Odyssée en Chine 🥢 – Étape 4 : Guangxi
Guilin
Juin 2019
Nous attaquons la 4ème partie de notre séjour dédiée à une ville quasiment incontournable dans un voyage en Chine : Guilin ! Pourquoi ? Car sa région concentre les plus beaux paysages du pays. C’est une véritable carte postale, la Chine que nous découvrons au travers des photos de Windows à la une 😉.
Et voici le sommaire pour vous repérer et naviguer entre les articles de cette destination :
- Prélude : Comment préparer son voyage ?
- Étape 1 : Beijing & Hebei (Ville de Beijing et Jinshanling)
- Étape 2 : Shanxi & Shaanxi (Pingyao et Xi’an)
- Étape 3 : Sichuan (Chengdu)
- Étape 4 : Guangxi (Guilin) [article actuel]
- Étape 5 : Hunan (Fenghuang et Zhangjiajie)
- Étape 6 : Zhejiang & Shanghai (Hangzhou et ville de Shanghai)
Guilin, dans la gueule du dragon
Guilin est une ville qui se situe dans le nord du Guanxi. Cette province est au sud de la Chine et détient une frontière commune avec le Vietnam. Nous nous rapprochons donc de Hong-Kong et Macao, et par conséquent, nous nous éloignons de la capitale. Depuis Chengdu il faut compter 7 heures de train et environ 1 300 km, nous sommes partis à l’aube pour arriver à la gare du nord à 13h04, complètement lessivés !
Jusqu’ici nous n’avions séjourné que dans les capitales des provinces (Xi’an et Chengdu) ayant un réseau de transport développé en conséquence. La capitale du Guanxi se nomme Nanning, Guilin est donc une ville secondaire et, bien que prisée des touristes, elle n’a pas de métro. Pour se déplacer, il faut prendre le bus, et croyez-moi, c’est loin d’être aussi simple qu’il n’y parait ! Et pour preuve, je n’ai trouvé aucun plan des lignes de bus de la ville pour vous guider, il va falloir faire au feeling … 😅.
Transferts
Une fois descendus du train et arrivés sur le parvis de la gare, mettez-vous un casque, et préparez-vous à ignorer la HORDE de taxis spécialement venus pour vous alpaguer. Ce sont des dizaines et des dizaines qui vous attendront là, à la queuleuleu, certains déguisés en policier (faites attention aux chaussures : baskets = taxi 😆). Ils essaieront de vous faire croire qu’il n’y a plus de bus, que tous ceux qui restent ne vont pas en direction du centre-ville, et comme vous n’avez aucune notion de plan ni d’horaires … C’est compliqué de ne pas tomber dans le panneau.
Quoi qu’il en soit, il y a un arrêt de bus avec des rambardes (un peu comme les files d’attente à Disneyland) directement sur votre droite quand vous sortez de la gare. Aller là et attendez qu’un bus numéro 100 arrive, il vous emmènera en centre-ville. Il ne vous restera plus qu’à activer Google Maps (après avoir installé un VPN, bien sûr : voir premier article) pour repérer à quel arrêt vous devez descendre en fonction de l’adresse de votre hôtel. A la guerre comme à la guerre !
Le logement
Nous avons choisi l’auberge de jeunesse Ming Palace International. Comme son nom l’indique, nous étions encore une fois dans un hôtel adapté pour la clientèle internationale. Tout est prévu pour vous faciliter la vie, et avoir un personnel qui parle quelques mots d’anglais permet de se sentir beaucoup plus à l’aise.
Je vous recommande vraiment le Ming Palace, tout était très propre, la chambre était vraiment confortable, la salle de bain avait une douche avec une porte ! Et ça ! Ça c’est vraiment le luxe. Vous avez également un restaurant directement au rez-de-chaussée, ne vous attendez pas à de la haute gastronomie, mais … c’est bon. Il y a toujours une ambiance sympa, de la musique, un vrai côté « auberge espagnole » qui donne un cocktail explosif des cultures dans lequel on se sent bien.
Les pics et la colline de l’éléphant
Fini de tergiverser, que peut-on voir à Guilin ? Le paysage de cette région est tout simplement fascinant. La ville est elle-même creusée dans une vallée de pics karstiques.
Qu’est-ce que c’est ? Le karst désigne un type de structure géologique formé par de la roche calcaire. Et il y en a beaucoup, beaucoup et partout dans cette région. A tel point que dans la ville de Guilin, vous pouvez tourner dans un coin de rue et BIM vous retrouvez nez à nez avec un énorme monticule à côté d’un immeuble. Ces aspérités du sol sont associées à des dents de dragon, à Guilin nous sommes donc au plein cœur de sa gueule !
Et s’il y a une colline que vous devez absolument voir de près c’est celle de l’éléphant. Elle se trouve sur la berge de la rivière Li. Auparavant, vous n’aviez qu’à vous balader le long de la rivière pour profiter du spectacle, mais le succès de cette formation géologique à conduit la ville à monétiser l’accès … Une plutôt mauvaise surprise surtout que l’entrée est tout de même à 68 Ұ (environ 9,50 €), ce qui n’est pas donné surtout pour cette région. Autant vous dire que les habitants ne profitent plus de l’emblème de leur ville … C’est un peu triste.
Nous sommes donc rentrés dans la zone touristique où tout est fait pour vous faire dépenser … J’avoue que jusque là, le côté ultra mercantile de la Chine ne me dérangeait pas, mais … c’était beaucoup trop cette fois-ci.
Vous pouvez vous prendre en photo déguisé en pêcheur accompagné de deux cormorans … Encore faut-il s’assurer du bon traitement de ces derniers. Voilà, maintenant que j’ai craché mon venin, revenons à nos moutons, ou plutôt à notre éléphant !
Il semble que ce ne soit pas évident pour tout le monde, mais cette colline porte ce nom car sa forme ressemble à un énorme éléphant qui viendrait tremper sa trompe dans la rivière. Le creux formé serait donc l’espace entre les pattes avant et la trompe, vous voyez ? D’ailleurs, ce rond est également associé à une lune flottant sur l’eau : que de symboles ! Et pour souligner le tout, l’éléphant a également des yeux ! En réalité il s’agit d’une grotte qui traverse la colline de part en part et qui est utilisé pour la fermentation de l’alcool de riz. Quand la végétation n’est pas trop dense, nous pouvons voir la lumière traversante.
Et comme tout symbole, nous avons une légende derrière. Selon les dires, cet éléphant accompagnait l’empereur du ciel dans un long voyage. En arrivant à Guilin, il fut totalement charmé par les paysages et refusa de partir. L’empereur du ciel, furieux, envoya ses gardiens pour attaquer l’éléphant. Ce dernier combattis et, une fois avoir terrassé ses adversaires, alla se désaltérer dans la rivière. C’est à ce moment-là que l’empereur du ciel lui planta une épée dans le dos et le transforma en pierre. La dague de cette épée est aujourd’hui représentée par la pagode Puxian que nous apercevons ici :
Et sinon, nous autre Français, cette colline ne vous rappelle pas quelque chose … ?
En 2006, la colline de l’éléphant a été jumelée avec les falaises d’Etretat 😉
Je vous en supplie, ne vous arrêtez pas la zone touristique, et dirigez-vous vers la colline. Ce serait trop bête de louper la meilleure partie : l’ascension jusqu’à la pagode pour profiter de la vue !
Cet édifice a été construit sous la dynastie des Ming (et je vous invite à retourner sur le deuxième article pour situer cette dynastie). Pendant la montée, vous passerez également au travers les yeux de l’éléphant et vous pourrez accéder à la lune de l’autre côté de la colline.
Quatre lacs, deux rivières et deux pagodes
Autre marqueur très important de la ville de Guilin : l’eau. La ville est traversée par deux rivières : la rivière Li et la rivière des pêchers (Taohua Jiang). Entre elles se sont formés 4 lacs : celui des Banians (Rong Hu), le lac des Osmanthes (Gui Hu), le lac du Dragon en Bois (Mulong Hu) et celui des Cryptomères (Shan Hu). Sur ce dernier émerge deux magnifiques pagodes celle de la lune, la plus petite et en porcelaine, et celle du soleil, qui est la plus grande pagode en cuivre du monde.
Nous avons eu la chance de croiser le chemin d’un ancien prof d’anglais qui nous a gentiment fait la visite et nous expliqué l’histoire et les significations de ce patrimoine naturel.
En effet, les noms donnés aux lacs ne sont pas le fruit du hasard : ils font directement référence aux éléments naturels. Le lac des cryptomères tient son nom des cèdres qui le longent, celui des banians ; des figuiers qui poussent directement dans l’eau. Les osmanthes sont, quant à eux, de petits arbustes qui donne de jolies fleurs blanches.
Prenez le temps de faire le tour des lacs, de contempler le paysage et de découvrir les différents ponts qui le traversent. Il y en a un qui est particulièrement intéressant, le pont en cristal. Je ne connais pas son petit nom, mais une fois la nuit tombée, il nous projette dans un véritable conte de fée.
Et qu’est-ce qu’on mange à Guilin ?
Même si la cuisine de rue n’est pas aussi développé qu’à Xi’an (cf. article 3), il existe un quartier particulièrement animé une fois la nuit tombée. Pour y aller, il faut que vous vous dirigiez vers la rue piétonne Zhengyang. Ici vous trouverez pléthore de stands de nourriture, de magasin de souvenirs, de quoi s’occuper une bonne partie de la soirée.
Et si vous recherchez un restaurant pour dîner, je vous conseille vivement le McFound. Malgré son nom qui sonne à l’américaine, il sert de très bons plats asiatiques qui surprendront vos papilles : dumplings (gros ravioles), galettes aux haricots rouges, nouilles sautées, igname, sauce chrysanthème, bardane … Miam.
En longeant la rivière Li : direction Yangshuo
Si vous décidez d’aller à Guilin, il faut absolument que vous prévoyez assez de temps pour pouvoir visiter les environs. Certes la ville est mignonne et plutôt agréable, mais les meilleurs sightseeings se trouve du côté de Yangshuo.
Pour y aller, vous avez 2 possibilités :
- La voie fluviale : si vous avez du temps, c’est la meilleure option. Deux options, vous pouvez vous prendre un taxi jusqu’à l’embarcadère Zhujiang (cf. plan ci-dessus) et monter dans un bateau touristique. Le trajet est plutôt onéreux, et si l’on en croit les commentaires, vous risquez de ne pas être au calme pour profiter du paysage …
L’autre solution est beaucoup plus physique ! Direction Yangdi pour louer un radeau ! Et là c’est un véritable spectacle qui s’ouvre devant vos yeux, vous avez la possibilité de naviguer au plus proche de la nature. Mais encore une fois, il faut avoir le temps et … Ce ne fut pas notre cas … - Le bus : plus rapide, mais moins charmant. Vous trouverez la gare routière à deux pas de la gare ferroviaire du sud de Guilin. Elle n’est pas évidente à trouver, donc voici les coordonnées GPS : 25°15’42.1″N 110°17’07.7″E. Il vous faudra simplement demander un trajet pour aller à Yangshuo, et le chauffeur vous y emmènera directement.
En arrivant à Yangshuo par le bus, je vous conseille de louer des vélos. Ce n’est pas le nombre d’établissements qui manque et, qui plus est, les prix sont quasiment identiques … Prenez celui qui vous semble le plus fiable 😉. Ensuite : à vous l’aventure !
De notre côté nous avions un objectif : aller voir la Moon Hill ! Elle faisait partie de nos « must see« , nous avons donc tout fait pour la voir, et elle n’est pas si évidente à trouver !
Et c’est parti pour une nouvelle séance de crapahutage ! Il faut compter une petite demi-heure pour arriver jusqu’à la voûte. Celle ci forme un rond parfait de 50 x 50 mètres ce qui lui vaut son surnom d’arche de la lune 😊. Une fois arrivés en haut, vous pourrez admirer les aspérités de la roche calcaire : elle forme des millions de stalactites et de petits trous où viennent se nicher des oiseaux.
Et bien sûr, le spectacle le plus beau est celui de la vue sur la campagne environnante avec ses centaines de pics karstiques qui émergent du sol. Le paysage parait presque irréel, tout droit sorti d’un film de science-fiction, c’est vraiment magique ✨.
Deuxième étape de notre escapade à Yangshuo : longer la rivière Li et la rivière Yulong pour 3 principales raisons : découvrir, en prendre plein les mirettes et se perdre dans les rizières. Je vous laisse apprécier les paysages qui se passent de commentaires.
Il y a juste un point que j’aimerais évoquer : où se trouve ce pont ?! Apparemment il s’appelle le pont du Dragon et se situerai sur la rivière Yulong. Mais impossible de le trouver !! Si quelqu’un l’a vu : est-ce que vous pouvez me dire où il est p**** de b***** de m**** 😆 nous avons tourné pendant une bonne demi-heure avant de repartir bredouille …
La fin de la journée commence à se ressentir, il est temps de quitter Yangshuo pour rejoindre notre hôtel à Guilin. Si vous êtes venus en bus, ne vous trompez pas, il ne faut pas retourner à la gare dans laquelle vous êtes arrivés, mais aller dans celle du centre-ville : 24°45’49.8″N 110°29’42.5″E. Je ne suis pas totalement sûre de ces coordonnées … Mais cela peut vous permettre de vous donner une direction, sorry 🙏
Encore plus de riz ! – Rizières de Longji
Le riz est incontestablement la base de l’alimentation asiatique. Comme nous le pain, nous retrouvons du riz dans tous les repas sous différentes formes. Cette caractéristique de la production agricole asiatique a largement traversée les frontières et c’est pour cela que nous nous imaginons la Chine, baignée les pieds dans l’eau des rizières, comme dans Mulan ! (d’ailleurs en parlant de Mulan, on y voit également la Cité Interdite : le palais de l’empereur dont on a parlé dans l’article sur Beijing).
Mais revenons à nos rizières ! L’Asie est particulièrement hospitalière pour cette céréale car elle exige à la fois chaleur et humidité, un climat que nous retrouvons en Chine. Comment faire pousser du riz ? Il faut d’abord faire des semis dans une pépinière submergée et fertilisée grâce à du caca (oui, appelons un chat un chat). À ce moment-là, les rizières ne sont pas en eau et c’est l’occasion de réparer les digues accidentées (ce sont ces rebords en terre surélevés pour permettre à l’eau de stagner). Ce n’est que lorsque le plant à atteint une taille raisonnable qu’il est repiqué dans les rizières. Il faut dès lors submerger en créant de petits bassins et avoir beaucoup beaucoup d’amis car, encore aujourd’hui, tout se fait à la main.
Proche de Guilin, vous pouvez aller visiter les rizières de Longji. J’avoue que pour cette fois, nous avons fait les flemmards et nous avons réservé un circuit directement à l’accueil de notre hôtel.
Rien de plus simple, une camionnette est venu nous prendre sur le pas de porte et nous a emmené directement au village Huangluo. Mais comme nous sommes plutôt du genre indépendants, nous avons pris le forfait avec seulement le transport, hors de question de se faire guider pendant toute la journée … On ne se refait pas 😊
Donc, Huangluo est un village traditionnel, toutes les maisons sont confectionnées en bois et s’organisent autour d’une cour commune. La particularité de ce village est qu’il accueille la tribu Yao. Les femmes de ce groupe ethnique se démarquent par leur chevelure extrêmement longue qu’elles entretiennent avec de l’eau concentrée en amidon (issu du riz) mais aussi grâce à un secret … qu’elles gardent bien précieusement.
Et attention, on ne rigole pas avec les cheveux, elles les coupent 2 fois dans leur vie : à 18 ans, pour marquer la majorité et à 38 ans, environ l’âge de la ménopause. Le reste du temps, elles les remontent en torsade au-dessus de leur tête pour former une sorte de turban. Les femmes non mariées se doivent de porter une coiffe pour les cacher.
Autre caractéristique : elles sont vêtues de noir et de rose fushia et porte toutes sortes de broderies jusque sur les bijoux. Je ne vais pas vous mentir, j’ai fait le plein de souvenirs ! 🤩
La principale source de revenu de ce village, outre le tourisme, est l’agriculture puisqu’il se trouve au pied des célèbres rizières en terrasse de Longji. Après être remontés dans la camionnette pour nous emmener au pied du sentier, nous débutons l’ascension des rizières. Il y a deux ensembles de terrasse à Longji : Ping’an et Jinkeng, mais le temps prévu par le tour ne comprenait qu’un seul spot : dommage, mais c’est le jeu …. Nous sommes donc restés à l’ouest, dans celles de Ping’an.
Évidement, vous trouverez de nombreux stands vendant des souvenirs faits en corne, en perle de corail, de la nourriture, évidemment, mais je vous conseille de vous éloigner un peu de cette effervescence pour découvrir l’ensemble des points de vue qu’offre ce spot. Chaque orientation donne un paysage différent et l’organisation diffère en fonction de la forme des montagnes. Car oui, les rizières en terrasse n’ont pas été construite ainsi pour faire joli, c’est en effet une adaptation liée au relief de la région. Les agriculteurs ont été contraint d’aplanir le terrain par palier pour permettre à l’eau d’être contenue et de former des bassins. C’est ce qui donne cet aspect d’escaliers.
Escale surprise dans une maison de thé
Sur le chemin du retour, la guide de notre tour nous proposa de faire un arrêt dans une maison de thé : et bien, OK !
Nous voici donc arrivé au Liusanjie Tea Garden, à 20 km environ de Guilin. Une hôtesse nous accueille et nous propose de nous diriger vers le jardin pour découvrir les plantations de thé. Et d’ailleurs, est-ce que vous savez ce qui différencie un thé vert, d’un thé blanc et d’un thé noir ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pas d’espèce d’arbre différentes, comme les fruits par exemple. Le thé, quelle que soit sa couleur, est issu d’une seule et même plante. Ce qui fera la différence, c’est la sélection des feuilles et le degré d’oxydation qu’il va subir.
L’oxydation qu’est-ce que c’est ? C’est un procédé qui consiste à entreposer les feuilles dans un environnement humide entraînant un brunissement (un peu comme quand on laisse une pomme trop longtemps à l’air libre).
Ainsi, le thé blanc demande un traitement de la plus grande attention car il ne concerne que les jeunes pousses. C’est-à-dire que lors de la récolte, nous allons seulement sélectionner les petites feuilles encore claires et qui ont encore un aspect duveteux. Ensuite, ce thé va subir une très faible oxydation (environ 12 %).
Le thé vert, quant à lui, ne subit pas d’oxydation. Il est directement séché et c’est pour cela qu’il conserve sa couleur naturelle. La sélection est beaucoup moins minutieuse que pour le thé blanc.
Le thé Oolong (ou thé bleu-vert) subit une semi-oxydation, il prendra alors une jolie couleur dorée. Ce thé est généralement un peu plus cher car il demande une attention particulière pour bien doser le temps d’oxydation.
Le thé noir, quant à lui, subit une oxydation complète. Attention à ne pas le confondre avec le thé fumé. Ce dernier est obligatoirement noir, mais tous les thés noirs ne sont pas nécessairement fumés. Le fumage est exactement le même procédé que pour le saumon, ou encore le poulet : les feuilles sont séchées au-dessus d’un feu d’épicéa.
Au-delà de la couleur, le terroir va également beaucoup compter dans le goût du thé. Ainsi, le Yunan, le Sichuan, le Hunan ou encore le Zhejiang sont des régions particulièrement réputées pour leur thé (et non, le Guangxi n’en fait pas particulièrement partie, donc ce n’était sans doute pas la meilleure région pour assister à ce type d’activité, mais … l’occasion était là 🙂). Nous allons aussi avoir des différences en fonction de si les plantations sont situées en altitude ou non … Le thé c’est tout un art, comme le vin ou même encore comme son pendant, le café.
L’atelier auquel nous avons assisté comprenait une initiation au rituel du thé et une dégustation des différents thés dont je viens de vous parler. Pour ce qui est de la cérémonie du thé, c’est-à-dire comment le préparer et le servir dans les règles de l’art, il y a un nombre de codes incalculables et qui vont différer en fonction du thé choisi. Je ne vais pas me lancer dans une explication ici, d’autant plus, qu’à mon sens, il est important de le voir en pratique pour bien saisir les étapes. Mais je vous conseille vivement d’assister à une activité du genre lors de votre voyage en Chine. C’est un pendant de la culture qu’il est intéressant d’appréhender car cette boisson marqua la Chine aussi bien sûr le plan médicinal, religieux, mais aussi politique car elle est directement associée à l’empire et, de ce fait, les maisons de thé ont été totalement fermée sous la république de Mao.
Et c’est sur ce que se termine cet article sur la région du Guangxi, qui, pour moi, fut l’une des plus belles en termes de paysages. Remontons maintenant un petit peu dans le nord du pays pour entrer dans la province du Hunan ! Nous ferons une brève escale à Fenghuang puis, direction Zhangjiajie : clique ici !
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