler, alors que les Japonais ne savent que trop bien que mère nature dictera toujours ses règles.



Le Parc de Ueno
Quittons l’empereur pour nous diriger vers un lieu beaucoup plus mainstream : le parc de Ueno. Du nom du quartier dans lequel il se situe, ce parc est véritablement le lieu de rencontre et de détente pour une grande partie de la population japonaise. Et le fait est, contrairement à la majorité des jardins japonais qui sont plus dédiés à la contemplation, Ueno est davantage un espace de loisir. Nous y trouvons un nombre important de musées et de salles d’exposition, mais aussi des sanctuaires et des temples, un zoo, et la plupart du temps beaucoup d’artistes de rue.

Parmi les temples présents, celui que j’ai le plus apprécié est le Toshogu. Il possède une très jolie pagode et une impressionnante allée de lanternes en pierre. Le tout ombragé par les feuillages ce qui lui donne un air vraiment mystérieux alors qu’il est à l’intérieur du cœur battant du quartier.



La meilleure période pour visiter le parc est, bien évidemment, lors de l’hanami.
L’hanami, quezaco ?
C’est le nom donné aux festivités qui consistent à se réunir, pique-niquer et surtout, contempler les fleurs de cerisier. Le spectacle est magnifique et, au Japon, il revêt une symbolique toute particulière. La fleur de cerisier montre ses pétales pendant une période très courte, et les admirer permet d’effectuer un travail d’introspection et de se souvenir que l’homme n’est pas éternel et que, comme la fleur, un jour il se fanera et tombera.
Même si j’aurai adoré profiter de ce spectacle, notre voyage avait lieu en août, les fleurs étaient tombées depuis bien longtemps. Pour voir l’hanami il faut se rendre au Japon entre fin-mars et début avril, mais la nature n’en fait qu’à sa tête : c’est un pari à faire.
Un tout autre spectacle nous attendait à Ueno : l’étang Shinobazu. Véritable parenthèse de fraîcheur, l’étang est remarquable par sa quantité de lotus. Il y en a tellement qu’il est, par endroit, impossible d’entrevoir l’eau.




Place au sport ! Est-ce que vous savez quel est le sport national au Japon ? Oui, le Baseball ! Il a été introduit par les expatriés américains dans les années 1800. Et depuis, les équipes japonaises se sont perfectionnées, elles ont remporté les 5 derniers championnats d’Asie et ont loupé de peu la médaille aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008. D’ailleurs, les jeux suivants n’ont pas accepté la représentation de ce sport (Londres et Rio). Revanche à prendre pour 2020 à domicile !
Si je vous parle de Baseball c’est parce qu’à Ueno, il est possible de regarder des joueurs s’entraîner dans les stades. Arrêtez-vous un instant, ça change du foot 😉 .

La folie des chats
Ce n’est un secret pour personne, les chats sont de véritables rois au Japon ! Cette passion s’est diffusé avec l’essor d’internet, mais, le félin avait une place de choix, bien avant le XXème siècle. En effet, les mythes et légendes autour du chat sont aux prémices de la culture japonaise. Plutôt malfaisants comme le chat-vampire de Nabeshima, ou encore le Bakeneko qui ont pour objectif de prendre le contrôle sur leur maître. Cette croyance tient sa justification dans une loi promulguée au XVIIIème siècle, il était alors interdit d’enfermer et de faire du commerce de l’animal. Le résultat est une prolifération de chats dans les rues, ce qui favorisa la propagation de maladies. Dès lors, le chat n’était pas synonyme de bonne augure. Pour vous replonger dans cette époque je vous invite à vous rendre dans le quartier Yanaka.

Et plus précisément dans la Yanaka-Ginza, surnommé la Rue des Chats. Ce lieu est l’un des plus authentiques de Tokyo, il vous projettera dans une capitale beaucoup plus petite, avec des maisons à la place des gratte-ciels et des rues pavées à la place du goudron. Les petites boutiques sont nombreuses et vous y croiserez sans aucun doute des chats en train de lézarder au soleil.


Vous voulez encore plus de chats ? C’est parti pour Gotoku-ji ! Vous avez sans doute croisé une photo de ce temple en scrollant sur les réseaux sociaux. Il s’agit du temple à l’origine de la légende du Maneki-neko. Ce chat, vous l’avez sans doute déjà rencontré lors d’un repas dans un buffet japonais, il est souvent placé à côté de la caisse, et parfois, sa patte s’agite mécaniquement. Vous voyez ?
Et bien, pour découvrir le temple des chats il faut prendre la ligne Odakyu Odawara et descendre à la station Gotoku-ji. Encore une fois, vous vous retrouverez dans un quartier qui semble avoir été épargné par la modernisation affolante de Tokyo. Une fois arrivé, c’est un peu le parcours du combattant et je vous avoue que nous avons tourné pendant un bon moment avant de trouver notre chemin. Alors il y a bien des dessins de chats sur les lampadaires, mais cela reste un peu sommaire comme guidage.

Une fois passé la porte du temple, vous entrez dans le lieu qui a vu naître la légende. Cette dernière raconte l’histoire d’un moine qui avait décidé de vivre avec pour seule compagnie un chat. Un soir de pluie, un riche seigneur passa la porte du temple, il emprunta l’allée bordée par un immense pin et aperçu le moine, avec son chat. Le félin était occupé à faire sa toilette et donc, avec sa patte, il sembla au seigneur qu’il l’invitait à se rapprocher. Ce que ce dernier s’empressa de faire, entre autre pour se mettre à l’abri. Quelques secondes plus tard, le grand pin fut frappé par la foudre, et si le seigneur ne c’était pas rapproché du chat, il se serait fait écraser. Reconnaissant, le visiteur décida d’offrir une partie de sa fortune au moine. Et c’est ainsi que le Maneki-Neko (litt. le chat qui accueille) est devenu un symbole de richesse et prospérité. Vous comprenez mieux pourquoi il est placé à la caisse ? Je suis prête à parier que vous ne le regarderez plus de la même façon 🙂






Toujours est-il qu’aujourd’hui le temple se démarque par sa beauté. Il présente un énorme parc avec une multitude d’espèces d’arbre différentes, des buissons taillés à la perfection, une sublime pagode, plusieurs bâtiments et surtout, et c’est là l’apogée de votre visite : une exposition de Maneki-Neko. C’est cette photo qui tourne sur les réseaux sociaux: le vertige de ce rassemblement de chat fait perdre la tête à tous les instagrameurs. Mais attention, nous restons dans un lieu sain, le respect et le calme doivent être de mise. Il est possible d’acheter une petite statuette et de la placer parmi les autres comme une offrande. Personnellement, et je ne sais pas si cela était autorisé, je l’ai ramené avec moi, bien emballée dans mes vêtements, et elle trône désormais dans mon salon.


Le sanctuaire de Meiji-jingū
Retournons dans le centre de Tokyo et plus précisément à Harajuku. Souvenez-vous, c’est ce quartier ultra girly dont je vous parlais dans mon deuxième article sur Tokyo. Et bien, juste avant de pénétrer dans la Takeshita-dori, faites demi-tour et longez la voie de métro, sur votre droite vous verrez l’entrée du parc Yoyogi.

Une chose est sûre, c’est que vous ne serez pas seul. Le parc accueille une foule de touristes et fort heureusement, les chemins sont assez larges pour ne pas se faire bousculer constamment. Par contre, cela entache un peu le charme du lieu qui peut parfois apparaître comme totalement démesuré.
Le sanctuaire Meiji-jingū se trouve au cœur du parc, et pour y accéder il faut parcourir les sentiers bordés de forêt dense de 300 000 m². Sur le trajet vous rencontrerez d’étranges étagères : sur votre gauche, des tonneaux cerclés que nous connaissons bien et sur votre droite, des sortes de barils avec des cordages et des estampes. Il s’agit de la réserve en vin et en saké du sanctuaire, et cocorico, le vin vient de Bourgogne !


Meiji-jingū est un de ces sanctuaires qui n’a pas revêtu la couleur rouge mais a conservé la teinte naturelle du bois. J’avoue que même si le rouge vermillon est typique du Japon, je préfère de loin ces bâtiments dont les coupes sont peintes en blanc pour donner du relief. Je vous laisse apprécier.



Pendant notre visite nous avons eu la chance de surprendre l’organisation d’un mariage. Le sanctuaire en accueille régulièrement les week-end. De quoi se dire « oui » dans un lieu à la fois beau et authentique … Mais entouré de touristes haha !


Outre le sanctuaire, l’autre lieu qui ne faut pas louper pendant votre visite ce sont les jardins intérieurs, le Gyoen. L’entrée est payante et l’argent sert à l’entretien de la végétation, il vous faudra donc donner 500 ¥ soit 4 € au guichet pour pouvoir pénétrer dans le jardin. A l’intérieur, tout est propice à l’apaisement : vous y trouverez une petite maison de thé donnant sur un immense lac où cohabitent plusieurs espèces de tortue marine. Si vous avez la chance de voyager au printemps vous pourrez apprécier les plantations de lys ainsi que la floraison des azalées. De notre côté tout était un peu trop vert, été oblige …




Le point d’orgue se situe au bout d’un petit sentier. Vous voici tout près du puits de Kiyomasa. Un policier surveille l’accès au point d’eau qui alimente le lac en contrebas. La légende veut que cette eau apporte de l’énergie positive et de la chance. Mais ce qui est encore plus fascinant que le puits, c’est de voir le policier entretenir une conversation avec un moineau qui, visiblement, s’est auto-proclamé gardien de la source.


Évasion en dehors de la capitale
Prenons un peu le large. C’était une de nos volontés lorsque nous avons préparé notre voyage : nous souhaitions passer la plupart du temps dans Tokyo mais il nous semblait impératif d’explorer la campagne environnante et de prendre l’air dans les espaces préservés. C’est également un conseil, prenez le temps de voir le Japon en dehors de la ville, de voir à quoi ressemble la province.
Nous avons, entre autre, prévu d’aller à Nikkō pour visiter le sanctuaire Tōshō-gū. Je vous laisse regarder sur Google la beauté du lieu car nous nous sommes littéralement planté … Deuxième déconvenue de notre séjour après celle de Kyoto. Pour aller à Nikkō il faut prendre la ligne Tobu à Asakusa et s’arrêter à l’arrêt Tobu Nikkō, rien de bien compliqué mais … je ne sais même pas ce qu’on a fait. Toujours est-il que nous nous sommes retrouvé dans une ville, que je pense être le centre-ville de Nikkō et sans réussir à relier le sanctuaire … Nous nous sommes occupés en visitant une montagne avec des singes mais rien de bien passionnant à vous raconter 😥

Les 5 lacs
Connu à travers le monde, le mont Fuji est un des emblèmes du Japon. C’est le point culminant de l’archipel nippon et malgré qu’il n’ait pas donné signe de vie depuis le XVIIIème siècle, il est toujours considéré comme un volcan actif. Lors de votre voyage à Tokyo, il est possible d’organiser une excursion pour gravir le mont, mais attention, il ne s’agit pas d’une balade de santé et il vaut mieux s’y être préparé. Comme ce n’était absolument pas notre cas, nous avons choisi une alternative qui nous permettait d’entrevoir la montagne tout en préservant notre intégrité physique !
Ce bon plan, quel est-il ? En route pour les 5 lacs (aussi appelé Fujigoko) ! Pour ce faire, le plus simple est de prendre le bus depuis Shinjuku. Allez réserver votre trajet la veille pour un aller/retour Shinjuku-Kawaguchiko. Comptez 2 heures pour arriver à destination et une fois arrivé, je vous conseille de louer des vélos pour explorer au maximum.

Fujigoko est donc une région composée de (je vous le donne en 1 000) 5 lacs : Kawaguchi (c’est le plus grand et celui à côté duquel vous allez arriver), Sai, Shoji, Motosu et Yamanaka. C’est également le long de cette enfilade de lacs que se situe la tristement célèbre forêt Aokigahara. Vous en avez sûrement entendu parler récemment, elle a la réputation d’être le lieu où des centaines de Japonais viennent se donner la mort.
De notre côté nous avons concentré notre exploration autour des lacs Kawaguchi et Sai, pour des raisons de timing mais aussi de capacité physique, je l’avoue. Faire les tours des deux lacs en vélo était déjà une véritable épreuve !
Je vous laisse apprécier les photos et vous invite à définir votre propre parcours : l’expérience est époustouflante, je préfère vous laisser le loisir de la vivre sans vous donner trop d’indices.









Et vous allez me dire :
Super Charlotte, mais il est où le mont Fuji ?
Et bien … Il faut savoir que même si la région des 5 lacs est réputée pour être le meilleur point de vue, le mont est capricieux et il suffit d’un peu de brume pour qu’il s’éclipse totalement. Il est très rare de le voir lors d’une première visite. Mais je peux au moins vous montrer un petit (petit) morceau :


Croyez le ou non, ça suffit pour me combler 😁
Entrons au cœur de l’univers de Miyazaki
Connaissez-vous les studios Ghibli ? Il s’agit d’un studio d’animation japonais spécialisé dans le long métrage. Il a été fondé dans les années 80 par Isao Takahata (Le Tombeau des Lucioles et Pompoko) et Hayao Miyazaki qui lui, est à l’origine de la grande majorité des films à succès issu du studio (Le Voyage de Chihiro, Mon Voisin Totoro, Le Château Ambulant …). Jusque dans les années 2000 les films du studio Ghibli sont passés relativement inaperçus en France, et c’est Le Voyage de Chihiro en 2001 qui permit une diffusion de la patte Ghibli dans notre pays. Personnellement, lorsque j’étais petite, j’étais plus biberonnée aux Disney qu’aux Ghibli et c’est beaucoup plus tard, vers mes 18 ans, que j’ai découvert ces œuvres. Et le fait est, la particularité du studio est de proposer des films avec une double lecture. Vous avez l’aspect premier degré qui est destiné aux enfants avec des personnages drôles et attachants avec un scénario qui se comprend facilement et, si l’on creuse un peu, nous avons toute une symbolique autour des thématiques liées à la société de consommation et aux actions néfastes des hommes sur l’environnement. Alors bien sur, tous les films de Ghibli ne peuvent être destinés aux jeunes enfants, Nausicaä et Mononoke, par exemple, seront davantage compris par les plus vieux.

Vous l’aurez sans doute compris, il existe dans la banlieue de Tokyo, et plus précisément à Mitaka, un musée entier dédié aux studios. Si cette visite vous intéresse, il faut OBLIGATOIREMENT réserver ses places à l’avance car le nombre d’entrées est limité. En passant par cette agence, le ticket coûte 49 €, c’est un peu cher, mais quand on aime … Pour s’y rendre, le plus simple est d’emprunter la ligne Chuo du JR. Comme je vous l’évoquais dans mon premier article, si vous avez pris le Japan Rail Pass, ce trajet sera gratuit, sinon il vous coûtera 4 € aller-retour. En sortant de la gare prenez la rue sur votre gauche jusqu’au parc Inokashira, le chemin est balisé, vous ne pourrez pas vous tromper.

Dès les premiers pas, vous entrez dans l’ambiance puisque c’est un énorme Totoro en peluche qui vous accueille. Au guichet, vous échangerez vos réservations contre un billet cartonné où se loge un extrait d’une pellicule d’un des films : c’est la roulette russe, soit vous tombez sur une scène culte, soit sur une scène … dont il est difficile de savoir de quel film elle est tirée 😉 . Le musée est composé de plusieurs pièces qu’il faut parcourir selon un ordre qui vous ait propre, laisser parler votre instinct et découvrez un univers propice à la créativité. Je vous laisse quelques photos volées pour vous donner envie, mais il est interdit de prendre des clichés dans l’enceinte du musée. Le seul endroit où vous pouvez vous adonner aux selfies est sur le toit, à côté du robot géant du Château dans le Ciel.






Et nous y voilà, je pense vous avoir raconté l’ensemble de notre séjour au Japon. Si je devais écrire une phrase pour conclure : le Japon est fascinant. Quitte à me répéter où à paraphraser nombre d’articles déjà parus, le Japon surprend par son aspect bi-polaire. A la fois ultra-moderne et toujours ancré dans les traditions, toujours à la pointe de la technologie et proche de la nature. Tout ça donne un juste équilibre à l’esprit. Nous avons trop souvent tendance à forcer l’apaisement de la dissonance cognitive alors que parfois, l’accepter est beaucoup plus simple.
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Fiche pratique :
Monnaie : le yen (¥)
Coût moyen d’un repas au restaurant : 7 € (contre 12 € en France) → 6,60 € à Kyoto / 8 € à Tokyo
Langue : japonais
Quelques mots utiles qui font toujours plaisir :
- Bonjour : Ohayou Gozaimasu (matin) Konichiha (après-midi)
- Bonsoir : Konbanha
- Au-revoir : Sayonara
- Pardon : Sumimasen
- Merci : Arigatou Gozaimasu
- Santé ! : Kanpai !
- Bon appétit : Itadakimasu
Heure :
+ 7 heures par rapport à la France (en été)
+ 8 heures par rapport à la France (en hiver)
Météo dans les environs de Tokyo:
- Décembre, janvier, février, mars : entre – 1 et 13°c
- Avril, mai / novembre : entre 7 et 23°c
- Juin, juillet, août, septembre, octobre : entre 14 et 31°c
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